Elle en a des choses à raconter dit donc ... Mais c'est normal, elle pense donner trop de détails et en réalité il aimerait en savoir tellement plus, ce n'est là qu'un bref aperçu de ce qu'elle avait traversé et même si de son côté aussi les choses avaient bougées, c'était resté dans le cadre des cités noctems. Ainsi il est admiratif quelque part de voir qu'elle a réussit à tenir la promesse qu'elle s'était faite à elle-même, et il sourit lorsqu'il la voit verser une nouvelle larme. Il la laisse préparer à manger car pour une rare fois, une personne semble être bien plus têtue que lui. Il n'essaye pas de la convaincre mais s'exprime naturellement à ce sujet.

« Je t'assure que je n'ai pas faim mais ... soit ! » Elle agit un peu comme une grande sœur et a les réflexes similaires à l'automate en ce qui le concerne. « Dis-moi si je peux être d'une quelconque utilité, ça me ferait plaisir d'aider. » Si Ézéchiel a des doigts de fée lorsqu'il s'agit de mécanique, pour la cuisine c'est toute autre chose et il n'a pas beaucoup de connaissance à ce sujet ... Puis il la laisse s'exprimer au sujet de toutes ces choses, ainsi donc elle est toujours à la recherche d'Aurelia, il l'avait compris à travers les lettres et les paroles précédentes mais il se questionne toujours à ce sujet. « Actuellement, retrouver Aurelia est ton objectif principal ? » Il aimerait la rencontrer, elle lui en a tellement parlé, mais pourtant il ne les a jamais vue ensemble.

Il l'écoute attentivement, avec passion car elle a captivé l'entièreté de son attention, pour la forme il comprend, pour le fond ça manque forcément de détails mais elle en aurait pour des heures si elle ne devait s'attarder sur le moindre de ces sujets. « Ah mais je comprends totalement ... Je suis déjà perdu et déboussolé par les habitudes des gens d'ici, le climat d'une certaine manière, le cycle journalier ... J'en passe, mais j'apprécie grandement découvrir tout cela. Par contre, tu as été en Ananda ? » Il fronce légèrement les sourcils, les informations colportées au sujet de ce territoire ne sont évidemment pas ... agréables. « Je veux bien te croire, mais pour rien au monde je ne m'y rendrai par courtoisie ou même par curiosité. » C'est pour dire à quel point cette région l'intimidait, peut-être à tort, mais quoi qu'il en soit il juge qu'il y a bien mieux à voir ailleurs et pour le peu de preuves dont-il dispose depuis son départ, il reste convaincu de ce point de vue. Elle lui parle de ses rencontres singulières, décrivant des caractères contrastés, précisément ce qui rendait ces gens inoubliables. « Tu m'en diras tant ... Je veux plus de détails même si le coeur t'en dit ! Comment t'es-tu extirpée de ce lieu ?  Tu t'es blessée ? Tu as été malade ? »

Il la regarde cuisiner, il aurait bien aimé l'aider ne serait-ce que par la politesse et pour sa propre expérience mais elle est têtue et il n'y a rien qu'il puisse y faire ... Elle continue de lui conter une partie de ses péripéties à travers les terres inhospitalières. Il juge les propos qu'il a dit auparavant et les réévalue, se rendre sur ce territoire est quelque chose qu'il aimerait faire tôt ou tard ne serait-ce que pour s'assurer de la véracité des rumeurs le concernant.

« Une boussole intéressante ? De quel type ? Et ... outre récemment, tu n'as jamais songé à faire marche-arrière ? »

Il pose ces questions par curiosité mais également pour sa propre personne, peut-être sera-t-il prit d'hésitations similaires à l'avenir car les dieux seuls savent quel sera son futur. Quant à la boussole, il aimerait vraiment la voir afin d'en connaître la nature et le fonctionnement. C'était l'une des choses qui le faisaient trépigner à l'idée de voyager ; découvrir les technologies d'ailleurs. Il attend ses réponses, le mélange des saveurs lui emplit les narines et finalement tout ça lui a relevé sa faim, il n'a qu'une hâte : manger.

« Merci pour cette préparation, je vais commencer à croire qu'une certaine tendance se met en place lors de nos réunions à force ... Tu as une piste pour Aurelia ? »

Il se retourne brièvement en direction de sa tente et attrape une brève sacoche dans laquelle il se met à fouiller le temps que Mélusine lui réponde.

