Quoi de mieux en fait, que de savourer quelques jours de repos dans sa ville natale, à errer entre le foyer familial, le sien et des fois ceux de connaissances lorsque l'occasion se présente ? Cela fait quelques semaines déjà, que Nora est de retour de son bon gros voyage. Enfin, à peine aura-t-il eu posé le pied chez lui, qu'il aura déjà préparé de nouveaux plans, des balades hors de sa contrée. Mais pour le moment, il a promis de rester un peu à Lava Proditores, que ce soit pour donner un coup de main à sa famille pour leur boutique ou juste... Juste se poser un peu.
Et puis, il faut dire que les quartiers sont en fête. Car il y a une bien importante célébration en ce moment. Le trois-cent-septième anniversaire de la purge. Là où les anarkhias ont été exterminés, rejetés de la ville, avant que cette dernière ne soit rebaptisée. Combien de fois a-t-il eu ce point en cours ? Eh bien que ses études datent d'un moment maintenant... Il sait qu'il n'oubliera pas de sitôt ces heures interminables où ses enseignants ont mis en avant ces dates.

Cependant, si au moins, cela leur concède une belle journée de fête, où l'on reçoit maintenant des gens provenant d'autres royaumes, ça sera déjà ça de pris.
Et ainsi, le blond a le regard se perdant dans un côté puis dans un autre. Découvrant quelques fois certaines inventions qu'il n'a pas connues plus tôt. C'est peut-être signe, après tout, qu'il n'a pas beaucoup traîné dans l'atelier de son père, récemment. Il se demande, d'ailleurs, si ce dernier aurait besoin d'un coup d'aide, vu que ses créations et lui font sûrement parti de cet événement, quelque part.
Alors, profitant du moment, le noctem traîne ici et là, non sans saluer un ou deux amis au passage.
Jusqu'à... Jusqu'à ce que son sourire se fige, puis se tord, lorsqu'il entend une succession de bruits sabotant cette ambiance de fête.
Du fracas se fait entendre, avant qu'une voix ne s'en mêle, glissant dans ce ton amer une insulte épineuse. Ce qui semble être un tir résonne presque aussi vite. Et il n'en faudra pas davantage, pour que tout s'enchaîne progressivement. Des cris de panique, des personnes se mettant à l'abri, ou courant de plus belle.
Nora n'a vu l'avancée du désastre que du coin de l’œil. Il lui faudra encore quelques secondes pour comprendre le critique de la situation. Si déjà le monde s'enfuit, se percute, se piétine et tente de s'éloigner au plus vite de la zone de stands et de marchands, l'aventurier téméraire et imprudent, lui au contraire, s'y dirige. Forcément, il n'a pas son épée avec lui, n'ayant pas pensé à ce que tout finisse dans le drame. Mais il aurait de quoi se défendre. Et en soi, il n'aurait pu prendre ses jambes à son cou en sachant que peut-être d'autres victimes restent dans le coin. Il compte bien leur prêter main forte, ou utiliser son pouvoir de soin si besoin... Ainsi, faisant de son mieux, il essaie de se frayer un chemin, non sans se prendre quelques coups dans la précipitation et la panique des personnes présentes.

Résumé

Spoiler:

Une si belle tapisserie...

Il flânait dans les rues, si agitées et où il se déplaçait pourtant avec la grâce d'un danseur. Yeux fermés, les pointes de ses pieds caressaient le sol alors qu'il glissait entre toutes les notes et toutes les taches qui parcouraient l'avenue qu'il remontait. Il était venu ici en suivant les racontars qu'il entendait de ci de là. Une cité lointaine, où vivaient la noble race des elfes -des elfes, cela sonnait si poétique ! quel peuple raffiné cela devait être...- et qui serait un des endroits les plus avancés technologiquement et culturellement... Oui, il le savait, si ses tapisseries étaient quelque part, c'était forcément ici. Mais avant de les retrouver... avant de les retrouver, il pouvait bien se perdre.

