{"name":"GroupPerso","value":"vollheim"},{"name":"ChampTitre","value":"The Roar of the Iron Fire"},{"name":"prenomPerso","value":"Sigrun "},{"name":"nomPerso","value":"Eldrdrakens"},{"name":"titreperso","value":"Chef des armées de Vollheim"},{"name":"originefeat","value":"Library of Ruina"},{"name":"nomfeat","value":"Xiao "},{"name":"iconfiche","value":"https://i.imgur.com/sOMS4b8.jpg"},{"name":"racePerso","value":"Laerte / Géante"},{"name":"ageperso","value":"141 ans"},{"name":"metierPerso","value":"Chef des armées de Vollheim"},{"name":"LieuNaissance","value":"Vollheim"},{"name":"genreperso","value":"Femme"},{"name":"pronomsperso","value":"Elle"},{"name":"orientationperso","value":"Bisexuel"},{"name":"manicheismeperso","value":"Humilité"},{"name":"magieperso","value":"Magié élémentaire Pyromancie feu / Regain"},{"name":"aptitudeperso","value":"Berserk"},{"name":"habilitesperso","value":"Un général d'armée, un leader, un guide, un héros.\r\n\r\nAinsi était surnommé le père de Sigrun, et depuis la bataille de Selkryssingr, c'est ainsi qu'on la percevait. Même si Sigrun n'était pas réellement son père, elle devait prouver sa capacité et sa force. Le fardeau qui pèse sur les épaules de cette Laerte est immense, mais malgré la pression, elle ne flanche jamais. Elle est devenue à la fois résiliente et solide, une combinaison qui transparaît sur le champ de bataille.\r\n\r\nCalme et préparée, elle reste ouverte à toutes les possibilités, écoutant attentivement ceux qui l'entourent. Cependant, elle les guide d'une main ferme et sans la moindre hésitation vers la victoire. Elle est consciente de ne pas être la plus puissante, la plus rusée ou la plus astucieuse. Dans son armée, elle est surpassée par de nombreux soldats. Elle connaît parfaitement ses faiblesses et ses limites, mais elle les compense en utilisant toutes ses compétences au maximum. Sa redoutabilitée ne réside pas dans sa supériorité au combat, mais dans son habileté inébranlable à donner le meilleur d'elle-même dans les situations les plus difficiles.\r\n\r\nPlus son combat se prolonge, plus elle se fortifie. Comme elle l'a démontré lors de la bataille de Selkyssingr, elle est capable de brûler de tout son être, même lorsqu'elle ne trouve plus rien à quoi se raccrocher. Elle est une flamme indomptable, qui brûle toujours plus intensément et qui grandit face à chaque adversité qui tente de la soumettre. Elle puise sa force dans sa douleur pour s'élever encore davantage. Même si Vollheim devait chuter, sa flamme continuera à brûler, indestructible et éternelle.\r\n\r\nSigrun possède une maîtrise innée de la magie, ce qui lui permet de l'utiliser avec une facilité déconcertante. Elle fusionne harmonieusement sa magie avec ses armes et ses attaques, créant des vagues de flammes qui jaillissent à chaque mouvement, ou provoquant des gerbes de flammes lorsqu'elle frappe. Cette manipulation du feu accroît considérablement la dangerosité de ses assauts, tout en ralentissant et aveuglant son adversaire. Même une attaque qui n'atteint pas sa cible devient périlleuse, obligeant son adversaire à prendre ses distances. Au fil du combat, ses flammes grandissent en même temps qu'elle, gagnant en intensité. Sa magie devient alors une extension naturelle d'elle-même, utilisée pour chaque geste et action, conférant à ses mouvements une puissance redoutable.\r\n\r\n(MAGIE ACHETÉE LE 30/10/23 : Corps et perceptions - Regain)\r\nSigrun a toujours été blessé au travers de sa vie et a toujours su récupérer rapidement de ses blessures. Elle a pensé pendant de longues années que ce regain de vitalité n'était absolument pas spécial. Cependant, après la guerre, elle a pris du temps pour mieux connaître sa magie. Comme le montrait sa pyromancie qui brûlait au fond de son torse, elle a découvert que son corps était bien plus similaire aux flammes qu'elle le pensait. Concentrant sa magie sur ses blessures, elle peut les amoindrir en les faisant bruler par ses propres flammes, voire se soigner. La flamme, alors, ne la blesse pas, mais dévore la blessure et l’aide à récupérer de ses blessures plus facilement en combat. Cette réalisation lui avait bien fait comprendre comment elle avait fait pour survivre à la bataille de Selkryssingr. Elle refusait de lâcher sa flamme, et sa flamme refusait de la laisser mourir."},{"name":"tailleperso","value":"1m75"},{"name":"poidsperso","value":"78KG"},{"name":"signesDistinctifs","value":"Malgré son héritage Laerte, les attributs physiques visibles d'un dragon sont rares chez elle. Le plus apparent sont ses yeux rouge vif, traversés par une pupille fine. Dissimulées sous ses cheveux, on pouvait discerner quatre cornes qui n'avaient pas encore percé, et sous ses vêtements, une grande partie de sa peau semblait être recouverte d'écailles émanant de son cœur. Ces écailles étaient d'un noir d'obsidienne, mais elles n'étaient en aucun cas aussi résistantes que celles partageant cette couleur. Au contraire, cette surface écailleuse était étonnamment lisse et douce, dégageant une chaleur constante que l'on pouvait ressentir.\r\n\r\nCependant, lorsqu'elle laisse ses émotions prendre le contrôle ou se pousse à bout, ses traits draconiques prennent le dessus sur son corps. Ses cornes se développent, ses écailles se répandent sur une plus grande surface de son être. Entre chaque écaille, des lignes dorées deviennent nettement plus visibles, presque lumineuses. La chaleur naturelle qu'elle émane devient alors palpable tout autour d'elle..