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Vaeringi Kragsdottir
La colline 700. [RPBG ft Lobo]
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Featuring
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![La colline 700. [RPBG ft Lobo] Yek5O3x](https://i.imgur.com/yek5O3x.jpg)
Titre du joueur :
Modératrice de la cour des écailles
Âge :
84 ans
Race·s :
Draconide
Particularités de la race :
Laerte
Métier :
Administratrice, modératrice des débats à la cour
Magie·s :
Magie Grise Légale - Ondes - Son
Nom de l'oeuvre :
Helltaker
Nom du personnage dans l'oeuvre originale :
Pandemonica
Manichéisme :
patience
Liges :
1005
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Vaeringi est roulée en boule dans son trou de combat, quelque part, sur une hauteur qui jadis avait un nom, mais qui depuis la guerre, non loin de la Selkryssingr, est devenu la colline 700, en référence à son altitude. Elle domine une bonne partie des vallées et des fjords environnants, on y voit tout à des kilomètres et Vaeringi, comme tant d’autres, ont abusé de sa hauteur pour martyriser nombre d’arvandiens.
Les plus doués en maths ont ramené les couleuvrines et les fauconneaux, les canons font des ravages.
Les plus adroits avec un fusil ont ramené les longues vues et guettent les officiers d’Arvandor.
Vaeringi ignore pourquoi, mais elle a cette vieille chanson à l’esprit. Une marche qui est censée être chantée sur le chemin du retour, quand bien même cela va faire un long moment qu’elle n’a pas vu sa maison.
Quand Harald rentre à la maison
Hourra ! Hourra !
Nous lui réserverons alors un accueil chaleureux
Hourra ! Hourra !
Les hommes applaudiront et les garçons crieront
Les dames qui se révèleront
Et nous nous sentirons tous heureux
Quand Harald rentre à la maison.
Puis un choc qui vient du centre de la terre, une explosion, la sentiment qu’un volcan vient d’éclore sous ses pieds, elle est projetée en l’air sur quelques centimètres.
Ensuite le sol se dérobe sous ses pieds et c’est la chute dans l’abysse. Cascade de gravats, de neige et de terre sur elle, le grondement de plusieurs tonnes d’explosifs qui ont détonné dans les sous-sols.
La vieille cloche de l’église sonnera de joie
Hourra ! Hourra !
Pour accueillir à la maison notre garçon chéri,
Hourra ! Hourra !
Les garçons et les filles du village disent
Avec des roses, ils parsèment le chemin,
Et nous nous sentirons tous heureux
Quand Harald rentre à la maison.
Elle crie à l’aide, ensevelie six pieds sous terre. Elle gratte avec les ongles dans la poche d’air miraculeuse qui s’est formée grâce aux débris. L’adrénaline et la peur de mourir la motivent à continuer, puis c’est la voix de son collègue, Hadrada, qui est encore en surface, qui lui dit de tenir bon.
C’est une main écailleuse qui la sort de sa tombe improvisée.
Préparez-vous pour le Jubilé,
Hourra ! Hourra !
Nous donnerons au héros trois fois trois,
Hourra ! Hourra !
La couronne de laurier est prête maintenant
à être placée sur son front loyal
Et nous nous sentirons tous heureux
Quand Harald rentre à la maison.
Merci Hadrada.
T’inquiètes Vaeringi, on a vu pire avec nos mariages respectifs.
Coup de sifflet, un long bruit strident qui sonne l’assaut des perces-écailles.
Et c’est pour ça qu’on ne mange jamais avant un assaut : pour pas avoir les boyaux pleins de merde si on se fait planter dans le ventre.
Vae’ prend une longue gorgée de sa flasque, de l’alcool pour tenir le choc.
Ils arrivent, les perce-écailles.
Un instant plus tard, elle ressent la peur de la mort, un perce-écaille devant-elle, masse en main. L’humain en peau de dragon contre la dragonne en peau de mouton.
Elle frappe dans sa main et perce sa poitrine d’un coup de poignard.
Il tombe. Met sa main à l’endroit où je l’ai frappé et elle le frappe à la gorge.
Du sang jaillit hors de sa bouche et il meurt.
Que l’amour et l’amitié ce jour-là,
Hourra ! hourra !
Leurs plaisirs les plus prisés se manifestent alors,
Hourra ! hourra !