Ici, les tons étaient bien plus froids qu'en Fang. Le claquement des pas sur les pavés était sec, à l'opposé des bruits de talon nus sur le sable ou les pierres de la cité du désert, les lampadaires émettaient de doux crépitements, et au loin, les explosions venaient apporter un contrepoint agréable, des nuances plus chaudes venant relever la complexité de l'ensemble. Vraiment, il n'aurait pas pu trouver meilleure inspiration pour sa prochaine oeuvre. Il la voyait déjà... Comme il avait hâte de rentrer chez lui pour tracer chaque motif et chaque lumière.

Soudain, à sa droite, un fracas. Comme si l'on venait de faire vibrer tout un pan de la tapisserie, presque au point de la faire tomber de son métier, et pourtant, même à cela, il y trouvait une harmonie. Il ne comprit pas vraiment les mots qu'il entendit alors, trop distrait par la vision de chaos s'imposant à son esprit qui se créait déjà autour de lui, mais la détonation qui suivit ébranla toute la trame de son esprit. Le chaos, les hurlements, la colère et la peur. Ses oreilles sifflaient encore alors qu'il parvint à remettre du sens dans ses perceptions.

Tout le monde avait déjà commencé à courir, indifférent à son trouble, et il resta là un instant, hagard, à fixer l'endroit où le monde venait de se trouer. Et sitôt qu'il s'en rendit compte, il déguerpit. D'un bond, il se jeta sur le côté pour mettre de la distance entre lui et l'explosion, et sitôt ses pieds touchèrent-ils le sol qu'il bondit à nouveau en arrière. Il devait mettre le plus de distance possible entre lui et le bruit le temps de comprendre ce qu'il venait de se passer. En tendant le bras sur le côté, il attrapa un lampadaire, et d'une puissante inflexion de son abdomen, jeta les jambes en hauteur pour bondir plus haut, et atterir à deux pieds dessus, accroupis.

Il tenta de calmer sa respiration, et de faire le point sur ce qu'il se passait... Et bien sûr, il restait près à bondir, s'il était menacé d'une quelconque façon.

Résumé

Spoiler:

C'était pas un coin très chaud, Lava Proditores. Et sans doute qu'elle aurait dû voir ailleurs, dans un coin avec moins de danger au nord ou au sud, mais au moins elle avait mis un peu de distance entre elle et ses poursuivants potentiels. C'était ce qu'elle se disait. Mais ça l'empêchait pas de marcher en avant d'un pas déterminé, penchée en avant avec les bras basculant d'avant en arrière, les poings fermés pour donner un bon punch si jamais un manant essayait de la faire chier. Ce qui serait dommage, parce que les elfes voulaient pas de ça. Pas de violence, pas de comportement désagréable et pas de rudesse en milieu elfe en général. Et oui, les bastons elle comprenait encore, mais bon... elle savait qu'elle risquait de déconner tôt ou tard. Et elle préférait, du coup, simplement se trouver un coin où pioncer puis penser à la suite.

La suite comme... bah...

Boarf, ça lui viendra après le réveil justement.

Mais c'était dur d'y penser quand y avait tout ce bruit et cette excitation. Quelle malchance de merde ! Elle se pointait le jour du festival. Elle savait pas pourquoi ça se produisait -sa recherche sur le royaume qu'elle comptait habiter avait été expéditive une fois passé sur les grandes parties- mais à coup sûr y avait un tas de touristes. Se trouver un coin ça allait vraiment être compliqué à ce rythme. Déjà que c'était dur de marcher avec cette foule... Bahh, au pire, elle pourrait juste se glisser sous un lit et pioncer. Tant qu'un gros cul de touriste était pas sur le dit-lit, hein.

Le pire truc qui pourrait lui arriver, ce serait bien que y ait genre un attentat. Mais bon, ces elfes devaient être paranos donc aucune c-

Quand le coup de feu retenti, Max se gela, rendant tout son corps sauf les bottes complètement intangible. Geste inutile, parce qu'elle pensait pas réagir plus vite qu'une putain de balle, mais ça semblait avoir ma... ha ? Elle fronça des sourcils et se tourna derrière elle, remarquant que si tireur il y avait eu derrière elle, il faisait étonnamment bien le rôle du civil paniqué. Et puis, et c'était plus sinistre comme remarque, mais si la balle était passée au travers d'elle, un beauf devant se serait écroulé.Sauf que nan, il courait. Et vers elle. Donc le coup de feu venait pas de derrière elle, mais plus loin devant.