\r\n\r\nMais si elle se laisse complètement aller, si elle permet à la puissance en elle de s'éveiller, sa transformation devient véritablement spectaculaire.\r\n\r\nSon corps s'élargit, gagnant en masse musculaire et un peu en taille. Ses cornes continuent de pousser jusqu'à atteindre leur pleine maturité. Ses écailles recouvrent chaque partie de son corps, à l'exception de son visage. Ses mains se noircissent et ses ongles se transforment en griffes dorées et acérées. L'or entre ses écailles brille d'une intensité accrue. La chaleur qu'elle dégage et sa magie des flammes deviennent encore plus incontrôlables, se manifestant autour d'elle de manière involontaire et l'entourant d'un halo de flammes, la transformant en véritable brasier ambulant. Chacun de ses mouvements est accompagné d'une puissante vague de chaleur et de feu.\r\n\r\nhttps://i.imgur.com/KoZX0ju.jpg"},{"name":"factsperso","value":"Sigrun est une maîtresse de plusieurs arts martiaux et styles de combat, mais elle préfère généralement manier une épée à une main ou un guandao sur le champ de bataille. Elle a acquis ces compétences grâce à son entraînement avec son père et son service dans l'armée. Bien qu'elle ne soit pas une experte ou une virtuose de ces arts, son expérience sur les champs de bataille lui a permis de développer une solide fondation et une technique remarquable.\r\n\r\nSigrun a développé une affinité particulière avec le guandao, grâce à son amour défunt. Elle manie cette arme avec une aisance naturelle bien supérieure à celle de l'épée, comme si elle était une extension de son propre corps. Il lui semble inné de manier le guandao, comme si elle avait une connexion avec cette arme, fusionnant naturellement sa propre essence avec sa lame.\r\n\r\nDe nombreux individus pensent qu'elle pourrait devenir une guerrière extraordinaire en maniant les deux armes simultanément, cependant, elle semble s'y refuser. Elle affirme qu'elle maniera les deux lorsque le moment sera venu de livrer son ultime bataille. Sigrun porte en elle cette conviction profonde, sachant qu'elle réserve cette dualité d'armes pour un moment décisif, une confrontation où elle devra puiser dans toute sa puissance et sa détermination. Tel un symbole de son héritage et de sa destinée, elle se tient prête à déchaîner cette combinaison quand le destin l'appellera à livrer son combat final.\r\n\r\nSon armure et ses armes portent une histoire profondément personnelle. Son épée était autrefois la possession de son père, tandis que son guandao appartenait à son être cher. Après la bataille de Selkyssingr, les deux armes furent reforgées en utilisant les armes et armures des camarades tombés au combat, créant ainsi un nouveau chapitre dans leur histoire. Son armure, qui avait été brisée, fut fusionnée avec celle de son père. De nombreux forgerons soutiennent qu'il aurait été préférable de forger une nouvelle armure à partir de matériaux neufs pour obtenir un meilleur résultat, mais Sigrun semblait particulièrement heureuse du résultat obtenu. Elle exprima son désir de porter ses camarades défunts au combat aussi longtemps qu'elle le pourrait, comme un moyen de les honorer et de perpétuer leur mémoire sur le champ de bataille.\r\n\r\nSigrun arbore fièrement une cape rouge et de doré, agrémentée de broderies en fourrure représentant les symboles de sa famille. Elle paraît ne jamais vouloir se séparer de cette cape, affirmant qu'elle est un moyen de revendiquer sa stature et son autorité. Cependant, certains savent que cette cape est en réalité le symbole de son unité au sein de l'armée. Elle la porte non seulement pour se rappeler de ses compagnons d'armes, mais aussi pour incarner l'esprit de camaraderie et de dévouement qui a marqué son parcours. Cette cape écarlate et dorée devient ainsi un symbole puissant de son engagement envers son ancienne équipe et de son rôle en tant que leader sur le champ de bataille.\r\n\r\nLa puissante commandante des armées cache en elle une grande passion pour les sucreries. Elle a du mal à résister à la tentation des bonbons et autres friandises venant des quatre coins du monde. Cependant, elle préfère les déguster en privé, refusant de dévoiler cette particularité à ses camarades. Une étrange gêne s'empare d'elle, alimentée par son ego qui la pousse à garder cette facette de sa personnalité secrète.\r\n\r\nElle nourrit également une passion pour les jeux de société, en particulier les échecs. Elle trouve en eux un moyen précieux de se libérer l'esprit et d'aborder les sujets sous un angle différent. Pour elle, une partie d'échecs est un entraînement bénéfique qui l'aide à trouver des solutions sans même s'en rendre compte. Les échecs lui offrent un exercice intellectuel stimulant, permettant à son esprit de se détacher des défis du champ de bataille et de se plonger dans un jeu stratégique où chaque mouvement compte. C'est un moyen pour elle de se ressourcer et d'aiguiser ses compétences tout en trouvant des inspirations nouvelles et des approches innovantes pour relever les défis qui se présentent à elle.