Le printemps amène bonnes odeurs, belles plantes et visiblement un charmant -bien que colérique- semi-géant. Sameera apprécie cette saison, celle-ci tout particulièrement. Si elle s'est toujours occupée d'elle comme une ravissante fleur, à arroser, choyer, complimenter, apprêter, elle doit le reconnaître, cette fois elle a été cueillie. Seulement, pourquoi lui dire, qu'il a capturé son âme, étreint sa destiné, depuis deux années ? Non, elle veut que son prince du nord la mérite. Mériter son amour, sa loyauté, sa dévotion et son affection. Car elle le sent, le froid l'attire, les montagnes de Vollheim l'appellent et si ce n'est pas dans ses habitudes de voyager, elle a été cueillie et elle a envie de voir si ses pétales s'ouvrent sous la neige du nord.

Dans les soupirs, les râles, elle l'a vu, sentie, elle ne veut plus le quitter, mais lui ? Qu'en pense-t-il réellement ?

Le rendez-vous lui a été apporté à sa chambre, sa dame demande sa présence au couché du soleil, dans un charmant jardin floral de la capitale. L'endroit est réputé pour les promenades colorées, idéal pour une rencontre romantique -elle l'espère-. La paresseuse s'est endormie, une longue partie de la journée, visitant Evren, sa tanière, pour finalement tenir à l'heure -pour une fois- et se réveiller à temps. La belle se prépare, il lui faut quelques heures pour se sentir digne de son âme sœur et après un dernier regard à son miroir, elle se lève et rejoint le lieu mentionné dans sa lettre manuscrite. Une belle arche en pierre, enveloppée dans la verdure, couvert de couleurs et de senteurs chatoyantes. Légèrement en hauteur, rejoint par un escalier, il donne une vue magnifique sur les jardins. Ses alcôves ouvertes, ressemblent presque à de petits balcons, elle apprécie son calme, alors elle s'installe face à une ouverture, cherchant du regard l'arrivée de celui qui fait battre son cœur.

Elle l'espère, qu'il prendra ses responsabilités, qu'il viendra la chercher afin de la garder à ses côtés pour le reste de son existence.

Sameera semble paisible, sous son voile blanc, sertie de perles nacrées, sa longue chevelure brune tombe sur son corps, le drapant de mèches soyeuses et pendant qu'elle sent une fleur on peut apercevoir le dessus de sa robe. Cousue pour elle, son vêtement longe le corps de la danseuse, jusqu'à couvrir ses chevilles, elle porte une paire de talons bas blancs. Le devant de sa robe est sage, couvrant jusqu'à son cou, d'un col brodé d'une fine dentelle, si l'avant est si prude, son dos lui est en partie ouvert. Les bras couverts de fines manches, elle tient une rose -encore une fois-, la sentant pendant son attente.

Ses yeux ambrés ne quittent pas le chemin, où elle espère qu'une silhouette s'y dessine.