Elle se souvenait pas avoir emmerdée d'Armiesto d'abord. Quoi qu'un gros nom de pompeux comme ça, elle voudrait pas le connaître.

Non mais merde quand même Max écarta les bras. Elle pourrait intangibiliser toute la foule mais ça voudrait dire passer au travers du sol. Du coup, elle garda le bout de ses pieds et sa tête solides, se concentrant surtout sur l'esquive de ces derniers. Que faire, du coup ? Y avait un mec (ou une fille) qui s'était fait plombé donc, bah, ça serait dur de le laisser mourir quelque part. Il pouvait être autant innocent que sale pourri et, quelque part, Max n'avait pas envie de juste laisser tomber quelqu'un sans vraiment vérifier, quoi. Y avait aussi le calcul plus froid et réfléchi, donc quasiment subconscient, qui lui disait qu'avoir un... heu.. Clara Noctien qui lui doit la vie, ça serait une super occasion.

Max se contenta de laisser la foule passer au travers d'elle alors qu'elle marchait vers le coup de feu. Elle était comme du vent, à la différence qu'elle devait quand même esquiver la tête et les pieds ici et là, comme une humaine.

Tocards.

Résumé:

Fiche de présentation du personnage

Il n'avait pas besoin d'ouvrir les yeux pour comprendre la situation.

Leurs voix sont floues, métalliques, dissimulées par un masque. Mais il s'assurerait de les retenir... Il semblait être menacé par une arme, et à l'assurance dans la voix de l'homme qui l'avait interpellé, il s'agissait d'une arme des plus efficaces. Rien de tout ça n'était bon... D'autant plus qu'il ignorait tout du pays dans lequel il se trouvait. Il doutait que ce soit un groupe officiel, mais peut être était-ce un genre de rafle, pour se débarasser d'une frange de la population ? Il aurait aimé avoir une meilleure vision des ch- On venait de taper dans son lampadaire ? Les vibrations lui parvenaient à peine, il ne risquait pas de tomber, mais on avait osé taper dans son lampadaire ? Ces gens ne reculaient devant rien...

Enfin, il allait devoir être malin...

Il ouvrit un oeil pour s'assurer que personne ne se trouvait juste devant le lampadaire, et sauta en contrebas, mains levées, atterissant sur ses pieds dans une génuflexion souple, faisant le plus de bruit possible, et laissant même échapper un grognement. Ils l'avaient vu rejoindre son perchoir, ils savaient qu'il était athlétique, mais ils ignoraient le reste. Ils n'avaient certainement pas fait attention au silence qui lui servait de couverture, et s'attendaient donc à ce qu'il fasse du bruit. Une attente qui serait précieuse lorsqu'il faudrait s'échapper. Et aucun d'entre eux n'avait utilisé de lames. Toute sa concentration était donc intacte, et il consacra toute son âme à analyser la scène.

Il était dur d'estimer le nombre de bellicistes, sans doute des dizaines, mais il y'avait un certain nombre d'anomalies autour de lui. Des bruits de pas traversés par d'autre bruits de pas : ils ne les contournaient pas, mais se contentaient de passer au travers, ce qui perturbait légèrement le jeune homme; et surtout, une accalmie. Une oasis. Au centre de laquelle se trouvaient trois... non quatre hommes. Et l'un d'eux prenait la parole. Pour demander à un "Toi" évasif de venir.

La tapisserie était complexe, ses motifs chaotiques, il aurait eu bien des choses à dire au tisserand qui en était à l'origine, mais il savait une chose.

Il n'allait pas résister.

Sa nature même faisait qu'il n'était pas un héros. Lui se contenterait de tramer les fils du destin de ces derniers, et pour cela, il devait disparaître...Dès que le chaos doucement couvé reprendrait le dessus, il ferait ce qu'il avait à faire.

"Excusez-moi, que se passe t'il ?"

Sa voix est timide, craintive. Il a appris à jouer la soumission.