Et que chacun accomplisse quelque rôle,
Pour remplir de joie le cœur du guerrier,
Et nous nous sentirons tous heureux
Quand Harald rentre à la maison.
Claquement de doigt, magie du son, bruit assourdissant, sonar aérien, yeux qui explosent, oreilles qui vomissent vermeil, des hommes qui tombent.
PUTAIN !
Vaeringi se réveille en sursaut, le cœur qui bat la chamade et regarde autour d’elle. Elle essuie le filet de bave qui coule depuis ses lèvres et se racle la gorge.
C’était un souvenir, juste un souvenir.
« Tout va bien Vaeringi ? » Demande un draconide dans la pièce, et elle se souvient de sa place.
Modératrice de la cour des écailles, pas loin de la colline 700, devenu le gruyère 700 depuis les guerres de mines. Elle est en train d’attendre l’arrivée d’un sculpteur laerte pour savoir ce qu’il pense d’une grande stèle pour honorer les morts.
Entre temps, Lobo est arrivé : le loup garou qui est capable de communiquer avec les morts. Celui-là même qui doit donner l’opinion des défunts sur toute cette histoire de monument en mémoire des draconides et géants tombés au combat.
Il est là, dans le grand chalet où les quatre s’étaient donné rendez-vous. Une luxueuse demeure de vacances, prêtée pour l’occasion par son propriétaire, un membre de la cour des écailles qui espère bien se mettre Vaeringi dans la poche (ça n’arrivera pas, elle l’a prévenu).
« Je vais fumer dehors. » Annonce le draconide qui est responsable des finances pour toute cette histoire. « Je reviens. »
Ce qui laisse Lobo seul avec Vaeringi.
La modératrice de la cour des écailles a un soupir, puis quitte le canapé où elle s’était roulée en boule sous une couverture pour mettre du thé à chauffer. En préparant la grosse théière métallique et en la posant près de la cheminée, elle entame le dialogue.
« Je n’étais absolument pas en train de cauchemarder. » Annonce la modératrice sans émotions. « Ni sur la colline 700, ni sur la guerre. Je suis navré d’avoir fait cette première impression, j’essaie d’ordinaire de faire honneur à mes collègues en me présentant sous mon meilleur jour. Mais la charge de travail de ces derniers jours et la marche pour arriver ici m’a épuisé. J’ai cru pouvoir dormir et voilà où ça mène. » Elle récupère deux tasses en porcelaine fine. Voilà qui jure avec la grosse théière de fer blanc. Elle agence le plateau à thé de la plus belle manière possible avant de se présenter formellement. « Vaeringi, fille de Krag. Modératrice de la cour des écailles, à votre service. J’imagine qu’on vous a informé de toute cette histoire, des très nombreux morts qu’il y a eu à cause des mines arvandiennes qui ont explosé lors des combats pour la colline 700 et l’ambition de faire un monument aux 347 soldats draconides qui sont morts durant l’explosion de la mine principale. » Tous ensevelis, si Vaeringi et son collègue (désormais garde du corps parti fumer) Hadrada ne s’étaient pas mis sur les flancs, ils auraient été 349 à succomber. « Vous avez déjà entendu les morts du coin ? Où ce sera une grande première pour nous tous ? »
Bon, une grande première via son intermédiaire, mais quand même.
Les plus doués en maths ont ramené les couleuvrines et les fauconneaux, les canons font des ravages.
Les plus adroits avec un fusil ont ramené les longues vues et guettent les officiers d’Arvandor.
Vaeringi ignore pourquoi, mais elle a cette vieille chanson à l’esprit. Une marche qui est censée être chantée sur le chemin du retour, quand bien même cela va faire un long moment qu’elle n’a pas vu sa maison.
Quand Harald rentre à la maison
Hourra ! Hourra !
Nous lui réserverons alors un accueil chaleureux
Hourra ! Hourra !
Les hommes applaudiront et les garçons crieront
Les dames qui se révèleront
Et nous nous sentirons tous heureux
Quand Harald rentre à la maison.
Puis un choc qui vient du centre de la terre, une explosion, la sentiment qu’un volcan vient d’éclore sous ses pieds, elle est projetée en l’air sur quelques centimètres.
Ensuite le sol se dérobe sous ses pieds et c’est la chute dans l’abysse. Cascade de gravats, de neige et de terre sur elle, le grondement de plusieurs tonnes d’explosifs qui ont détonné dans les sous-sols.