Il apprécie ses idées, ses ambitions, si cela fait des mois qu'elle est partit de chez elle, Mélusine souhaite encore faire bien des choses et il a donc le même ressentiment depuis le début, c'est tout à fait louable dans l'ensemble. Il ne cache pas sa joie lorsqu'elle lui apporte le dit cube dont elle ne se remémore pas le nom, pour dire vrai, il n'en a aucune idée lui aussi. Toutefois il trouve le mécanisme de projection assez rapidement, il a déjà lu des comptes-rendus sur les technologies extérieures. Il est envoûté, c'est ... différent de ce qu'il se fait de par chez eux mais ça n'en parait pas moins primitif, au contraire.

« C'est fascinant ... Imagine seulement ce que l'on pourrait faire si on alliait la pointe des technologies des différentes entités politiques d'Arathia ! » Dans un but pacifique et salubre bien évidemment, loin de là d'imaginer des choses similaires à l'utilisation d'Arvandor durant les dernières années. Il est vraiment passionné et cela se ressent, un tumulte d'idées se bouscule dans son esprit en imaginant toutes les possibilités qui s'offriraient à ceux le méritant. Peut-être que cela lui permettrait de faire bouger les choses à termes. Il tourne l'objet dans tous les sens, l'inspectant sous différents angles, une fois qu'il rétracte la projection, il le tend de nouveau à Mélusine.

« Merci ! J'espère découvrir plein de choses dans ce genre durant mon court voyage. » Court, pour l'heure, d'après ce qu'il estime. Il rebondit sur ses dires. « Je comprends, d'un côté tu as envie de savoir que tu n'es pas la seule à vouloir être ainsi, mais de l'autre c'est ce qui fait la beauté de cette action. » En l'occurrence, il prenait appui sur son propre vécu, il avait des pensées si singulières pour un endroit comme Iter Caedis mais c'est ce qui a fait sa force et au bout du compte il faut de tout pour faire un monde.« Ce n'est pas égoïste de demander ces choses, j'ai envie de te proposer le même discours que celui que je t'ai tenu l'année passée avant ton départ, lance-toi, il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Et puis qu'est-ce que tu as à perdre le cas échéant ? Rien, non ? Alors que tu aurais beaucoup à gagner considérant la nécessité que cela semble représenter pour toi à l'heure actuelle. » Il débite ces mots fluidement dans une seule et même lancée sans même songer à lui-même.

Il a toujours faim et l'eau à la bouche le gagne en un éclair lorsqu'il la voit finaliser les préparatifs de cuisson. Il n'hésite pas à saisir l'assiette et la fourchette qu'elle lui tend, mais par respect pour la cuisinière et amie, il patiente qu'elle soit elle-même prête et entame les premières bouchées.

« J'aimerais qu'il en soit ainsi pour moi aussi ! » En parlant de la cuisine. « D'un autre côté je suis conscient que je fais de même pour certaines de mes activités. » Il fait bien évidemment référence à toutes ses travaux et projets technologiques. Il hoche la tête quant aux informations concernant l'élue. « Je pourrai t'aider à trouver une mascotte si tu veux. » Ajoute-t-il naturellement avant d'être songeur, pensif quant à la phrase suivante.. « Bien sûr que je t'apprendrai à lire et à écrire, plus encore si tu veux, mais ! Je souhaite la même chose me concernant avec la cuisine. » Fin négociateur, il patiente sa réponse. Il a reposé il y a peu sa sacoche sur le rebord de la tente après en avoir tiré quelque chose qu'il a pour l'instant rangé dans l'une de ses poches.

Ézéchiel ne pouvait qu'être content de la situation qui s'offrait à lui, elle était prometteuse. Non seulement il apprendrait à cuisiner, enfin, mais en plus de cela il l'apprendrait aux côtés d'une amie bienveillante. Et la perspective d'un véritable repas dans une véritable cuisine l'emplie de joie, ce n'est pas un goinfre mais on ne refuse pas une telle offre ...

Il a dévoré le repas à une allure hallucinante, il ne l'a pas encore dit mais cela traduit amplement sa satisfaction quant au met que Mélusine a préparé. Il dépose le tout sur le côté, dans l'herbe, peu avant que Mélusine ne saisisse le tout afin de commencer à nettoyer. Contrairement à elle, il est plutôt laxiste quant aux tâches ménagères, il laisse les choses trainer encore et encore jusqu'au dernier moment, c'est lorsqu'il réalise qu'il n'a plus le temps de les faire qu'il s'empresse de les réaliser. Ca le gêne de la voir ranger et laver tout par elle-même, mais il a eut sa leçon : s'il demande, alors elle reniera son aide. Et par ailleurs, il ne ferait que la ralentir. Il se contente de cela.

