TW : animal mort ;_;

Il est temps pour Avalan de faire une halte dans un village, sa corruption a besoin d'être soulagée. Ce n'est pas simple d'être soumis à la luxure tout en voyageant seul continuellement. Pourtant, c'est la vie qu'il a choisie et ça lui convient très bien. Enfin, jusqu'au moment où le manque se fait trop sentir. Heureusement, il connait une bonne partie des lieux où il peut trouver d'autres personnes et payer pour avoir ce qu'il veut. Les gens servent essentiellement à ça, pour lui.  

L'élémentaire est, comme à son habitude torse nu, révélant la cicatrice ouverte au niveau de son cœur, recouvert de cristaux de mortifera des hanches aux pieds et des mains aux avant-bras. Une simple et longue écharpe rouge autour du cou. Il est crade, couvert de terre et de sang. Et pour ne rien arranger, il se balade avec le cadavre d'un noctifol sur l'épaule.

Il a tué l'animal alors qu'il était en chemin pour le village. C'est assez rare d’en voir loin de la tour et son poison est facilement convoité par des gens étranges, pour ne pas dire autre chose. Concernant les légendes sur leur immortalité, clairement celui-ci n'a pas eu le mot. Tout ça pour dire qu'il n'aura sûrement pas de mal à vendre son butin.

Il est déjà venu dans ce village au cours de ses longues années d'errance. Il pense savoir qui pourrait être intéressé par le cadavre qu'il transporte sur son épaule. En chemin, il pose son regard intrigué sur une créature étrange qui ne semble pas à sa place ici, un homme papillon ou un truc du genre. On ne va pas mentir, il est plutôt curieux, il n'a jamais ce genre d'individu. Enfin, pour le moment il doit se débarrasser de son noctifol, donc il continue sa marche.

Vivre à la tour ne semble pas rimer avec toi. Dès que tu as l'occasion de partir pour chercher de nouvelles victimes à tourmenter, tu le fais sans hésiter. À Ananda, il y a encore beaucoup de choses qui ne sont pas tombées sous le joug de tes créatures. Qu'il est agréable de les voir tout détruire, répandre les miasmes de la corruption ici et là, et il y a encore tellement de travail à faire. Peut-être que, bientôt, les cultures sanguines seront à elles.

Les bras croisés, tu laisses quelques petites créatures se balader, repérer chaque coin qui pourrait t'intéresser. Il n'y a rien de spécial, quand on y pense. Ce village est nul, notamment car tu ne le connais pas, et que chaque habitant ne semble rien avoir à t'offrir de spectaculaire. Au moins, tu sembles leur arracher quelques gros yeux ou cris pour les plus fébriles d'entre eux quand une créature vient vers eux pour montrer ses crocs.

Ça t'arrache un sourire tout en dents également.

Mais voilà que quelque chose d'autre semble t'attirer. Il y a un cadavre de noctifol ici, et l'odeur putrescente vient jusqu'à tes narines. Ça ne te plaît pas qu'on chasse les bêtes, quand bien même tu ne peux pas toutes les contrôler. Tu fronces un peu les sourcils, attendant le bon moment avant de commencer à suivre l'étrange énergumène. Tu sembles tout analyser, l'observant de la tête aux pieds. Il n'est pas comme les autres, ça, c'est sûr. Et il risque de vite comprendre que tu es derrière lui, avec quelques intentions à son égard.

Tous tes yeux se braquent sur lui, et… Une fois à son niveau, tu viens tirer sur les plumes du cadavre. Quel dommage. Tu tentes d'attirer son attention, sifflant comme on sifflerait un animal ; c'est un peu ce qu'il est, comme tous les autres.

« Belle prise, mais ça m'attriste un peu. Cette bête m'appartenait, dans un sens. J'aimerais la récupérer, l'honorer. Personne ne mérite de l'avoir. »

Tu lèves les yeux vers lui. Ta petitesse n'impressionne aucunement, mais si l'individu connaissait tes capacités, peut-être qu'il se montrerait clément. Tu claques la langue comme pour accélérer sa décision, tendant deux de tes mains, les autres restant le long de ton corps.

TW : animal mort ;_;

Le type bizarre suit Avalan qui a quand même remarqué sa présence. Ce n'est pas comme s'il était discret, l'autre. Enfin, pas qu'il ne le soit pas non plus, mais l'élémentaire a tiqué sur son apparence et de ce fait, il se démarque des autres aux yeux du chasseur.

Finalement, il le siffle. Si Avalan en avait quelque chose à faire de la bienséance et des codes, il pourrait se sentir agressé, mais ce n'est pas le cas. C'est une façon de l'interpeller comme une autre, de son point de vue. Il pose son regard sur l'étrange type d’assez taille et hausse un sourcil à sa demande.

“Vous la donner va pas payer les garçons de joie et j'ai des besoin à satisfaire. Si vous la voulez, ce sera contre de l'argent.”