\r\n\r\nUn dernier détail important à mentionner est l'amour profond de Sigrun pour l'histoire de son pays, en particulier les légendes des grands dragons qu'elle admire. Tout au long de sa vie, elle a cherché à comprendre et à agir comme un dragon, s'efforçant de suivre leur exemple. Finalement, elle est devenue un dragon à sa propre manière. Elle n'est pas certaine si c'est considéré comme une insulte qu'une Laerte ose se comparer à ses ancêtres dragons, mais elle y trouve plutôt une forme de respect et d'admiration. Pour elle, cela prouve que les descendants des dragons sont encore capables d'accomplir de grandes choses, que leur héritage et leur puissance peuvent être honorés et transmis de génération en génération, même si cela prend différentes formes. C'est une affirmation de l'idée que chacun, indépendamment de ses origines, peut atteindre des réalisations extraordinaires et laisser sa marque dans l'histoire."},{"name":"traitcaract","value":"Humble – Leader – Froide – Capable – Déterminé – Courageuse – Noble – Franche – Persévérante – Charismatique – Juste – Protectrice – Frontale – Attentif – Accro au café"},{"name":"caractereperso","value":"\r\nJe ne suis pas quelqu'un de doux, bien que je ne me considère pas non plus comme particulièrement dure ou robuste. Je suis plutôt une personne droite et honnête. On pourrait me reprocher d'être insensible à la mort de quelqu'un, même si cette personne était proche de moi dans la vie. Cependant, je ne perçois pas cela comme une critique. Comment peut-on attendre d'une personne d'être chaleureuse et pleine de compassion lorsque le comportement fondamental d'un soldat consiste à veiller avant tout sur sa propre survie ?\r\n\r\nInitialement, j'ai consacré beaucoup de temps à y réfléchir et je me suis posé de nombreuses questions. En tant qu'individu, j'appréciais la vie de mes collègues, même si ma position exigeait que je dise rapidement adieu à ceux qui étaient décédés. Accomplir mon devoir et sortir victorieux prévalaient avant tout. Verser moins de larmes que le nombre de morts était le tribut que je pouvais rendre. Pleurer abondamment aurait créé un malaise parmi mes collègues. Au début, la responsabilité semblait parfois écrasante et accablante.\r\n\r\nJe n'avais jamais remis en question ma méthode. Je croyais fermement que c'était la meilleure approche pour moi, convaincu que les problèmes ne pouvaient être résolus autrement. La plupart des guerriers de Vollheim partageaient probablement cette même conviction. Cependant, ma rencontre avec une personne en particulier a bouleversé ma perception de tout ce que j'avais accompli jusqu'à présent. Cette personne était mon opposée, laissant ses émotions guider ses actions et se rapprochant des autres. Il pleurait la perte de ses camarades... J'étais persuadé que sa sensibilité finirait par causer la perte de toute son équipe, mais contre toute attente, il continuait à revenir, vivant et victorieux.\r\n\r\nAvec le temps, cela a profondément perturbé mes pensées. Je me retrouvais confronté à un principe que je ne pouvais pas suivre, étant donné que j'étais contrainte de réfréner toute tristesse face à la mort de quelques-uns, dans le but de protéger le plus grand nombre. Mon devoir m'obligeait à saisir chaque opportunité de victoire et à avancer, peu importe les circonstances ou les conséquences que ça avait sur moi. J'avais toujours cru que maintenir ma froideur était synonyme de force, mais cette personne parvenait à suivre ses émotions et à s'épanouir.\r\n\r\nMon choix était-il erroné ? Qu'est-ce qu'il possédait, que je n'avais pas ? Avec le recul, je ne pense pas que ce que j'éprouvais était de l'envie ou de la jalousie lorsque je me suis rendu compte de cela. Je suis convaincue que chacun de nous possédait des talents distincts. J'avais simplement trouvé un chemin parallèle au mien, qui semblait ne jamais se croiser avec le mien. Du moins, c'est ce que je croyais au début. Mais il est vrai que les contraires s'attirent.\r\n\r\nLa réponse était maintenant claire, mais à l'époque, c'était tout à fait différent. Je me sentais déconcerté face à mes sentiments pour lui. Comment pourrais-je exprimer ou décrire une émotion que je ressentais pour la première fois et qui demeurait encore obscure pour moi ? De plus, chaque individu porte en lui une forme d'amour unique. Sans aucun doute, il y aurait ceux qui ne donneraient pas beaucoup d'importance à cette émotion. Certains pourraient même considérer une telle émotion comme totalement inutile sur un champ de bataille.\r\n\r\nOui, j'étais amoureuse de lui, mais je n'ai jamais réussi à lui avouer mes sentiments, à lui déclarer mon amour. C'est un regret que je porte encore avec moi à ce jour. J'ai fini par le comprendre après de nombreux sacrifices. J'avais également le droit de suivre mes propres sentiments. J'avais le droit d'être égoïste... J'avais le droit de penser à mon propre bonheur et à celui des personnes qui m'entourent. Rien ni personne ne pouvait m'empêcher de faire des sacrifices égoïstes.\r\n\r\nAujourd'hui, je porte de nombreuses responsabilités sur mes épaules. Pourtant, grâce à eux, ce fardeau est étonnamment léger. Il m'a fallu du temps pour réaliser à quel point j'ai été béni par le monde qui m'entoure...