La vieille cloche de l’église sonnera de joie
Hourra ! Hourra !
Pour accueillir à la maison notre garçon chéri,
Hourra ! Hourra !
Les garçons et les filles du village disent
Avec des roses, ils parsèment le chemin,
Et nous nous sentirons tous heureux
Quand Harald rentre à la maison.
Elle crie à l’aide, ensevelie six pieds sous terre. Elle gratte avec les ongles dans la poche d’air miraculeuse qui s’est formée grâce aux débris. L’adrénaline et la peur de mourir la motivent à continuer, puis c’est la voix de son collègue, Hadrada, qui est encore en surface, qui lui dit de tenir bon.
C’est une main écailleuse qui la sort de sa tombe improvisée.
Préparez-vous pour le Jubilé,
Hourra ! Hourra !
Nous donnerons au héros trois fois trois,
Hourra ! Hourra !
La couronne de laurier est prête maintenant
à être placée sur son front loyal
Et nous nous sentirons tous heureux
Quand Harald rentre à la maison.
Merci Hadrada.
T’inquiètes Vaeringi, on a vu pire avec nos mariages respectifs.
Coup de sifflet, un long bruit strident qui sonne l’assaut des perces-écailles.
Et c’est pour ça qu’on ne mange jamais avant un assaut : pour pas avoir les boyaux pleins de merde si on se fait planter dans le ventre.
Vae’ prend une longue gorgée de sa flasque, de l’alcool pour tenir le choc.
Ils arrivent, les perce-écailles.
Un instant plus tard, elle ressent la peur de la mort, un perce-écaille devant-elle, masse en main. L’humain en peau de dragon contre la dragonne en peau de mouton.
Elle frappe dans sa main et perce sa poitrine d’un coup de poignard.
Il tombe. Met sa main à l’endroit où je l’ai frappé et elle le frappe à la gorge.
Du sang jaillit hors de sa bouche et il meurt.
Que l’amour et l’amitié ce jour-là,
Hourra ! hourra !
Leurs plaisirs les plus prisés se manifestent alors,
Hourra ! hourra !
Et que chacun accomplisse quelque rôle,
Pour remplir de joie le cœur du guerrier,
Et nous nous sentirons tous heureux
Quand Harald rentre à la maison.
Claquement de doigt, magie du son, bruit assourdissant, sonar aérien, yeux qui explosent, oreilles qui vomissent vermeil, des hommes qui tombent.
PUTAIN !
Vaeringi se réveille en sursaut, le cœur qui bat la chamade et regarde autour d’elle. Elle essuie le filet de bave qui coule depuis ses lèvres et se racle la gorge.
C’était un souvenir, juste un souvenir.
« Tout va bien Vaeringi ? » Demande un draconide dans la pièce, et elle se souvient de sa place.
Modératrice de la cour des écailles, pas loin de la colline 700, devenu le gruyère 700 depuis les guerres de mines. Elle est en train d’attendre l’arrivée d’un sculpteur laerte pour savoir ce qu’il pense d’une grande stèle pour honorer les morts.
Entre temps, Lobo est arrivé : le loup garou qui est capable de communiquer avec les morts. Celui-là même qui doit donner l’opinion des défunts sur toute cette histoire de monument en mémoire des draconides et géants tombés au combat.
Il est là, dans le grand chalet où les quatre s’étaient donné rendez-vous. Une luxueuse demeure de vacances, prêtée pour l’occasion par son propriétaire, un membre de la cour des écailles qui espère bien se mettre Vaeringi dans la poche (ça n’arrivera pas, elle l’a prévenu).
« Je vais fumer dehors. » Annonce le draconide qui est responsable des finances pour toute cette histoire. « Je reviens. »
Ce qui laisse Lobo seul avec Vaeringi.
La modératrice de la cour des écailles a un soupir, puis quitte le canapé où elle s’était roulée en boule sous une couverture pour mettre du thé à chauffer. En préparant la grosse théière métallique et en la posant près de la cheminée, elle entame le dialogue.
