La paix à notre époque. Une pensée autant qu'une idée des plus agréable aux oreilles comme à l'esprit quoique quelque peu exagérée et extrapolée quand bien même les forces du mal et les ennemis de l'intérieur et de l'extérieur tapis dans les ombres ne reconnaissent guère cette notion. Mais qu'à cela ne tienne, qu'elle est donc l'intérêt de se dévouer corps et âmes à la nation pendant des siècles entiers si l'on ne peut guère profiter des merveilles préservées pendant de brèves périodes d'accalmie ?

Il faut bien que la grande oeuvre, en dépit qu'elle ne s'arrête jamais et que la machine perpétuelle qu'est la nation ne cesse d'engloutir efforts et gestes en tout genre, paye son dû à un moment donné. C'est là les règles d'un contrat universel et même les bourreaux de travail les plus assidus ainsi que ceux qui ne montrent en apparence guère d'autres intérêt pour la tâche ne peuvent tenir le rythme en continu sur le long termes sans entrecouper le tout d'agréments et de pause. Même la conseillère qui pourtant aime à se nimber de mystère... Ou plutôt peine à montrer son intérêt pour grand chose en public par habitude ou envie. Quoique... Même la plus solide des règles a ses exceptions et la Dame de Glace se plie à cette loi universelle comme tous les autres.

De fait, lorsqu'il s'agit de récolter les fruits juteux de la grande oeuvre, l'élémentaire a quelques point de chute qu'elle affectionne tout particulière et qu'elle n'hésite pas à pour ainsi dire hanter et ce même si ce n'est guère la première fois et qu'il s'agit de quelque chose d'accomplis encore et encore. La manie, la répétition, l'habitude, la Dame trouve cela appréciable sur quelques sujets et au delà de ses préférences botaniques, cette dernière affectionne tout particulièrement ce qu'elle aime à nommer comme "Le Temple de la Mémoire".

Le Musée de la capitale est un monument à l'histoire et à la culture du royaume et en cela incarne donc la quintessence de la chose, s'élevant comme un triomphe des générations passées dédié à celles du futur ainsi que comme un témoignage pour les étrangers en visite. Preuve s'il en est de la générosité et des accomplissement du royaume de l'épée entrecoupés de ses périodes sombres où le malheur a frappé si fort que le meilleur de cette terre n'a pu que encaisser pour mieux se relever malgré la douleur et le vide des pertes occasionnés.

Que de mémoires en ces salles empreintes de nostalgie, pas à pas, à l'ombre de son imposante ombrelle et sous les brises agréables de son éventail, dont la pertinence de l'usage n'est guère plus questionné depuis des lustres à dire vrai, l'élémentaire ne peut s'empêcher de jeter des regards satisfait contemplant l'oeuvre de plusieurs existences en se remémorant des instants clés où tel ou tel création fut installé pour la première fois, qu'est-ce qui fut exposé autrefois avant d'être perdu ou relégué ailleurs. Que de souvenirs... Finalement, c'est devant l'une de ses oeuvres favorites que la Dame de Glace vient se planter, certes pas l'une des plus prestigieuses peintures de la collection mais au moins l'une des plus appréciées par elle mais aussi par la plupart des critiques d'arts et des vieilles générations.

Toutefois, il semble qu'aujourd'hui cette peinture n'attire pas seulement les louanges des locaux mais aussi des tentatives peu fructueuses d'une nouvelle venue de comprendre le sens du message de l'artiste. La supposition est certes incertaine, mais au vue des sourcils froncés et des efforts surhumains déployés afin de déchiffrer l'entête de la plaque trônant sous l'oeuvre, il apparaît raisonnable d'affirmer que cette jeune demoiselle n'est au strict minimum point originaire de la Capitale. Certains tics, et comportements propre à une première fois ne trompent guère.

L'élémentaire qui arbore d'ordinaire face aux autres des traits impassibles ne peut s'empêcher de conserver un léger sourire, dissimulant par réflexe ce dernier derrière son éventail avant de faire preuve d'un peu de générosité envers cette amatrice d'art en difficulté.