\r\n\r\nC'est pourquoi je me trouve toujours pris dans un vulgaire dilemme. Je nourris une haine profonde envers les dieux. Dans le passé, j'aurais pu prêter serment qu'ils se moquaient de moi, qu'ils m'ignoraient... Lorsque Long est décédé, j'étais convaincue qu'ils existaient uniquement pour nous tourmenter. Mais désormais, j'ai compris que ma haine envers les dieux découlait de ma propre faiblesse, d'une faiblesse incroyable. Je voulais déverser ma colère sur les autres, mais ce sont ces mêmes personnes qui m'ont protégée. Aujourd'hui encore, je ne sais pas si les dieux sont contre moi ou pour moi... Et cela n'a plus d'importance. Ce qui compte, c'est que j'ai été entourée de personnes incroyables qui m'ont poussée à avancer. Leur sacrifice a forgé la femme que je suis aujourd'hui, et si cela n'est pas une bénédiction, alors que les dieux m'exécutent sur-le-champ.\r\n\r\nMa haine... Étrangement, même si je la ressens encore avec intensité, elle est devenue plus supportable. Je ne suis plus dévorée par mes propres flammes. Ma haine, mes regrets, mon amour, ma tristesse... Ce sont ces sentiments qui me permettent de vivre. Je sais que je ne peux pas défier les dieux, et si je m'oppose aux Élus, je risque autant... Mais rien ne m'empêchera de me placer entre ceux que je protège et ceux qui les menacent, qu'ils soient dieux, Élus, humains ou monstres. Je continuerai à suivre le chemin que je considère comme juste. Même si mon cœur reste lourd, je plane tel un dragon solitaire dans les cieux."},{"name":"histoireperso","value":"Ma vie a véritablement commencé lorsque j'ai atteint l'âge adulte. Je suis né et j'ai grandi à Vollheim, fille d'un illustre guerrier Laerte et d'une géante. Cette alliance semblait agiter plus d'une écaille malveillante au sein de mon clan. Je suis venue au monde en plein jour, le lendemain du Solstice d'été. Selon mon père, cela était un signe. Après tout, un Draconide né lors du premier jour du signe de la flamme était destiné à posséder le potentiel de devenir un grand leader, un grand Draconide !\r\n\r\nSauf que pour tout le clan, j’ai été une déception… Plus je grandissais, moins j’affichais de signe Draconide. Peu d’écailles, des cornes presque inexistante. Est-ce que ça à décourager mon père ? Non, il est justement devenu plus dure, plus solide, plus manichéen dans son entraînement. Je me rappelle encore parfaitement, j’avais à peine 9 ans qu’il m’a ordonné de l’appeler monsieur. Je ne pouvais plus l’appelé père ou papa. J’étais son unique enfant et il refusait de me laisser tomber ou abandonner. Il refusait que je fuie ou échoue. Je n’avais pas à être parfaite, heureusement… Je devais faire mon maximum. À chaque moment, chaque instant. Il ne me laissait pas d’autre option.\r\n\r\nCelle qui a sauvé mon enfance, c'était ma mère. Une géante douce, elle veillait sur moi, me berçait la nuit, soignait mes blessures et faisait face à mon père si jamais il allait trop loin. Elle me récompensait même en douceur avec des friandises. Toujours donner le meilleur de soi sans relâche, c'était une recette parfaite pour s'épuiser dans la vie. Mais je tenais bon, je devais tenir bon... Même si je ne savais pas exactement pourquoi je m'accrochais. Rendre mon clan fier, ne pas décevoir mon père, il y avait de nombreuses attentes... Mais étant enfant, je ne savais pas que tout ce que je recherchais, c'était l'acceptation de mon père. Pas son amour ou son respect... Juste qu'il m'accepte telle que je suis.\r\n\r\nC'est donc à l'âge de mes 20 ans que j'ai dû accomplir mon rituel de passage. Je devais partir à la recherche d'une plume de Voldrak... La position que j'occuperai au sein du clan serait déterminée par la qualité de cette plume et les dangers auxquels j'aurais fait face. Ils furent surpris lorsque je suis revenue, couverte de blessures et de sang, avec une plume affreuse, mes cornes et mes écailles ayant poussé sur tout mon corps. Je n'ai pas encore totalement compris ce qui s'était passé, et même maintenant, je n'en garde aucun souvenir précis. Alors que je gravissais la montagne, c'est le Voldrak qui est tombé sur moi, et j'ai chuté. J'ai ressenti mes os se briser et mon souffle se couper, mais la minute suivante, je me suis relevé, encore plus blessé, tenant une plume entre mes mains.\r\n\r\nLe clan a finalement accepté de me donner une place, bien que ce ne soit rien de vraiment enviable. Mon courage avait été prouvé par mes blessures, mais j'avais échoué à ramener une plume d'une qualité suffisante. Mon père ne m'a jamais félicité et les célébrations avaient un goût amer. Cette expérience allait devenir un sentiment récurrent tout au long de ma vie. Quoi que je fasse, mes meilleurs efforts ne suffiraient jamais. Je n'étais pas un Élu, pas un héros, je ne pensais même pas être le protagoniste de ma propre histoire... Malgré cela, chaque pensée qui traversait mon esprit allait évoluer avec le temps.\r\n\r\nDevenu adulte, j'ai dû continuer à suivre les entraînements de mon père. Il a façonné mon esprit avec une rigueur implacable, me privant de mes émotions et de mes divertissements. Il me permettait de moins en moins de voir ma mère. Selon lui, mon avenir résidait dans l'armée, tout comme le sien... Ironique, n'est-ce pas ? Je n'avais même pas atteint mes 25 ans qu'il m'annonça qu'il gravirait encore les échelons. À ce rythme, dans 10 ans, il deviendrait le nouveau chef des armées.\r\n\r\nÀ l'âge de 40 ans, ma mère est décédée. Je la voyais de moins en moins, car elle avait insisté pour que je ne puisse pas la voir dans cet état. Selon elle, je n'aurais pas eu le cœur à supporter les rigueurs de l'entraînement de mon père, mon parcours dans l'armée et de la voir dans cette condition. Elle pensait que j'aurais été trop vulnérable. Mais elle avait tort.