« Je n’étais absolument pas en train de cauchemarder. » Annonce la modératrice sans émotions. « Ni sur la colline 700, ni sur la guerre. Je suis navré d’avoir fait cette première impression, j’essaie d’ordinaire de faire honneur à mes collègues en me présentant sous mon meilleur jour. Mais la charge de travail de ces derniers jours et la marche pour arriver ici m’a épuisé. J’ai cru pouvoir dormir et voilà où ça mène. » Elle récupère deux tasses en porcelaine fine. Voilà qui jure avec la grosse théière de fer blanc. Elle agence le plateau à thé de la plus belle manière possible avant de se présenter formellement. « Vaeringi, fille de Krag. Modératrice de la cour des écailles, à votre service. J’imagine qu’on vous a informé de toute cette histoire, des très nombreux morts qu’il y a eu à cause des mines arvandiennes qui ont explosé lors des combats pour la colline 700 et l’ambition de faire un monument aux 347 soldats draconides qui sont morts durant l’explosion de la mine principale. » Tous ensevelis, si Vaeringi et son collègue (désormais garde du corps parti fumer) Hadrada ne s’étaient pas mis sur les flancs, ils auraient été 349 à succomber. « Vous avez déjà entendu les morts du coin ? Où ce sera une grande première pour nous tous ? »
Bon, une grande première via son intermédiaire, mais quand même.
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![La colline 700. [RPBG ft Lobo] RP-ICON-5](https://i.ibb.co/k1Z3R7Y/RP-ICON-5.png){kind=icon}
feat.
Vaeringi
C'est difficile d'exprimer la fierté que ressentait Lobo, en cet instant.
Patriotique jusqu'au bout des griffes, le beathach était le genre de personne qui avait des gestes envers les inconnus, des coups de pouce envers les volhiens, et une réputation familiale qui se voulait d'accueillir les plus valeureux ou oubliés de leur nation. Cette fougue n'était égalée que par son infinie générosité, qu'il mettait à disposition des siens, même après que la froide étreinte de la faucheuse ne les emportent à travers le voile.
En ayant entendu parler de ce fameux Marche-Mort arpentant le continent pour accomplir les dernières volontés des volhiens, il avait capté l'attention de la Cour des Écailles. Convoqué pour apparemment rendre honneur à ses frères tombés au combat dans cette colline maudite, dont la neige devait encore être gorgée de rouge... Avant cette rencontre, Lobo avait décidé de s'y préparer en méditant un long, long moment. Une longue introspection dans le silence de la solitude, afin d'essayer de faire passer sa voix le plus efficacement possible à travers le voile.
« Mes frères. Mes sœurs. Mes adelphes. À toutes les âmes qui sont tombés en cette triste année, lors de ce charnier. J'ai besoin de vous entendre. »
Le pays voulait les entendre. Leur glorieuse nation voulait leur rendre honneur. Ne pas les oublier. Se rappeler de chaque perte de cette cuisante défaite et honorer ceux qui avaient fait le sacrifice ultime pour leur patrie. Lobo s'était attendu à une cacophonie assourdissante, à un chœur de voix erratique, mais non. Un calme profond, un amphithéâtre de présences muettes qui venaient offrir leur voix, leur contribution, au loup. Pas de revendications, pas de demandes, pas de râles, pas d'agonie, pas de dernières volontés ou de fureur. Rien d'autre qu'un respect profond de ces âmes qu'il avait appelé.
« … Je serai votre voix. »
Plus qu'une information, c'était une promesse. Il ne décevrait pas ses pairs, certainement pas.
En ce jour honorable, Lobo était venu comme il était depuis toujours. Dans cette sorte de poncho noir, laissant voir une tenue proche du corps montrant bien son rôle de traqueur, ses faucilles rétractées étaient accrochées à ses hanches. D'un pas paisible, les yeux pétillants d'étoiles et d'émerveillement, il découvrait une de ces demeures luxueuses de la haute société volhienne. Le beathach était plus une personne du peuple, alors voir tout ce luxe autour de lui était quelque chose de très impressionnant ! Il tourna plus d'une fois sur lui même en suivant son accompagnateur, afin de pleinement se repaître de la beauté des lieux, ses crocs révélés dans un sourire enthousiaste.
Le draconide qui l'accompagnait vint le présenter à celle qui devait certainement être l'autrice de son invitation. Lobo, Marche-Mort. C'était tellement solennel comme présentation que le loup se sentit le besoin de se redresser un peu, imposant toute sa stature qui aurait pu être intimidante, si elle n'était pas rattachée à une tête aussi sotte et souriante. Le grand dadais posait donc ses yeux sur la draconide... qui avait l'air ailleurs. Et là, dans les arômes fleuris du luxe et le parfum élégant de la soie, une odeur rance vint teinter l'air.