<< Et le bon peuple d'Arvandor libéré du fléau de la peste pu ainsi rendre finalement hommage à tout ceux qui avaient été emportés par la Dame Noire, offrant à ces derniers et à leur mémoire éternelle un sublime parterre de fleur dédié au souvenir de leurs êtres chers ainsi que de la page de l'historie qui venait de se tourner. >>

Tel étaient les mots inscrits associé à l'oeuvre, qu'elle venait d'énoncer plus ou moins à voix haute à l'attention de l'inconnue en guise d'assistante bienveillante.

<< Est-ce donc votre premier incipit ? >>

Poursuit-elle dans la foulée par strict habitude, employant son jargon de "lettrée malgré elle" dans la foulée s'en même s'en rendre compte.

Agitant gracieusement les plis de son éventail, l'élémentaire arque un sourcil dans un premier temps face à la réaction pour le moins "étonnée" de l'elfe. Oh... Bien évidemment. Il était vrai que son apparition sans crier garde était loin des convenances de l'étiquette et pouvait mener à ce genre de... Bon... Ah et bien évidemment que son jargon habituel n'était guère adapté à toutes les strates et point à tout le monde, c'était là le prix de la spécificité et de la niche verbale. Décalage ? C'était sans nul doutes le terme juste en l'état si l'on devait décrire la chose, ennuyeux et gênant d'une part mais point irrattrapable... De surcroît, il était incroyablement impoli de ne point saluer même dans le cadre d'une envolée explicative quand aux thématiques artistiques.

<< Ah... Oui... Incipit ou l'entête, une métaphore relative aux cryptogra... >>

L'élémentaire s'arrêta net dans sa lancée, cessant dans le même temps d'agiter son éventail quelques secondes durant face à la réalisation qu'elle persistait dans ses... Tics de langages. Cette pauvre jeune fille avait de toute évidence déjà du mal à déchiffrer les textes accompagnateurs des oeuvres, il n'était guère raisonnable le cas échéant de l'assommer à grands renforts de termes trop complexes...

<< Ahem, les plaques explicatives portants des mots du créateurs à l'attention du public... Que l'on nomme aussi... Incipit. Dans un cadre purement... >>

Elle marqua une pause, coupant purement et simplement court à sa lancée qui allait inévitablement terminer dans cette même direction comme un mauvais comique de répétition. Chassez le naturel comme l'on dit et il revient au galop. De surcroît, elle ne s'était toujours pas intr... Ah. Oui, tout à fait. Ce Tableau ci présenté aux côtés du premier, une pièce sublime bien que non maîtresse s'il en était. A quelques détails près toutefois.

<< Excursion Gastronomique à travers les coquelicots, une oeuvre avant-gardiste de Maître Van Annu d'Actis, peintre, écrivain et graveur phare de l'école d'art du Romantisme Agrée. >>

L'éventail recommença à s'agiter alors que la dame de glace laissait échapper un soupir lent. Retranscrire l'origine et l'appartenance de l'oeuvre s'était fait mécaniquement tant on lui avait rabâché au cours des mois. et notamment le message convoyé officiellement ainsi que les réalités officieuses derrières le tout qui étaient... Eh... Moins poétiques qu'on pouvait le penser.

<< Toutes les oeuvres ci présentes ont été conçus par des talents remarquables mais tous les talents ne méritent pas d'être présentés ici. >> Rétorqua-t-elle sur un ton maussade.

<< Les guides officiels et les... Critiques professionnelles... Diront sans doutes que le message est aussi novateur qu'emprunt de mystère, propre au génie du Maître qui dans son palais mental s'est évertué à faire en sortes que sa volonté soit interprétable en fonction de celui portant le regard sur sa création de tel manière à ce que tous puisse se l'approprier ainsi et cimenter son universalité... Et ceci et cela... >>

L'éventail se ferma d'un coup sec et son bout pointa l'oeuvre et plus précisément les représentations gastronomiques mises un peu trop en avant lorsqu'on les regardait de plus près.