\r\n\r\nLors de son enterrement, je me suis retenu de verser la moindre larme. Je devais rester forte, droite... J'ai tenu bon, encore et encore, aussi longtemps que possible. Mais quand j'ai finalement laissé mes émotions s'échapper, à ma grande surprise, il n'y avait rien. Une semaine plus tard, alors que je prenais une pause dans ma chambre en mangeant une friandise, mes larmes ont commencé à couler. Je ne pouvais pas les arrêter, ni les contrôler. Ce jour-là, ma chambre a été engloutie par les flammes. Je n'avais aucun contrôle sur mon corps, mes émotions ou mon état. Mes écailles se sont répandues sur ma peau, mes yeux étaient remplis de larmes et mon cœur était lourd de regrets. J'ai fait mon deuil dans les flammes, et depuis ce jour-là, je n'ai plus versé une seule larme pendant de longues années.\r\n\r\nVingt ans se sont écoulés depuis lors, et me voilà maintenant dans un escadron, tandis que mon père dirige les armées de Vollheim. Mais cet escadron était différent. Comme une famille ou un clan, nous avions nos propres règles, nos propres méthodes et notre propre histoire. La première chose que j'ai reçue était une cape rouge et dorée, symbole de notre compagnie. J'ai accepté sans poser de questions, agissant comme eux. Je ne comprenais pas totalement pourquoi, mais peu à peu, je me suis senti de plus en plus entouré. Peut-être était-ce parce que j'essayais toujours de prendre les meilleures décisions sans mettre la vie de mes camarades en danger, ou peut-être qu'ils cherchaient à gagner les faveurs de mon père. Progressivement, j'ai gagné en importance, jusqu'à ce que le chef du groupe me confie son rôle. À l'âge de 80 ans, j'étais responsable de la vie de plus de 100 hommes.\r\n\r\nJe le savais parfaitement, je ne pouvais pas sauver tout le monde. À chaque bataille, nous perdions plusieurs vies que je ne pouvais pleurer. Cependant, je m'efforçais simplement d'en tirer des leçons et de protéger les autres. Malgré ces pertes, notre escadron accueillit une nouvelle section dirigée par un homme du nom de Long... Il fut le premier homme à briser mon cœur et à me faire pleurer... Cet homme a ravivé en moi des émotions depuis longtemps enfouies.\r\n\r\nLong était mon parfait opposé. Alors que je m'efforçais de dissimuler mes émotions, de rester forte pour diriger mes troupes, lui ne cachait ni son regret ni sa colère face à la perte de ses camarades. J'étais convaincue qu'il finirait par mettre la vie de ses propres hommes en péril à cause de ses sentiments. J'ai donc commencé à l'observer, à l'étudier et à le surveiller de près. Mais j'ai vite réalisé que j'avais tort. Oui, il subissait des pertes parmi ses soldats, il n'était pas parfait. Cependant, il ne les conduisait jamais à une mort certaine. Selon mon second, Long était un homme talentueux et résistant. Même s'il exprimait sa tristesse, il ne flanchait jamais, restant droit dans ses bottes et poursuivant son travail avec détermination.\r\n\r\nIl possédait une force qui m'échappait, capable d'être à la fois si fragile et si résilient... Nous nous sommes rapprochés l'un de l'autre, mais cela a pris des années. Il n'était pas intéressé par mon titre ou ma force... Il voyait quelque chose en moi, quelque chose que je n'avais jamais vu moi-même. Même si je manquais d'expérience, je suis sûre que mes sentiments envers Long étaient sincères. Ce mélange de curiosité et de compassion... Il suscitait de l'attention, de l'admiration, et même une certaine obsession. J'ai vite compris que cela ne différait pas tant de ce que les gens appellent \"l'amour\". Peut-être que ce n'était pas un conte de fées ou un drame, mais nous nous sommes toujours chéris dans notre relation discrète. Il se peut que j'aie eu l'impression que l'amour était un concept éloigné pour moi. Cependant, l'amour dans lequel je me suis engagée était à la fois étroit et immense... Et parfois douloureux.\r\n\r\nIl a dit que j'étais forte, mais la vérité est que j'étais faible et craintive jusqu'à la toute dernière fois que je t'ai affrontée. Je ne suis devenue si cuirassée qu'après t'avoir perdu. Pourquoi ai-je tout raté alors que tu étais encore à mes côtés ? Pourquoi est-ce que je n’ai pas osé faire un pas en avant ? Pourquoi est-ce que je passe toute la nuit à te désirer et à regretter seulement après que tu te sois séparée de moi ? J'ai un regret à ton égard : ne pas avoir pu me fier à mes sentiments pour toi. Que j'avais trop peur de te dire que tu étais tout pour moi la veille de ton départ.\r\n\r\nJe n’ai pas pu tenir notre promesse… Nous nous étions jurées que si un malheur devait arriver à l’autre, nous nous retiendrons d’agir aveuglément. Je n’ai pas pu me retenir, je devais agir pour toi. J’étais à nouveau vivante et c’était si douloureux.\r\n\r\nTout a eu lieu lors de la bataille de Selkryssingr. Lors de notre défaite.\r\n\r\nNous avions été battus, repousser et écraser. Les nouvelles armes d’Arvandor provoquaient un véritable massacre. Nous étions dos au mur. Mon père avait donné mon équipe une mission capitale. Une mission très dangereuse. Malgré l’assaut lourd de l’ennemi, il y avait une faiblesse dans leur ligne de front, une tranche assez large pour faire passer un escadron. Il suffisait de créer une percée à cet endroit et de repousser l’ennemi suffisamment longtemps pour faire gagner le temps suffisant à l’armée principale pour se replacer afin d’évacuer les blessées.