Résumé :

Spoiler:

Il se retient de jurer, tandis que ses lèvres se froissent ; un coup d'épaule dans le thorax, un autre dans le bras, et tellement d'autres gestes violents causés par la panique qui s'ensuivent. Il le sait, cela dit, qu'il risquerait légèrement moins s'il se décide à faire marche arrière, à tourner des talons. Impossible de contenir son élan de courage, cependant. Ou d'imprudence.
Un plan ? Il s'en improvise à peine, en ces quelques secondes d'affolement. Il doit toutefois voir la chose en premier lieu.
Et il y est. S'y approche. Se jetant d'un bond, d'une roulade qui meurtrit son dos, il se planque derrière un stand à distance. Un coup d’œil aux alentours. Mais non, il n'a pas l'impression de se faire remarquer. Le temps est compté néanmoins, il le sait.
Un autre regard au plus discret, juste pour observer. Discerner. Les assaillants ? Aucune idée, ils ont le visage voilé par le masque. Les détenus par contre... Il ne se fiera qu'au premier jugement et crainte ; il s'agit d'un humain là-bas. D'une autre aussi, plus loin, peut-être. Est-ce donc réellement par hostilité envers les autres royaumes, que ces truands ont frappé ?
Combien de temps encore, avant que l'on ne vienne apporter la moindre aide ? Ne sera-t-il pas trop tard d'ici là ?
Il s'interroge alors, sur comment faire à présent, maintenant qu'il est non loin des lieux. Mais qu'il ne possède pas son arme principale. Et quand bien même il l'aurait en son dos. Il ne peut pas se jeter à la mêlée.

Alors...
Alors la dernière idée lui vient en tête, tandis que son index caresse avec pression cet artefact qui pendouille sur sa hanche. Son boomerang, qui est à la fois aussi divertissant que dangereux pour autrui. Un allié infaillible, bien que particulier, qu'il n'arrive pour le moment pas tant à dresser. Pour sûr, ce dernier revient toujours dans sa main. Mais le fait est qu'il ne gère pas toujours ses lancers.
Tant pis. Tant pis pour le hasard, car il faut bouger. Faire diversion, faire avancer les choses. S'il crée une brèche, quelqu'un, ou lui, pourrait y faire quelque chose.
Un souffle emplira une dernière fois sa poitrine d'une brave et outrageante volonté.
Arme-jouet en main, le bras ramené en arrière, il s'élève quelque peu, restant partiellement dissimulé. Ses iris, l'air sérieux, sombre, scrutent une dernière fois la place, évaluent l'endroit, la distance.
Les cibles.
Les otages sont assis, ou à l'écart. Alors il ne devrait pas les toucher.
Et étouffant un grognement, il balance le tout, à pleine force. A pleine vitesse.
Souhaitant de tout son cœur en toucher quelques uns de ces bourreaux.

Spoiler:

Ouah c'était vraiment "Elfin' Time" dans les lieux. Des types avec des sortes d'armes à feu, hein ? Dur à esquiver mais Maxine était plus irritée qu'autre chose par l'interruption qui se passait. Fallait que ces guignols fassent leur coup avant qu'elle en ait finie avec son exploration; Mouairf. Elle allait devoir attendre et éviter les petites acrobaties du coup, si elle voulait pas se faire flinguée. Et si ce n'était pas elle, ce serait quelqu'un d'autre qui trinquerait. Dur d'avoir une victime innocente sur la conscience, surtout quand elle n'avait rien à gagnée avec ça. Et puis, atteindre et soigner ce mec serait sans doute dur maintenant qu'ils prenaient... des otages, ah ouais, chaud. Bye bye l'idée de venir l'aider.

Le mieux serait de filer, maintenant. Pas sa merde et tout... Mais elle s'était rapprochée du centre, avec la foule pacifiée par les armes. Décision de merde. Mais au moins, personne semblait la remarquer : y avait qu'un type sur un lampadaire qui s'était fait remarqué. Et une autre, que Maxine se foutait de savoir ce qui risquait de lui arriver rien qu'en la voyant.

Bon, pour l'instant, elle fit trop rien, se confondant simplement à la foule en arrêtant de marcher. Mais vu qu'une occasion semblait se profiler, elle se préparait à taper un maxi sprint dans la seconde qui allait venir


Fiche de présentation du personnage