Il y a du bon à vivre en haut des arbres. Outre la distance angoissante le séparant de la terre ferme, Solmari apprécie le vent et la facilité avec  laquelle il peut observer les nuages qui flottent tranquillement dans le ciel. C'est d'ailleurs ce qu'il est en train de faire, alors qu'il mange des pommes et des poires qu'il a aidé à cueillir (et surtout à arroser, merci Dina) dans un panier. En cet instant précis, sa tête est complètement vide. Pas de désirs, pas de soucis. Juste les nuages, la pomme, et ce doux ronronnement qui le calme sans qu'il ne se rende compte que ça vient de sa poitrine. Il est tout simplement là, dans le présent.

Jusqu'à ce qu'il entende son nom.

Le ronronnement s'arrête, ses oreilles frémissent un peu. Il se retourne en mâchant les yeux grands ouverts, un neurone se disant "mais c'est qui lui", un deuxième qui piaille "même pas un bonjour ?", et tout le reste qui s'efforce de ne pas laisser le bonhomme s'étrangler avec sa pomme.
Il aurait bien essayé de lui répondre quelque chose, mais l'inconnu se remet à parler au moment où il finit d'avaler. Du coup... il croque à nouveau dans la pomme alors qu'un troisième neurone s'active. Malik... Malak ? Malaki ? Malaki. Il n'y a pas tant de sirens que ça à Cerah, alors Solmari, même en train de manger, se souvient assez facilement de l'avoir aperçu à plusieurs reprises. Il a même entendu son nom une fois.
Sa pomme finie, il relève brièvement un sourcil en entendant le prénom. Malakai donc. Il y était presque.

Si son visage est resté neutre jusqu'ici, un sourire se dessine sur ses lèvres en entendant cette toute dernière phrase. Maintenant que son cerveau n'est plus obnubilé par sa pomme et les nuages, Sol est bien plus réceptif et ressent en effet ladite Curiosité. « Je suis tenté de te demander à propos de quoi tu es si curieux, mais il faudrait peut-être me présenter avant... » qu'il avoue sur le ton de la rigolade en lui serrant la main. « Bon après on dirait que tu me connais. Moi qui ai toujours eu peur d'être célèbre... Du coup. Solmari Lange, homme à tout faire. Juste Solmari c'est bien, ou Sol si la prononciation t'embête. J'ai encore trouvé personne qui puisse m'appeler "Mari". » Il souffle du nez pour tuer son rire naissant. « Donc, globulus tu dis. Où ça ? Je te suis mais dis-m'en plus. » qu'il demande en prenant un nouveau fruit dans lequel il s'apprête à mordre, avant de finalement tendre le poignet vers Malakai. « Pomme ? Poire ? J'ai des pommes "pommes" et des pommes d'eau. »