\r\n\r\nLong se porta volontaire. J’étais contre, mais… Par logique et raison, il me poussa à accepter sa décision… À le laisser partir vers l’ennemi. C’était sa décision, son choix. Mais je n’arrivais qu’à maudire les dieux et le monde entier lorsque j’ai appris qu’il n’a pas pu revenir vivant. Je maudissais les dieux, les cieux, la terre, la mer, les hommes et mon cœur. J’aurais du le retenir, j’aurais du le supplier de rester… Mais le connaissant, il aurait préféré charger. Se sacrifier pour nous tous… Pour moi.\r\n\r\nLa mission avait échoué, mais nous devions quand même repousser l’ennemi. Nous avions une seconde chance. Me mentant à moi-même, j’ai demandé aux derniers soldats de ma cohorte de me rejoindre dans une mission final. Une mission suicide. Une mission qui nous coûtera tous la vie. Je leur disais que cette mission nous coûterait la vie, mais en sauverait Vollheim entier ! … C’était le cas, mais je ne faisais pas cela pour ça…\r\n\r\nMes ordres étaient simples. Se battre et me suivre dans un dernier assaut pour sauver nos camarades ! Et ceux qui voulaient fuir n’avaient pas à avoir honte. Ils pouvaient partir. Ceci était mes ordres, pas ceux de mon père.\r\n\r\nIls se sont joint à moi, mon second à mes côtés et nous avons chargé une dernière fois sur l’ennemi. Même s'ils s’attendaient à notre assaut, nous sommes avons frapper avec la violence d’un géant dans leur défense de fer. Un choc qui secoua le champ de bataille. Un assaut fou.\r\n\r\nUn massacre. \r\nUne mise à mort. \r\n\r\nJe n’avais que la rage et la colère en moi, je me fichais de céder à la soif de sang, je voulais tous les tuer. Tous les abattre, les écraser. Cependant, alors que je poussais toujours plus loin, ma course ralentit, ma colère disparue. Je m’affaiblissais. Ma vision refusait de devenir rouge, ma force refusait de mourir… Et les dieux laissèrent mes hommes mourir… J’ai guidé mes hommes à ma mort.\r\n\r\nC’était pourtant à chose à faire ! Nous venger et sauver Vollheim ! Alors pourquoi est-ce que plus je voyais mes camarades mourir, plus je perdais la force de crier, de lever mon arme et me battre.\r\n\r\nMon second m’arrêta et me fit reculer. Alors que nos hommes continuaient de se battre, il s’adressa à moi avec colère et regret. Il voulait savoir la vérité. La raison de cette mission suicide. De ce manque de stratégie, de cet assaut voué à l’échec et… Surtout, il voulait savoir pourquoi je n’étais même pas capable de le repousser. Qu’est-ce qui m’avait rendu si faible.\r\n\r\n- « Est-ce que vous avez accepté cette mission, seulement pour pouvoir vous vengez ? »\r\n\r\nJe me mords la lèvre, assumant mon échec sans le moindre regret.\r\n\r\n- « Correcte. Au début, je ne pensais qu’à moi-même. Tant que je pouvais venger Long, j’ai décidé que je n’aurais rien à faire de ce qui m’entoure, même si ça voulait dire que je n’aurais personne sur qui me reposer une fois que ça serait fini\r\nMais…\r\nEn voyant mes camarades mourir un par un, ma détermination a commencé à trembler. Suis-je toujours sur le droit chemin ? Est-ce vraiment juste pour une personne de pensée à sa vengeance, à soi-même et seulement soi-même ? Quand beaucoup de ceux qui m'ont fait confiance et m'ont suivi ont péri, dois-je ignorer leur mort et continuer à avancer ? Si mon égoïsme cause du tort aux autres, ne devrai-je pas l'arrêter avant qu'il ne soit trop tard ? Ne devrais-je pas sauver ceux qui ont encore une chance ?\r\nSi je devais faire un choix... Qui devrait supporter les difficultés ? Est-ce toi ou moi ?\r\nDonne-moi une réponse… Que dois-je choisir en priorité ? »\r\n\r\n\r\nMes amis… Mon droit chemin… Mon peuple… Mon pays… Mes émotions…\r\n\r\n- « Je ne suis pas celui qui vous donnera une réponse à cela. Comment devrais-je savoir mieux que vous sur vous-même ? Vous savez que je ne suis, en aucun cas, plus sage que toi. Cependant, aucun des soldats qui vont en suivit jusqu'ici, moi inclus, ont été forcés de le faire. Il ne peut y avoir aucune contrainte à vous faire confiance et à vous suivre volontairement, n'est-ce pas ? Vous avez choisi vous-même de suivre cette route et avez proposé à chacun de refuser. Vous n’étiez pas en position de nous forcer à continuer. Et nous ne sommes tenus à aucune obligation de vous aider. »\r\n- « Ce que tu dis, c'est que je peux m'en tenir à mes convictions. Et avancer, de la même manière que tu as continué à croire en moi. »\r\n\r\n\r\nMoi ? Egoïste ? … Non, je ne pense pas. Une personne ne peut pas vivre seule. Personne n’est une île à lui seul. Ils ont besoin de quelqu’un… Oui. Tant que je me battrais pour garder quelqu’un en vie. Tant que quelqu’un deviendra ma raison de vivre, peu importe qui… Quelqu’un survivra car je suis ici… Comme cette personne peut vivre grâce à moi, je ne dois pas expirer moi-même. Un moyen de vous protégez tous et moi-même en même temps. Je ne devrais pas mourir. En me chérissant, je chéris les gens qui m'entourent... Donc non… Je ne serais pas égoïste pour moi… Et moi seul… Je serais égoïste pour les autres. Je garderais mon sacrifice égoïstement, aussi longtemps que possible. Oui, j’imagine que c’est pour cela qu’il disait qu’un esprit égoïste net ne devrait pas être vu seulement négativement.