Si ni la salle de bal ni les balcons ne trouvent grâce à vos yeux, peut-être que les jardins vous combleront. Ils doivent leur splendeur à la reine d’Arvandor, anecdote que quiconque vous parlant de ces lieux se fera un plaisir de vous conter. Il est dit que la reine est aussi aimée à Arvandor qu’elle-même aime les jardins. Et quelle chance, vous avez ! Plusieurs fleurs entrent justement en période de floraison.

Le chant des soyeuses vous invite à laisser derrière vous le tumulte des festivités au profit de cet écrin de tranquillité. Comment résister ? Le parfum des fleurs naissantes vous accompagne alors que le gravier du sentier crisse sous vos pas. Vous remarquez plusieurs bancs en pierre blanche disposés à ce qui devrait être l’ombre des arbres si le jour était levé. Ils sont bordés par une végétation luxuriante aux couleurs chatoyantes qui n’est pas sans vous rappeler celles des tenues à l’intérieur. Même ici, il semble impossible d’échapper au bal : ce constat est probablement partagé par les autres promeneurs que vous croisez. Vous en voyez quelques-uns sortir ou s’engouffrer dans plusieurs bosquets plus intimistes, certains en riant, certains la mine grave.

Félicitations, vous avez trouvé l’endroit parfait où discuter à l’abri des oreilles indiscrètes. En théorie, du moins.

Si vous êtes davantage d’humeur audacieuse plutôt que cachottière, le petit labyrinthe plus loin devant vous tend les bras – promis, les sphinx ont été priés de prendre congé et aucune énigme ne vous y attend ! Excepté celle d’en trouver la sortie si d’aventure vous veniez à vous égarer.