Le museau du loup se retroussa, alors que l'âcre fumet de la draconide innatentive lui vint au nez. La lecture empathique de Lobo était un sacré atout pour lui, bien que cela lui faisait percevoir des choses qu'il ne souhaitait pas nécessairement examiné. L'odeur était si puissante, bon sang ! Comme du souffre mélangé à du fer. Le mélange de la terre humide, gorgée de sang... Profondément dérangé par ce qu'il humait, il se frotta la truffe à pleine main pour tenter de dissiper cette odeur, perdant un peu de son éclat de joie pour un air plus sérieux, pendant que le draconide l'abandonnait avec elle.
La fameuse Vaeringi, modératrice de la cour. Il se souvenait de son invitation, mais il ne s'était pas attendu à voir quelqu'un qui... dormait debout. C'était un petit peu troublant. Avant même qu'il n'ait le temps de la saluer, elle lui exprima qu'elle ne cauchemardait pas. Lui qui se croyait mauvais menteur, il trouvait devant lui quelqu'un de plus navrant encore dans ce domaine, malgré la stoïcité qu'elle affichait. Le bout des lèvres du loup se pressant en avant dans une petite moue de doute, il la regardait s'étaler plus que de raison, les bras croisés du loup cachés par le poncho qu'il portait. Lentement, sa tête se hocha, avant qu'il ne rétorque
« Vous n'avez pas à vous justifier, surtout pas à moi. Je n'ai pas le dixième des responsabilités qui vous incombent, m'dame Vaeringi. J'ose à peine imaginer le boulot que vous avez, donc ne vous en voulez surtout pas pour si peu. »
Il s'approcha de la table. Le loup était.. massif, à côté de la draconide, qui pourtant en imposait par sa stature. S'asseyant à côté de la table, de peur de ruiner l'une de ces chaises qui semblait coûter plus cher que l'auberge familiale, il s'assit en croisant les jambes, son dos arqué vers l'avant, le mettant à hauteur de sa supérieure. Une part de lui se demandait si une quelconque forme de hiérarchie s'appliquait dans leur situation... Ses oreilles remuant, il sentait encore le poids de tous les esprits qu'il avait convoqué dans son dos. Pour une fois d'ailleurs, il les sentaient presque réunis en une foule organisée, et pas simplement à s'appuyer sur ses épaules, le soulageant d'un certain poids
« J'ai entendu de nombreuses âmes de cette triste bataille, m'dame. J'ai pu offrir quelques dernières volontés, mais retrouver des criminels de guerre reste... difficile, quand on est aussi peu passe-partout que moi. Beaucoup de ces âmes s'offusquent encore de la lâcheté dont l'ennemi à fait preuve, mais la majorité sont fières d'avoir pu protégé les leurs, et d'avoir pu mourir pour notre pays... Bien qu'ils n'aient pas encore 'traversé'. J'pense d'ailleurs que ce monument offrirait la paix à bien des nôtres, mais idéalement, si vous êtes d'accord, j'aimerai vous mettre en contact avec eux directement... Vous accepteriez ? »
Le Marche-Mort n'était pas qu'un simple titre pour faire joli. C'était un sacré engagement, un don qu'il pouvait pleinement exploiter, grâce à tout ce qu'il lisait sitôt que ses fesses n'étaient pas sur une route. Le spiritisme demandait énormément aux autres, pour 'établir' le contact. Cette phase étant plus que naturelle pour lui, le plus ardu de sa tâche était de partager cette possibilité de dialogue. En soulevant un rien son poncho, dévoilant au passage un peu plus de sa formidable stature de traqueur, il se défit d'une sacoche en cuir, dans laquelle il avait prit tout le nécessaire pour essayer de permettre une communion avec les esprits
« C'est un exercice qui demandera de la concentration, et du calme. Si vous êtes disposée à leur parler directement, bien sûr. Sachez que je ne vous quitterai pas une seule seconde, et qu'au moindre inconfort de votre côté je pourrai arrêter le rituel. Et si vous avez la moindre question, sur quoi qu'ce soit... nous y répondrons au mieux. »
Pour l'occasion, Lobo avait voulu faire les choses au mieux. Il s'était éduqué, renseigné, entraîné, afin de préparer cette journée. Plus qu'une bonne impression auprès des dignitaires de son pays qu'il admirait tant, il voulait offrir aussi le repos à nombre de ces âmes tombées au combat. Et son regard, aussi rouge de sang soit-il, traduisait là une compassion et un investissement véritables. Le loup était prêt !... Et une part de lui, dans un faible écho lointain, lui chuchotait l'idée de tenter de comprendre le mal-être qu'il avait sentit plus tôt... pour aider.