Elle lui demande ce qu'ils feront demain, excellente question, il ne sait pas à quoi s'attendre ici. Mais les suggestions qu'elle lui adresse lui convienne tout à fait et il affiche cela avec un fin sourire, réaliser de bonnes actions en aidant les gens est quelque chose qu'il sait faire, ainsi diversifier son champ d'expertise en ce lieu ne serait pas de refus, il est curieux à l'idée d'imaginer quelles pourraient être les tracas et nécessités des gens du coin.

« Nous ferons cela et plus encore ! J'ai hâte d'aider les gens d'ici même si je doute que mes compétences ne soient à leur place. » Certaines choses ne changent jamais ... Être charitable est une vertu qu'il partage de même, il respecte infiniment l'ensemble des êtres qu'il rencontre quand bien même ceux-ci soient bercés davantage par le mal que par les bonnes choses. Il est ingénieux et créatif et trouvera alors forcément quelque chose à faire pour aider les locaux ne serait-ce que par proposition. « Est-ce que tu as une idée de quel compagnon de route tu aimerais ? » Déjà qu'il n'en avait vu que très peu en Clara Nocte même alors il ne pouvait grandement s'exprimer au sujet des créatures des environs. Toutefois il a lu des livres le temps de son voyage à ce sujet, mais le théorique est souvent dépassé par le concret et d'expérience il le sait.

Il songe brièvement à quelque chose, il plisse légèrement les yeux et porte un doigt à ses lèvres avant de la rabattre sur sa cuisse. « Te souviens tu de quel lieu je souhaiterais visiter en Arvandor ? » Il pense l'avoir mentionné lors de leur rencontre l'année passée, il en est quasiment certain, il s'agit du lieu auquel il aimerait probablement le plus se rendre en dehors de Clara Nocte. Voyons voir si son amie aura la mémoire suffisante.

Lui qui est si confiant et tranquille d'ordinaire, est une boule d'énergie bienveillante rayonnant à côté de l'elfette qui lit à travers ses émotions. Cependant, tout d'un soudain, elle peut ressentir une légère anxiété naître en Ézéchiel, couplée à un doute. Il plonge sa main dans l'une de ses poches et la ressort quelques secondes après. Il lui adresse alors la parole.

« Bien ... Donc, je ne suis pas venu les mains vides, depuis notre dernière rencontre je me suis mis à travailler sur un projet qui m'a prit pas mal de temps. » Il marque une courte pause et arbore un léger air médiatif. « Du printemps à l'hiver déjà, pour sûr ... Tiens ! » Sans plus attendre et avant même d'expliquer de quoi il s'agit, il lui tend une petite bague métallique dont les contours sont bordées par des nœuds celtiques exprimés en relief par l'intermédiaire d'une fine et précise gravure. Sur son dessus s'élève une pierre précieuse taillée d'un bleu pur et profond, d'une rondeur parfaite. De par sa dimension, on peut estimer qu'elle est destinée à être portée à l'un des annulaires de l'elfette, qu'importe la main.

« Voici ... Un cadeau. Mon cadeau. » Il est légèrement gêné par la peur de décevoir, il a tellement travaillé sur ce projet qu'il espère que ça lui plaira. Et pour être même plus précis il faut ajouter une chose essentielle au caractère du demi-elfe. En temps normal la principale crainte à laquelle il serait en proie serait la peur de se décevoir soi-même, mais ici non. Non puisqu'il s'agit bel et bien d'une amie à laquelle il tient, puisse-t-elle avoir été Domna, il aurait réagit de la même manière. Pour résumé, s'il considère toute chose à laquelle il attribut du temps et délivre des résultats, il réalise bien évidemment inconsciemment que certaines sont plus importantes que d'autres. Cela explique son soudain inconfort inhabituel qui le prend lui-même de cours car les personnes qui lui sont chères sont rares.