Il lâche tout ça sans filtre ni pudeur, n'ayant pas cette retenue qu'ont la plupart des citadins. Il n'est pas non plus agressif, son ton est direct, rustre, mais clairement neutre. Pour le moment, il n'est pas agacé et n'a pas de raison de s'en prendre à ce propriétaire de noctifol.

“Et si cette bestiole est à vous, vous auriez dû lui apprendre à ne pas s'attaquer à plus fort qu'elle.”

Il reste neutre. Dans la nature, les interactions sont faciles : c'est la loi du plus fort. Si une créature faible s'attaque à plus forte, elle meurt. Dans les villes, c'est compliqué, les individus sont protégés par des lois qui ne sont pas forcément avantageuses pour les plus forts.

Suivre les gens, c'est une seconde nature. Mais exiger de récupérer un animal qui t'appartient, c'est bien moins commun. Des bêtes comme ça, il y en a qui sortent de l'ombre tous les jours. Parfois, tu te demandes même comment il peut y en avoir autant. Tu as beau ne faire plus qu'un avec la faune impie, il y a des secrets bien gardés et tu n'as pas l'air de vouloir investiguer davantage.

Tu l'écoutes et tu souris, c'est assez amusant d'entendre ça. C'est vrai qu'au bordel, ils ne vivent pas vraiment d'amour et d'eau fraîche, les liges sont légion. Tu hausses les quatre épaules, comme tout à coup désintéressé par la carcasse. C'est maintenant autre chose qui capture ton attention dès que tu reposes tes yeux sur cet homme qui semble tout aussi atteint par la corruption que toi. Mais tu peux te tromper. Cependant, tu es convaincu que tu n'as jamais tort.

« Franchement, les garçons de joie ne sont pas les plus compétents. Est-ce qu'ils ont quatre bras et est-ce qu'ils offrent une pression constante ? Je ne crois pas. »

Tu insinues que tu pourrais le tuer comme ça, d'un coup. Alors que tu es petit et frêle. Et il est vrai que, seul, tu ne peux pas faire grand-chose. À la place, tu lui tournes simplement autour, comme pour le jauger de haut en bas en faisant mine de vouloir récupérer le noctifol dès que tu fais un pas de côté.

« Bah. J'en ai d'autres, de toute façon. C'est pas grave. Mais il y a tellement d'hommes qui seraient prêts à n'importe quoi juste pour coucher, gratuitement. Pourquoi faire autant d'efforts pour si peu de gratification ? »

Ça te dépasse. Beaucoup de choses te dépassent depuis que tu es maudit, en fait. Mais savoir que monsieur a des besoins particuliers à satisfaire est désormais une perche énorme pour que tu le bâches encore et encore, tout ça sans but précis.

« Ils ne savent pas comment s'y prendre, les garçons de joie. D'ailleurs, vous ne leur faites pas peur avec votre apparence ? »

Tu t'attardes sur les parties couvertes. Tu as envie de toucher, de griffer. D'ailleurs, tu considères que tu n'as pas besoin d'invitation pour au moins tendre une main et essayer de t'emparer d'un morceau. Tout t'appartient, après tout. Tu tiens Ananda dans tes mains et entre tes crocs.

TW : langage grossier

Avalan hausse un sourcil lorsqu'il entend les propos de l'homme. De son point de vue, ça sonne comme du rentre-dedans. C'est vrai qu'avec quatre mains, il y a moyen de faire des trucs intéressants. Il n'a jamais couché avec quelqu'un ayant autant de possibilités. Quelques idées pourraient lui venir en tête, mais il préfère se concentrer sur les propos de son interlocuteur.

“Je préfère l'effort de chasser les bêtes honnêtes à celui de séduire des gens hypocrites. Et les garçons de joie ne disent pas non, c'est leur métier.”

Il est direct. Avalan n'aime pas s'encombrer de discussions. Au moins, au bordel, il entre, choisit un mec, paye et obtient ce qu'il veut. C'est simple. Ce serait encore plus simple s'il pouvait directement payer en troquant, sans passer par le fait de vendre les produits de ses chasses. Mais c'est comme ça que fonctionnent les bordels, avec des liges et rien d'autre.

Lorsque l'autre tend la main pour essayer de saisir un morceau de cristal, l'élémentaire ne bouge pas, son corps est solide et ça ne lâche pas si facilement.

“À votre place, je ferais attention avec ça, c'est du mortifera, les tarés de la tour y ont parfois perdu des poils, même un doigt une fois.”

Ce cristal est instable et même en le sachant, ces idiots ont déjà négligé l'impact des explosions qu'il peut générer. La partie tentaculaire, quant à elle, se trouve à l'intérieur, pour des raisons logiques de vulnérabilité. Il n'y a qu'au niveau de la plaie ouverte sur sa poitrine qu'elles sont visibles, gigotant comme des vers autour de la pierre centrale qui est sûrement l'équivalent d'un cœur.