Une fois de plus, c'était sa devise qui l'animait. Aider les autres, et cela s'appliquait d'autant plus pour les gens de sa nation, qui faisaient tant pour eux. Le loup voulait, au fond de lui, aider cette femme qui semblait véritablement dévorée par un mal qui ne cicatrisait guère.
Patriotique jusqu'au bout des griffes, le beathach était le genre de personne qui avait des gestes envers les inconnus, des coups de pouce envers les volhiens, et une réputation familiale qui se voulait d'accueillir les plus valeureux ou oubliés de leur nation. Cette fougue n'était égalée que par son infinie générosité, qu'il mettait à disposition des siens, même après que la froide étreinte de la faucheuse ne les emportent à travers le voile.
En ayant entendu parler de ce fameux Marche-Mort arpentant le continent pour accomplir les dernières volontés des volhiens, il avait capté l'attention de la Cour des Écailles. Convoqué pour apparemment rendre honneur à ses frères tombés au combat dans cette colline maudite, dont la neige devait encore être gorgée de rouge... Avant cette rencontre, Lobo avait décidé de s'y préparer en méditant un long, long moment. Une longue introspection dans le silence de la solitude, afin d'essayer de faire passer sa voix le plus efficacement possible à travers le voile.
« Mes frères. Mes sœurs. Mes adelphes. À toutes les âmes qui sont tombés en cette triste année, lors de ce charnier. J'ai besoin de vous entendre. »
Le pays voulait les entendre. Leur glorieuse nation voulait leur rendre honneur. Ne pas les oublier. Se rappeler de chaque perte de cette cuisante défaite et honorer ceux qui avaient fait le sacrifice ultime pour leur patrie. Lobo s'était attendu à une cacophonie assourdissante, à un chœur de voix erratique, mais non. Un calme profond, un amphithéâtre de présences muettes qui venaient offrir leur voix, leur contribution, au loup. Pas de revendications, pas de demandes, pas de râles, pas d'agonie, pas de dernières volontés ou de fureur. Rien d'autre qu'un respect profond de ces âmes qu'il avait appelé.
« … Je serai votre voix. »
Plus qu'une information, c'était une promesse. Il ne décevrait pas ses pairs, certainement pas.
En ce jour honorable, Lobo était venu comme il était depuis toujours. Dans cette sorte de poncho noir, laissant voir une tenue proche du corps montrant bien son rôle de traqueur, ses faucilles rétractées étaient accrochées à ses hanches. D'un pas paisible, les yeux pétillants d'étoiles et d'émerveillement, il découvrait une de ces demeures luxueuses de la haute société volhienne. Le beathach était plus une personne du peuple, alors voir tout ce luxe autour de lui était quelque chose de très impressionnant ! Il tourna plus d'une fois sur lui même en suivant son accompagnateur, afin de pleinement se repaître de la beauté des lieux, ses crocs révélés dans un sourire enthousiaste.
Le draconide qui l'accompagnait vint le présenter à celle qui devait certainement être l'autrice de son invitation. Lobo, Marche-Mort. C'était tellement solennel comme présentation que le loup se sentit le besoin de se redresser un peu, imposant toute sa stature qui aurait pu être intimidante, si elle n'était pas rattachée à une tête aussi sotte et souriante. Le grand dadais posait donc ses yeux sur la draconide... qui avait l'air ailleurs. Et là, dans les arômes fleuris du luxe et le parfum élégant de la soie, une odeur rance vint teinter l'air.
Le museau du loup se retroussa, alors que l'âcre fumet de la draconide innatentive lui vint au nez. La lecture empathique de Lobo était un sacré atout pour lui, bien que cela lui faisait percevoir des choses qu'il ne souhaitait pas nécessairement examiné. L'odeur était si puissante, bon sang ! Comme du souffre mélangé à du fer. Le mélange de la terre humide, gorgée de sang... Profondément dérangé par ce qu'il humait, il se frotta la truffe à pleine main pour tenter de dissiper cette odeur, perdant un peu de son éclat de joie pour un air plus sérieux, pendant que le draconide l'abandonnait avec elle.