<< Dans les faits, le messages est plutôt "Contemplez donc nos volailles rôties à souhait et notre gibier faisandé que nous avons comblés d'épices et agréments culinaires". Ce que peu de personnes connaissent ou plutôt daignent admettre car à dire vrai ce tableau était à l'origine une expérimentation destiné à faire la promotion de plats d'un restaurants, ce qui ne s'est finalement jamais fait. Le cas échéant le "Maître" a eut un éclair de génie en l'ajoutant à sa prochaine collection devant être exposé en ces lieux et à réussi le non exploit de berner tous les sois disant experts du coin. Par conséquent il apparaît juste d'affirmer que vous ne manquez pas grand chose au message. Comme un certains nombre d'autres fraudes qui se terrent parmi les pépites. >>

L'art était un domaine complexe et se voulant de niche, prônant l'élévation de l'esprit. Soit disant. Pourtant, même ce dernier n'était pas exempt des abus et des lubies illusoires. L'absurde côtoyait ainsi le sublime et le profond accompagnait le superficiel, ce dans une danse endiablée d'où il était presque impossible de différencier les origines et les finalités. Même si certains habitués informés ne se laissaient guère avoir, après tout en plus de trois siècle l'on avait eut le temps de voir venir et d'étudier sur les causalités. En un sens "l'ignorance" de la visiteuse était charmante de par son innocence. Et peut être la vision des choses était-elle alors plus... Authentiques. Il y avait du bon après tout à ne point goûter aux écrits accompagnants chaque pièce qui était parfois de grossiers mensonges.

Qu'il est difficile de converser avec un public non averti, c'était là une erreur de débutant ou plutôt un oubli récurent qui tel la mauvaise herbe que l'on essayait d'arracher repoussait inlassablement au fil des ans en dépit de toute la bonne volonté que l'on pouvait mettre afin d'aller à l'encontre du naturel. C'était définitivement un point clé sur lequel l'élémentaire devait travailler mais n'en avait que rarement l'occasion à dire vrai et certainement pas la nécessité... Quoique, aujourd'hui était assurément un contre exemple édifiant sur la question, et d'autant plus car il ne s'agissait pas uniquement de lacune en vocabulaire ou en grammaire. Enfin non pas que...

...

Peut être vaut-il mieux s'arrêter là et faire fis de ces pensées médisantes. Oui faisons cela... Il est naturel que tous ne puissent se comprendre instinctivement, c'est l'ordre des choses, le choc des cultures, la fracture socia... Nous disions donc...

<< Quelque chose de mal... Pas vraiment à proprement parler, quoique certains abus mériteraient d'être sous les projecteurs de la justice... Non... L'artiste n'a rien fait de mal si l'on considère que les maîtres des lieux n'ont rien vu au delà des... Points... Ce n'est pas comme si un enfant pouvait faire la même chose et prétendre vouloir transmettre un message quelconque qu'il aura inventé sur le moment... >>

Une certaine lassitude emplissait le ton de l'élémentaire alors qu'elle persistait à agiter frénétiquement son élémentaire pour mieux contrebalancer ce léger sentiment d'irritation qui se rappelait bien trop souvent face à ces horreurs simplistes que l'on voyer entrer par népotisme et...

Il va vraiment falloir cesser de divaguer et dévier... Quelle manie...

<< Les Guides sont très compliqués. >>

Acquiesça-t-elle d'un hochement de tête, tout en songeant en son fort intérieur que rajouter crédule ou aveugle et parfois corr... BREF.  Il était agréable quelque part d'entendre des avis ouverts et propres aux néophytes des lieux, cela apportait une atmosphère de fraîcheur et d'innocence faisant presque oublier tous les autres enjeux et détails propres aux lieux derrière.

<< C'est ainsi que devrait être toute oeuvre qui se respecte dans un monde idéal. >>

Inutile de préciser ceci dit que le monde n'était guère une utopie. Point d'obligation là de briser les rêves d'enfants des uns et des autres bien que la raison l'aurait exigé. Non, en soit la bonne humeur était communicative et la Dame de Glace n'appréciait rien autant que lorsque l'on s'en venait lui demander de partager son expérience et sa sagesse, c'était sa raison d'être depuis des décennies, son oeuvre, sa marotte. Et pour une fois ce n'était point dans les hautes sphères de la gouvernance mais sur un sujet plus commun, agréable, sans... Enjeux. A-t-on déjà dis que ceci lui était appréciable ?