“Concernant mon apparence, je peux la modifier pour être totalement humain… avec les attributs nécessaires à la reproduction. Si cela vous intéresse et si vous pensez être meilleur que les garçons de joie.”

Il ne passe pas par quatre chemins, Avalan. Mais en même temps, l'autre lui tourne autour et lui fait des avances, c'est normal qu'il réagisse comme ça. Après, si c'est pas des avances, alors la créature a une façon bien étrange de s'exprimer. Il veut bien lui rendre son noctifol contre une relation sexuelle. Après tout, il est là pour ça.

Cet homme a décidément de la gueule et de l'assurance, tu ne peux pas le nier. C'est ce qui rend toute l'interaction encore plus plaisante. L'envie de l'amener à la tour pour l'étudier, pour en faire un ami de gré ou de force te tiraille et il n'y a qu'un semblant d'humanité qui te retient de passer à l'acte alors que tes yeux s'illuminent d'une lueur intéressée.

« Alors qu'il suffirait d'avoir des contacts assez crédules pour chasser à votre place. Tant d'efforts pour pas grand-chose… »

Quelques instants plus tard, une maculata semble s'approcher de vous. Son agressivité caractéristique est absente, elle se contente de vous observer, et ça ne t'étonne même pas. C'est peut-être une invitation à chasser de nouveau, ou tout simplement une curiosité maladive qui sera fatale à la créature si elle ne vous attaque pas bientôt. Tu fais à peine attention à son avertissement, haussant simplement les épaules comme si ça ne t'affectait pas du tout.

« Intéressant. Donc vous êtes toujours tout nu ? »

Tu glousses un peu. La bête s'est rapprochée, assez pour que tu viennes poser une main sur sa tête sans qu'elle ne cherche à te dévorer. Tes ailes vibrent dans un bourdonnement désagréable, signe que tu es plus qu'intéressé d'en savoir plus sur cet homme… Nu, probablement.

« Allons, quand on est la corruption presque incarnée, le mortifera est la dernière chose qui peut faire mal. Vous êtes sensible quand on touche le minéral ? »

Ton sourire s'agrandit. Tu adorerais qu'il lâche ce cadavre l'espace d'un instant, juste pour pouvoir profiter d'un moment de folie de ta part. Ou de curiosité dégueulasse. Tu repousses la maculata comme si elle n'était rien, te rapprochant une fois de plus jusqu'à oser quasiment coller l'homme pour espérer l'étreindre.

« Avez-vous déjà succombé à plusieurs folies avec les garçons de joie ? Ça doit être d'un ennui, alors qu'il y a tant d'endroits à découvrir et de choses à expérimenter pour pimenter la vie. »

TW : langage grossier

Faire en sorte que d'autres chassent à sa place ? Avalan fait la grimace en entendant ça. Ce n'est pas son genre et encore moins dans ses projets. Il aime chasser, il aime se retrouver seul au milieu d'Ananda, devoir se débrouiller pour survivre sans ne devoir rien à personne, sans s'encombrer de personne. Juste lui et la nature.

Remarquant la maculata, l'élémentaire se saisit de sa dague de sa main libre, d'un geste expert, celui du chasseur prêt à tenir tête à un prédateur. Pourtant, elle n'attaque pas. Il ne lâche pas la bête du regard, mais hausse un sourcil à la question de l'inconnu au sujet de sa nudité.

“On peut dire ça…”

La suite des événements est des plus étonnantes. L'homme repousse la créature d'un simple geste. Avalan fronce les sourcils en voyant ça, ajouté à ses propos sur la corruption incarnée, ça rend les choses encore plus intrigantes. Est-ce que ce type est un maudit ou un anarkhia ? Il en a déjà vu à la tour de Galate, mais au dernières nouvelles, ils ne contrôlent pas les bêtes corrompues. En tout cas, pas ceux qu'il a fréquentés. L'élémentaire range sa dague, elle n'est plus nécessaire maintenant que la bestiole est partie. Il veut demander à l’homme comment il a fait ça, omettant la question sur la sensibilité des cristaux sur son corps. Mais l'autre se colle pratiquement à lui et repart sur le sujet des garçons de joie.

“vous voulez qu'on baise ou écrire un bouquin sur mes habitudes sexuelles ?”

Il lâche ça sans le moindre tact, ses yeux sans iris ni pupilles braqués sur ceux de son interlocuteur. Avalan est l'antonyme incarné du romantisme. Si ce type le titille un peu trop, il va falloir qu'il assume ou qu'il batte en retraite. De son côté, Avalan n'est pas contre le fait de se taper ce type bizarre. Si son apparence est assez peu commune, elle est loin d'être repoussante. Et puis, il garde en tête sa remarque sur le fait d'avoir deux paires de bras comme étant un atout. Il veut bien s'y essayer.