Acculé, il ne peut que reconnaître ses sentiments. Si Mihaela a anticipé bien des réponses, elle en restera bouche bée lorsqu'il se redresse brusquement, le corps et l'esprit par quelque chose qui lui échappe. Décidément, elle qui n'avait pas envie de se mêler d'une affaire masculine, la voilà plongée dedans. Une paire d'ailes sort subitement, bercée par une lumière qui éblouit la dépéris peu habituée aux formes de bénédiction. Un céleste. Cela sonne comme une évidence maintenant qu'elle l'a vu de ses yeux. Sa beauté, ses airs angélique, en voilà une curieuse rencontre. Chez elle, elle le sait, de riches corrompus rêveraient d'arracher chacune de ses plumes... Pour sa part, elle loue chaque beauté, toutes les créatures d'Arathia sont magnifiques, elle les aimera toutes, c'est une certitude qui se confirme d'année en année.

La voilà face à un ange, pour elle qui a fut un temps, était une enfant de la chasteté, ne peut s'empêcher d'y voir un signe. Mihaela se lève. Il s'excuse pour son comportement, confirmant enfin son lien avec la défunte Meridia. L'instant a atteint son dénouement final, elle s'approche, la curiosité au regard, observant ses ailes sous un angle nouveau. Elle se redresse avant d'avoir un grand sourire amusé.

Décidément, cette Mihaela aura toujours des réactions... surprenantes.

"J'en ai déclenché des premières fois, mais celle-ci est de loin la plus surprenante." elle lui sourit taquine avant de pointer son propre dos, sa paire d'aile animale se déploient "Un point commun, je suppose. Elles sont étrangement opposées."

L'une évoque la décrépitude, l'étrange, le glauque, l'autre la bénédiction, la pureté et la lumière...

"Au diable le repas, nous avons quelque chose à fêter. Toutes les premières fois sont à fêter ! Hmmm... Accordez-moi une danse." elle lui tend la main, bien décidée à mener "Et ensuite, vous ressortirez une bouteille de vin ~."

Une manière pour elle de lui changer les idées ? Peut-être. En tout cas le parallèle l'amuse.

Il aimerait pouvoir rire à sa remarque, mais son visage ne bouge pas. Que doit-il faire ? Il tente de les ranger, probablement par la pensée, mais rien n'y fait. Elles sont la et veulent rester.

"Les vôtres sont très élégantes."

Elles lui vont bien, Léandre doit l'admettre.

"Je n'ai pas la moindre idée de comment gérer ça."

Il respire. Comme on lui a appris lorsque rien ne va. Respire doucement, concentre toi sur ta respiration. Un, deux, trois, quatre. Il n'offre rien à Mihaela de plus qu'un spectacle triste et quelques instants plus tard, les ailes se sont légèrement rabattues.

Il regarde la main tendue. Pose la sienne dedans, lui son autre main par dessus.

"J'accepterais volontiers de danser avec vous, Mihaela, mais je ne peux pas vous laisser envoyer le repas au diable."

Ils doivent manger, avec ce qu'ils ont bu, que cela leur plaise ou non.

"N'êtes vous pas venue ici pour manger ? Je ne suis qu'une distraction de plus, mais le vrai trésor de ce lieu, c'est ce qui sort de ses cuisines."

Comme d'habitude. La nourriture avant tout.

"Goûtez mon plat et je vous offrirai la danse promise."

Quel sérieux. Bon, si il y a bien une chose pour laquelle elle pourrait substituer son amusement, c'est bien la gastronomie. Sa gourmandise la perdra. La succube fait une légère révérence, jouant donc de l'image de leurs mains l'une sur l'autre. Danser avec un ange, ce n'est pas courant, elle accepte donc de patienter. Elle n'en doute pas, le repas sera assez plaisant pour lui faire oublier sa légère frustration.

"Bien. Je pense pouvoir vous faire confiance à ce sujet, la réputation de vos cuisines est remarquable." théâtrale, elle s'cline pour poser une bise sur le dos de sa main, inversant volontairement les rôles de la bienséance "J'attendrais mon dû alors."

Avant de s'asseoir, ses ailes se rabattent dans son dos.

"C'est comme apprendre à marcher, vous verrez, vous vous y ferez rapidement." une simple extension du corps "Je n'y réfléchis même plus maintenant. Je ne suis jamais faîtes à celles-ci cependant..." elle pointe la petite paire délicates, d'ailes, semblables à celles de son dos, qui trône sur les côtés de son crâne "Saugrenue comme apparition." lance-t-elle avec auto-dérision.

Les jambes croisées, elle attend donc le fameux repas, curieuse de ce qu'il a pu préparer en sachant qu'une élue allait le visiter. La Luxure patiente, laissant son regard se porter sur les détails de la salle, la végétation qui avale presque l'endroit... C'est magnifique.