<< Une pépite ? Bien sûr, il serait plus que dommage de passer à côté. Hmmmm... Voyons voir... Nous sommes dans l'aile occidentale... Si je me souviens bien la Tapisserie de la Vertue se trouve deux couloirs plus loin... Si vous voulez bien me suivre jeune fille. >>

Proclama-t-elle en l'invitant cordialement. Ladite "pépite" était une de ces broderie d'antant ayant survécu au passage des âges et représentant une époque meilleure, celle des élus d'autrefois alors même que les péchés ne se manifestaient pas encore par des portes-voix. Un véritable trésor doublé d'une main experte et d'une nostalgie
imprégnant le moindre fibre de l'ensemble. Un incontournable en somme.

Il était reposant de ne point avoir à systématiquement songer, penser et comploter à longueur de temps en usant jusqu'à la moelle les diverses composantes de l'esprit afin de trouver des solutions parfois beaucoup trop détournés pour des problématiques diverses. Flâner à travers les couloirs du musée, apprécier l'art à sa juste valeur ou simplement par principe et goût personnel, faire office de guide et trancher nettement avec les thématiques quotidiennes. Que demander de plus ? Les petits plaisirs comme cela devaient être savourés.

Toutefois, l'elfe avait ironiquement soulevé un point notable évoqué de passage fut un temps mais largement passé aux oubliettes depuis face à la passion ou plutôt le "sérieux" des sujets évoqués qui avaient accaparés l'attention in fine. Même si toutefois si ce n'était pour le nom en lui même, les... Détails mis en exergue de cette brève présentation étaient relativement visibles mines de rien ou plus exactement l'on n'avait guère fait trop d'efforts pour les dissimuler. Quelque part heureusement que c'était là une promenade au musée car dans d'autres situations et milieux certains ne se seraient pas privés d'exploiter les failles béantes exposés.

<< L'éducation n'est pas marque d'absolu en ce bas monde contrairement à l'expérience et à l'enthousiasme qui sont à bien des égards de meilleurs professeurs dans de multiples cas. >>

Déclara-t-elle instinctivement par réflexe en songeant non sans une brève grimace aux innombrables exemples d'ignorants et autres imbéciles soit disant éduqués n'ayant qu'une vision étriquée du monde tant et si bien qu'il y aurait eut peu de différence réelle si ces derniers n'avaient jamais touchés un livre.

<< Béni soit celui qui se sait capable d'écouter tandis que l'aveugle et le sourd courent silencieusement à leur perte. >>

Affirma-t-elle en suite dans la foulée via l'une de ces vieilles maximes que les anciens tendaient à transmettre de bouche à oreille autrefois et encore dans certains patelins à dire vrai. Qualités, défauts... Si il y avait bien une chose que l'élémentaire avait au cours de sa longue vie apprise c'était que tout était relatif et que chaque cas avait ses règles nécessitant X ou Y contre-mesures, cela valait aussi pour le social en tout état de cause.

<< Chacun à un rôle à jouer en ce bas monde... Hmmmmm... Ah mais j'en oublis les convenances. Algidiade est mon nom... Transplantée et portée par les vents algides et plantée telle une stalagmite à cette terre... >>

Métaphores quand tu nous tiens. Quoi qu'il en soit et une fois arrivé sur site de la "Pépite", force était de constater que malgré cette "ignorance" autoproclamée, Mélusine avait l'oeil. L'on n'avait même pas eut le temps de pointer du doigt l'ouvre en question qu'elle avait de toute évidence captée l'attention, certes l'on en attendait pas moins d'un chef d'oeuvre capital comme celui ci, mais les comportements instinctifs en disaient aussi long sur la réalité entourant les êtres.

<< Le conte d'une époque meilleure, plus heureuse où les incarnations du péchés n'existaient guère, ne laissant que sept vertus en chaire et en os oeuvrant à l'équilibre du monde. En principe. L'histoire a démontré que même les saints n'étaient pas épargnés du risque de sombrer dans la déchéance à ceci près qu'ils ont tendance à emporter avec eux le monde dans leur chute. C'est là le lot de l'omniprésence du culte en somme. >>

L'histoire n'était qu'un éternel recommencement, une boucle sans fin dans laquelle s'engouffraient les êtres mortels et même les immortels, à charge pour eux de s'extirper du cycle et de ne point commettre les mêmes erreurs que leurs aïeux. L'époque s'annonçait des plus fascinantes quand aux attentes et expectatives par ailleurs.