La fameuse Vaeringi, modératrice de la cour. Il se souvenait de son invitation, mais il ne s'était pas attendu à voir quelqu'un qui... dormait debout. C'était un petit peu troublant. Avant même qu'il n'ait le temps de la saluer, elle lui exprima qu'elle ne cauchemardait pas. Lui qui se croyait mauvais menteur, il trouvait devant lui quelqu'un de plus navrant encore dans ce domaine, malgré la stoïcité qu'elle affichait. Le bout des lèvres du loup se pressant en avant dans une petite moue de doute, il la regardait s'étaler plus que de raison, les bras croisés du loup cachés par le poncho qu'il portait. Lentement, sa tête se hocha, avant qu'il ne rétorque
« Vous n'avez pas à vous justifier, surtout pas à moi. Je n'ai pas le dixième des responsabilités qui vous incombent, m'dame Vaeringi. J'ose à peine imaginer le boulot que vous avez, donc ne vous en voulez surtout pas pour si peu. »
Il s'approcha de la table. Le loup était.. massif, à côté de la draconide, qui pourtant en imposait par sa stature. S'asseyant à côté de la table, de peur de ruiner l'une de ces chaises qui semblait coûter plus cher que l'auberge familiale, il s'assit en croisant les jambes, son dos arqué vers l'avant, le mettant à hauteur de sa supérieure. Une part de lui se demandait si une quelconque forme de hiérarchie s'appliquait dans leur situation... Ses oreilles remuant, il sentait encore le poids de tous les esprits qu'il avait convoqué dans son dos. Pour une fois d'ailleurs, il les sentaient presque réunis en une foule organisée, et pas simplement à s'appuyer sur ses épaules, le soulageant d'un certain poids
« J'ai entendu de nombreuses âmes de cette triste bataille, m'dame. J'ai pu offrir quelques dernières volontés, mais retrouver des criminels de guerre reste... difficile, quand on est aussi peu passe-partout que moi. Beaucoup de ces âmes s'offusquent encore de la lâcheté dont l'ennemi à fait preuve, mais la majorité sont fières d'avoir pu protégé les leurs, et d'avoir pu mourir pour notre pays... Bien qu'ils n'aient pas encore 'traversé'. J'pense d'ailleurs que ce monument offrirait la paix à bien des nôtres, mais idéalement, si vous êtes d'accord, j'aimerai vous mettre en contact avec eux directement... Vous accepteriez ? »
Le Marche-Mort n'était pas qu'un simple titre pour faire joli. C'était un sacré engagement, un don qu'il pouvait pleinement exploiter, grâce à tout ce qu'il lisait sitôt que ses fesses n'étaient pas sur une route. Le spiritisme demandait énormément aux autres, pour 'établir' le contact. Cette phase étant plus que naturelle pour lui, le plus ardu de sa tâche était de partager cette possibilité de dialogue. En soulevant un rien son poncho, dévoilant au passage un peu plus de sa formidable stature de traqueur, il se défit d'une sacoche en cuir, dans laquelle il avait prit tout le nécessaire pour essayer de permettre une communion avec les esprits
« C'est un exercice qui demandera de la concentration, et du calme. Si vous êtes disposée à leur parler directement, bien sûr. Sachez que je ne vous quitterai pas une seule seconde, et qu'au moindre inconfort de votre côté je pourrai arrêter le rituel. Et si vous avez la moindre question, sur quoi qu'ce soit... nous y répondrons au mieux. »
Pour l'occasion, Lobo avait voulu faire les choses au mieux. Il s'était éduqué, renseigné, entraîné, afin de préparer cette journée. Plus qu'une bonne impression auprès des dignitaires de son pays qu'il admirait tant, il voulait offrir aussi le repos à nombre de ces âmes tombées au combat. Et son regard, aussi rouge de sang soit-il, traduisait là une compassion et un investissement véritables. Le loup était prêt !... Et une part de lui, dans un faible écho lointain, lui chuchotait l'idée de tenter de comprendre le mal-être qu'il avait sentit plus tôt... pour aider.
Une fois de plus, c'était sa devise qui l'animait. Aider les autres, et cela s'appliquait d'autant plus pour les gens de sa nation, qui faisaient tant pour eux. Le loup voulait, au fond de lui, aider cette femme qui semblait véritablement dévorée par un mal qui ne cicatrisait guère.
La colline 700. [RPBG ft Lobo]
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