Daras était bien comme souvent entrain de patrouiller dans les rues. On pourrait surement supposer qu’un soldat aurait mieux affaire. Mais Daras aimait à patrouiller et à aider ceux qu’il rencontrait. Certains y voyaient un bon chevalier et d’autres un pigeon. Parfois, la vérité se situait dans un entre deux.

Quoiqu’il en soit, même le plus prompt des soldats avaient parfois besoin de pause dans un bar. Visiblement, bien sérieux, il se contentait d’eau. Pour l’heure, personne ne semblait encore trop vouloir s’abreuver outre mesure et le monde était encore faible. Plutôt étonnant. Il ne se doutait pas qu’à cet instant, quelqu’un jouait de son hypnose pour acquérir quelques biens.

Bien qu’il était assez tranquille, il discutait avec quelques citoyens qu’il connaissait. La proximité avec ceux qu’il avait juré de protéger lui était essentiel après tout. Il ne voulait pas qu’on puisse le voir comme un jeune espoir uniquement pour sa maitrise martiale, mais aussi pour son sens du devoir et son grand cœur. Oui, il se mettait une grande pression.

En tout cas, malgré la discussion, sa vision capta du coin de l’œil l’arrivée d’une inconnue. Alors soyons clairs, sa raison lui disait que tout les malaqui étaient son peuple, mais son cœur lui disait surtout être proches des autres êtres adaptés à la vie sous-marine. Il avait tendance à plus rapidement les repérer et à veiller sur eux.

En fait, cela pouvait même se voir et lorsqu’il vit qu’elle était importunée, il ne réfléchit pas outre mesure. Après une excuse pour s’eclipser, il s’approcha du duo, arrivant derrière l’homme. Il posa sa main aux écailles rouges sur son épaule, accaparant son attention.

« Allons du calme ici. »

Il affichait un grand sourire confiant. L’homme plus que contrarié se retourna, observant Daras. Surement plusieurs sentiments lui traversaient l’esprit : hésitation ? Peur ? Son regard se posait sur ses habits qui manifestaient son lien avec l’armée.

Du calme ? Mais faites votre boulot et obligez la à me rendre mon bien ! Vous devrez vous comprendre entre poissons.

L’aquatique claqua des dents une fois. Il n’aimait guère qu’on s’en prenne aux autres de son espèce, mais il ne pouvait juste pas être inutilement violent.

« Je vois…En effet… J’imagine que vous avez une preuve outre votre parole ? Car si ce n’est pas le cas, je ne compte pas obliger cette dame à céder quoi que ce soit. Par contre, si vous continuez à mettre la pression à cette personne, vous pourrez en courir à de plus gros problèmes. »

Il continuait à sourire avec confiance, mais l’avertissement était là. Il pouvait forcer, mais il risquait de comprendre pourquoi l’école militaire d’Al’malaq était si bien reconnue… Et il risquait d’avoir quelques douleurs à s’y essayer.