\r\n\r\n… J’attrape à nouveau mon arme, me relevant… Mon cœur était encore lourd, mais la source de ma force avait changé.\r\n\r\n- « Je suis désolé, j’ai laissé mes émotions me contrôler et j’ai échoué à vous guider correctement. Ceci sera la dernière fois que je m’excuse à toi et tous les autres. J'ai franchement peur. Et je pourrais parfois m'égarer sur de mauvais chemins. Mais… je me fais confiance pour revenir dans le bon sens. Alors que j'avance résolument. Ce n'est pas parce que je ne vois pas la voie à suivre qu'il n'existe pas de voie. »\r\n\r\n\r\nEt un à un… Chacun de mes soldats mourra. Nous avions réussi à repousser l’ennemi, créer une percée suffisante pour distraire leur assaut et laisser l’armée principale se replacer…\r\n\r\nCependant… Alors que des nuages de cendre couvraient le ciel du champ de bataille, je ne pouvais plus rien faire. Mon corps était lourd…\r\n\r\nVous êtes tous mort. Personne ne reste à mes côtés. Ici... Vous vous êtes battu avec moi jusqu'à la fin. Et ... Péri. Je me sens seul comme un dragon planant dans les airs. Mon cœur lourd de regret. Je ne vois que l'obscurité. Je ne vois plus le chemin devant moi. Où dois-je aller ? D'où vient le courage de mettre le pied en avant ? En quoi croyais-tu si fermement jusqu'à tes derniers instants ? Était-ce l'espoir que nous sortirions victorieux ? Un chef fort ? Ou l'objectif de remporter la victoire ? Malheureusement, je ne pourrai pas entendre vos réponses maintenant. Cependant. Alors que le souffle de la vie se repose momentanément en nous avant de se disperser… Je vous reverrai un jour ; et je pourrai alors vous poser des questions.\r\n\r\nSa voix me réapparut à l’esprit… Sa voix… Il se moquait de moi, me demandant si c’était vraiment tout ce que j’étais capable, si c’était ça ma dernière limite.\r\n\r\nJe ne m'effondrerai pas ou ne succomberai pas à la peur à cause du désespoir que je me suis attiré. Il n'y a rien qu'un être vivant... Que je ne puisse surmonter. Je crois que j'atteindrai la conséquence idéale si je reste ferme et que je continue avec persévérance... Je le crois sincèrement, ingénument…\r\n\r\nNon. Il n'y a pas lieu de se décourager face à une telle chose. Sans désespoir, l'espoir ne sera pas nécessaire non plus. La peur est née parce qu'il y a de l'espoir, mais la bravoure est née parce qu'il y a de la peur… Sans tout cela, il n'y a pas de vie. Et qu'est-ce que la vie sans raison de vivre… Alors pourquoi ne pas me prélasser dans cette sensation de vitalité ?\r\n\r\nIl me demanda pourquoi est-ce que je devrais encore me battre… Alors que plus de personnes allaient mourir si je continuais.\r\n\r\nJe me battrai pour mon propre bien pour ne pas négliger les collègues qui ont donné leur vie pour moi… Non. Au contraire, je ne ferais pas honneur à leur sacrifice si j'abandonnais ici à cause de ce qui leur est arrivé.\r\n\r\nIl me cria dessus que c’était ma faute, et que je n’avais pas à porter un poids aussi lourd… Que je pouvais le rejoindre si je laissais mon arme tomber. Que je n’avais pas à me battre en portant le cœur de tous ceux qui sont tombés. Que je n’avais pas à garder ce code d’honneur, cette noblesse, ce devoir. Je n’avais de compte à rendre à personne. Je méritais aussi de me reposer. De sourire et me laisser emporter par le monde.\r\n\r\nJe ne me vois jamais d'accord avec ses mots.\r\n\r\nIl soupire alors… Me racontant une simple histoire.\r\n\r\nUn arbre isolé ne peut pas former une forêt à lui tout seul… Une histoire intéressante.\r\n\r\nMême si je suis seule, la nuit viendra. Et chaque nuit est suivie d'une aurore… Une simple étoile qui s'estompe ne peut espérer surpasser la lumière du soleil levant.\r\n\r\n\r\nExerçant une pression sur mon corps, sur chaque parcelle de chair qui constitue mon être, sur chaque muscle épuisé brûlant de douleur, je me force à me relever une fois de plus. Marchant sur un sol gelé et une carpette de sang rouge, je ne regrette aucun adieu que j'ai gardé pour moi. Malgré ma promesse, je continue de suivre cette voie. Mes ennemis se tournent à nouveau vers moi, mais l'hésitation se lit dans leurs regards. Ils peuvent la discerner dans ma peau écailleuse, dans mon regard pourpre et dans les larmes qui coulent sur mes joues. Je n'ai pas cédé à la soif... Non.\r\n\r\nJe suis le feu ! J'ai consumé aussi bien ceux qui étaient à mes côtés que mes ennemis ! Seuls mes souvenirs me maintiennent debout, pas ma colère, pas ma rage, ni mon désespoir. Mes souvenirs brûlent au plus profond de mon cœur, me poussant à avancer toujours plus loin ! Ils sont mon fardeau, mon devoir et ma force !\r\nCe que j'ai été depuis le début s'éveille au milieu du combat, illuminant le champ de bataille d'une danse enflammée ! Un dragon vient de prendre son envol.\r\n\r\nSon visage revient encore dans mon esprit, mais je ne ressens aucune douleur... Son visage n'apparaît pas seul. Chacun de leurs visages ressurgit en moi. J'aurais sacrifié mon monde pour eux... Et ils auraient fait de même pour moi.\r\n\r\nFrappant l'acier contre l'acier, je fais résonner à nouveau le tambour du combat. Je pourrais bien prier les dieux une fois de plus, les supplier de changer nos destins ! Mais aucun dieu ne viendra en aide à un être aussi faible que moi. Je suis ici parce que j'ai été entouré de titans, chacun d'eux était plus fort et pur que moi. Ils m'ont protégé et aidé à vivre, même si je poursuivais la mort !