Honnêtement si les monarques et les grands aristocrates eurent été aussi réceptif et flexibles en matière d'écoute de ceux sachant mieux qu'eux sur des domaines qu'ils ne maitrisaient guère ou vaguement, l'on aurait évité bien des maux et des erreurs conséquentes entraînant d'immenses regrets n'auraient sans doutes jamais été faites. Enfin, avec des si l'on referait le monde et l'humilité s'associait fort mal à toute forme de pouvoir ne serait ce que pour des questions de prestige et d'autorité. Le Prince doit savoir se faire craindre ou aimer après tout et généralement la première option est plus aisé et pratique quoique à double tranchant au moindre instant de faiblesse. Dans tous les cas, c'était rafraichissant que d'entendre de tels mots et non pas une énième objection aléatoire à base de raisonnement douteux mixés avec de la fierté mal placée.

<< Le savoir est fait pour être transmis. >>

Se contenta-t-elle de conclure dans un premier temps avant d'en revenir à la tapisserie. Un amalgame de nostalgie béate et largement idéalisé en vérité là où tout était plus nuancé à l'époque comme toujours. Les mortels aiment juste rêver de meilleures conditions d'existence quitte à altérer la perception de la réalité présente et d'autrefois. Elle savait bien de quoi elle parlait pour le coup l'élémentaire, du haut de ses quatre siècles d'existence et après avoir vu d'innombrables tragédies se jouer. Mélusine devait être bien jeune à y repenser si elle n'avait jamais connue ce temps ou même entendu les murmures de l'histoire d'hier. Ah, la jeunesse et son insouciance...

<< Si tant est qu'ils montrent l'exemple effectivement. Les passions exacerbés sont voués à se lancer dans une course effrénée propre à ce qu'ils incarnent. C'est dans leur nature. Péchés, vertus, tout ça n'est qu'une question d'équilibre en fin de comptes. A ceci près que personne ne semble se demander pourquoi désormais il y a 14 élus et non plus moitié moins. >>

Détail en apparence anodin qui ne l'était pourtant point. Peu importe que l'on dédaigne la chose ou que l'on accepte celle ci de bon gré. Le constat final était sans appel, le monde évoluait, ses lois avec et la volonté divine se muait, il y avait fort à parier que la décadence du monde et sa plongée dans les affres de la corruption était en bonne partie responsable de l'incarnation manifeste des péchés. Ce qui en soit pouvait être interprété comme un très mauvais signe de l'état des choses. Enfin, ce n'était pas le rôle des petites gens de s'intéresser à ces sujets ci, n'ont pas qu'ils aient la science ou l'envie pour le faire qui plus est.

<< Environ trois siècles désormais. Lorsque au moins une vertu de l'époque a démontré à tous par l'exemple ne pas être uniquement cantonnée à une passion en termes d'existence propre. Ce qui de fil en aiguille a mené à une énième guerre, d'autres malheurs, la disparition soudaine des autres élus à priori et le silence des dieux...  Si vous voulez mon avis, l'existence d'élus reflète l'état du monde, ce dernier n'était pas si différent de l'actuel en soit à l'époque, les méfaits étaient présents, les guerres aussi, de même que les maladies. La différence aujourd'hui étant qu'il y a la Tour Galate, les gangrènes et les créatures corrompues.  >>

Elle marqua une pause, esquissant les prémices d'une grimace en se remémorant la guerre des éléments contre les troupes d'Aldynn. Non, les choses n'étaient pas si différentes d'autrefois, à mieux y repenser, la chute des vertues de l'époque était sans doutes une finalité méritée, une ère en fin de course vouée à basculer dans les affres du mal pour un tant avant d'osciller à nouveau de l'autre côté.

<< Vertues, péchés. Peu importe aux yeux de la plupart des gens, ils ne voient là qu'une émanation manifeste du divin après que les cieux soient restés silencieux pendant un peu plus de deux siècles. Le vide de la foi a été comblée avec grande satisfaction... Pour la plupart... >>

Mais pas pour tous.