« J'ai eu cette idée lorsque l'on discutait dans ton repaire lors du printemps dernier. Je ne sais pas si tu aimes les bagues ou les bijoux, qu'importe. C'est une bague que j'ai apprise à graver moi-même. Et si tu n'aimes pas les bagues alors ... En tout cas, j'ai choisi cette pierre pour qu'elle aille de pair avec tes yeux. » Il parle beaucoup trop ce qui trahit vraiment le fait qu'il espère que cette offrande lui plaira. Il s'était souvenu de cela de manière quelconque, les aléas de la mémoire eidétique ... L'air sérieux délaissé, il est vrai qu'il pouvait paraître légèrement enfantin.

Il s'était exprimé sobrement et d'une traite et n'avait rien préparé puisqu'il ne s'attendait pas à lui offrir de sitôt car, pour le mentionner de nouveau, Ézéchiel ne s'attendait pas à le revoir aujourd'hui même. Ce qui est sûr c'est qu'il s'était assuré de la finalité du produit et l'avait lui-même essayée. Il regarde l'objet, puis Mélusine, il guette sa réaction étant donné qu'il ne sait pas comment elle réagira, est-ce le bon moment d'ailleurs ? Il faut dire que cela le démangeait de lui offrir, il est plutôt patient mais quand cela tergiverse pendant des semaines alors ...

« Tu es loin de ta cabane, mais de par la symbolique de cet objet j'espèrerais à ce que le calme puisse t'être inspiré de nouveau. Est- ce que ça te plaît !-? » Une question, une affirmation, lui-même ne sait plus ce qu'il dit. Il est là dans sa position favorite à savoir genoux contre le sol et fessiers sur ses talons avec une main reposant légèrement sur sa cuisse et l'autre tendant la bague à son amie.

Ca lui plaît ? Vraiment ? Bon eh bien ... tant mieux. Le voilà soulagé et satisfait, cela fait un certain moment qu'il attendait de lui offrir. Et il ne doute pas un seul instant qu'elle puisse cacher une once de déception car, il commence à la connaître, ce n'est pas son genre. Il lui reprocherait presque d'être niaise suite à ses compliments, il est toujours agréable d'en recevoir, ne serait-ce que pour la forme, mais pour lui, venir l'aider, elle, son ami, faire toutes ces choses, c'est si ... normal. Alors il se doit de lui rappeler.

« Mais ... Il n'y a pas de quoi ? C'est normal, tu sais, tu es l'une des personnes que je considère le plus. Il me semble déjà te l'avoir dit mais, mes amis, je les compte sur les doigts d'une main, et pour n'importe lequel d'entre eux je parcourrais l'inconnu et le danger. » Il essayerait du moins, lui, seul, peut-être y arriverait-il, après tout Mélusine en est là aujourd'hui. Mais Domna l'épaulerait, alors, nulle crainte. Il est sincère et bienveillant, elle le ressent.

Il attrape sa tasse, attendant que le tout s'infuse, et par politesse, il ne boira sa première gorgée que lorsque la préparatrice l'aura faite.

« Une surprise ? Bien, j'accepte ! Mais ne te sens pas obligé de me faire quelque chose d'extraordinaire. Et pour le remerciement, laisse moi juste passer du temps avec toi lors de ce séjour, cela me conviendra. » Il n'a pas l'habitude de revoir des amis, ni de s'adonner aux activités hors de son travail ou de l'ingénierie, Domna lui a rabâcher tout le long du voyage à quel point il devrait saisir cette opportunité, alors soit, il le fera, et pas avec n'importe qui. Il en profite pour revenir sur ses mots précédents.

« Et donc, oui, Elysium, je n'en ai aucune idée de comment on s'y rend. Je verrai, un jour. Je souhaite vraiment y aller. Et on m'a dit la même chose à ce propos ! » - que c'est à couper le souffle.

Le vent frappe l'herbe du lieu où ils se sont installés, des arbres situés sur le côté, une feuille vient se placer sur les cheveux de Mélusine, sans qu'elle ne s'en rende compte. Alors il s'avance, le verre toujours à la main, dandinant contre le sol, le raclant de ses hanches, ne jugeant pas nécessaire de se relever, jusqu'à ce qu'il arrive complètement à ses côtés,  ils sont épaule contre épaule lorsqu'il prend la feuille et la renvoi se balader.

« Bien ! Récapitulons : aider les locaux ; se renseigner sur des créatures, pour cela, rendons nous à la librairie la plus proche ? Et ... voyager, encore et encore. Jusqu'à ce que mes jours se soient écoulés .... Nous avons le temps pour cela. » Il sourit en regardant le feu crépiter.