\r\n\r\nIls n'étaient plus à mes côtés, j'ai parcouru la route de leur vie enflammée... Mais je n'admettrai jamais ma défaite ! Car ils font désormais partie de moi.\r\nIls m'ont montré qu'il restait en moi une lueur d'amour, une sincérité retrouvée. Même si ma joie finit par les étouffer, je n'ai pas à avoir honte d'emprunter ce chemin ! Comme eux, j'ai le droit de choisir mon propre destin.\r\n\r\nLe goût de l'acier me revient en bouche alors que mon sang macule le champ de bataille. Mon corps est couvert de blessures, mon armure est brisée et mes côtes en morceaux. Je n'ai plus rien sur quoi m'appuyer, à l'exception d'un seul regret. Je n'ai jamais pu le lui dire. Je ne lui ai jamais avoué. J'ai mordu ma lèvre et j'ai continué.\r\n\r\nRelevant mon arme, j'abats mes ennemis, créant encore une gerbe de flammes. Chacun de mes mouvements est guidé par leurs feux, mes émotions et mes cris se répandent en hurlements qui déchirent le ciel couvert de cendres, ébranlant la confiance de mes adversaires. Un appel à chacun d'entre eux... Une déclaration de guerre au monde et à tous ceux qui oseront s'en prendre à mon pays. Si les dieux me regardent ce soir, voici à quoi ils devront faire face s'ils osent encore jouer avec nous ! Cette bataille est perdue, mais Vollheim ne connaîtra plus de pertes tant que je serai ici.\r\n\r\nLe feu de Vollheim ne s'éteindra pas avec notre mort. Tant que les souvenirs des défunts brûleront dans nos cœurs, nous embraserons leurs flammes dans un incendie glorieux ! Je préserverai leur flamme jusqu'à la fin, en suivant mon propre chemin ! Mon destin. Mon amour pour chacun d'entre eux.\r\n\r\nTant que je serai là... Leur flamme ne disparaîtra jamais... Le cœur de Vollheim continuera de battre... Le feu brûlera en moi. Le soleil se lèvera une fois de plus !\r\n\r\nCinq ans après la guerre... Nous ne pouvions que panser nos blessures. Après l'échec de cette bataille, mon père fut contraint à une retraite anticipée pour soigner ses blessures. Son rôle me fut alors dévolu, avec sa couronne d'épines et le sang qui maculait ses mains... Sans hésiter, je saisis sa couronne d'épines et couvris mes mains de sang. Je n'étais pas lui, mais je n'étais pas seul. Les dieux ne viendraient pas sauver notre pays, les Élus n'étaient que de vulgaires objets de prière. Le monde était contre moi à cet instant précis. Cependant, notre existence est suffisamment précieuse pour se battre en sa faveur.\r\n\r\nJe m'apprêtais donc à continuer à faire ce que j'ai toujours fait : avancer inlassablement, brûler les obstacles un par un sur le chemin juste. Tant qu'il y aura quelqu'un derrière moi, tant que ceux qui me soutiennent demeureront dans mon cœur, je consacrerai mon existence à notre royaume.\r\n\r\nMême si cela peut causer de la douleur aujourd'hui,\r\nCette douleur me guidera demain sur ma voie.\r\nEt ma passion continuera de brûler ardemment.\r\n\r\n\r\nEpilogue :\r\nLa porte s’ouvra doucement devant moi. Un homme faible, blesser et fatigué se tenait dans son lit. Il a été épuisé, utiliser et trahis. Pendant de longues années, il a défendu son pays, il a fait tout ce qu’il pouvait… Mais il n’était pas parfait et sa longue gloire avait fini sur une note de défaite. Un échec qui allait définir à jamais sa vie dans les livres d’histoire.\r\n\r\nJ’approche de lui, il refuse de me regarder, fixant le monde de l’autre côté de la fenêtre. Sa voix s’élève alors doucement. Il ne me salut pas, il ne me regarde pas, il s’adresse à moi comme il le ferait à un miroir.\r\n\r\n- « Comprends le bien. Même si tu as pris ma place, tu ne pourras pas me remplacer. Tu vas suivre la même route que moi et finir sur un échec. Je vais te dire ce que tu dois retenir. Même si tu es jeune et rêves de gloire, tu n’as aucun contrôle sur qui vit, qui meurt et qui raconte ton histoire. J’ai mené mes soldats à un massacre. J’ai honte. Honte, car ceci est le résultat du meilleur que je pouvais donner. »\r\n\r\n- « Toujours donner son meilleur. Tu as oublié ta propre leçon père on dirait. »\r\n\r\n- « Ma propre leçon ? Tu as le résultat sous tes yeux. Tu feras de grande chose, mais tu finiras abandonner de tous et remplacer. Ceux qui rêvent du ciel ne durent jamais très longtemps La chair pourrie et le ciel sale infectent mes blessures. Je n’étais qu’un simple soldat. J’ai mené mes hommes au massacre. Mes gens sont tous morts, mais ces salauds aussi et je suis rentré seul. Tout comme toi. »\r\n\r\n- « … Ta fierté ne t’a pas tué, mais elle va te torturer encore longtemps. Tu as raison. Ma voix s'est éteinte, mes membres ne peuvent pas entendre mes commandes, mais je pouvais encore voir le chemin du retour. Faire son meilleur et toujours avancer sur le droit chemin. Je peux croire au chemin sur lequel je suis. Alors qu'est-ce que j'ai à craindre ? Le plus important est de ne jamais s’arrêter. Je me fiche du nombre de cicatrices que j’aurais à la fin. Portant mon feu, j’irais aussi loin que je peux. Et j'espère que mon chemin sera un guide de lumière pour quelqu'un à suivre. Même solitaire sous dans le ciel nuageux, cette route brille de mes couleurs. Ce sera sans fin. Et ce n'est pas un voyage facile. J’espère remplir le monde avec toute sorte de lumière. »\r\n"},{"name":"pseudoJoueur","value":"Asmon"},{"name":"pronomsJoueur","value":"Il"},{"name":"TrucADire","value":"L'histoire est longue ._."}