Mélusine ne se fera jamais à cette grande cité. Tout est si grand si impressionnant et la population est si pressée, centrée sur leur confort et leur position. L'authenticité des campagnes a disparue, tout n'est qu'apparence ici. Mélusine dénote avec force. Focalisée sur les autres, les si grands espaces sont une torture pour son esprit, elle est assaillit d'appels, de sentiments, tout se mélange, elle n'arrive plus à distinguer ce qui lui appartient, ce qui vient de la population environnante, créant un capharnaüm dans son esprit fatigué. Sous pression, terriblement anxieuse, elle se découvre une certaine crainte des espaces trop... peuplés. Pourtant, le marché lui a été plus agréable... Sans doute parce que tout le monde y allait pour une raison : les affaires, donnant un semblant d'unicité dans les sentiments.

L'envie de partir est forte, mais elle se doit d'avoir plus d'informations sur la destination de son élue et ici, elle pourrait en avoir. Mélusine prend sur elle, elle questionne, demande, cherche, dérangeant les passants qui se moquent bien d'une elfe aussi mal vêtue et sans grandes manières. Pourtant, elle ne perd pas espoir, car Aurelia vaut tout ses efforts et bien plus encore. Armée de patience, de bienveillance, elle continuer d'interpeler poliment jusqu'à ce qu'un rustre la bouscule agacé. Si elle se serait arrêté là, elle n'aime pas réellement les conflits, un galant enjoint au grossier de s'excuser. Immédiatement, avec elle est alerte sur les sentiments et sans que ça peut rapidement sortir de son contrôle. Elle aurait pu partir en ignorant la scène, mais hors de question de laisser les choses s'envenimer, surtout si elle est à l'origine du maux. L'esclandre prend de l'ampleur, elle s'interpose en essayant d'amener de la raison. L'un blessé dans son orgueil et têtu comme une bourrique, l'autre outré et téméraire... Tous deux ont des choses à prouver visiblement.

Une bousculade, puis une autre, Mélusine se met entre eux, espérant pouvoir faire descendre la tension, lançant quelques boutades qui se perdent... La foule s'amasse pour voir ce spectacle déplorable, couvrant la blonde d'honte... Il ne lui manque que ça... Se donner en spectacle. Le visage écarlate, elle sursaute lorsqu'une inquisitrice arrive et demande à ce que leur cirque cesse. Les deux coupables s'arrêtent aussi, respectueux de la hiérarchie, dénonçant tous deux la petite cuisinière en responsable.

"Pardon, je ne voulais pas..." elle accepte d'endosser le blâme "Quand j'ai faim je suis intenable. Eheh." tente-t-elle de plaisanter pour détendre l'atmosphère.

Car effectivement, on imagine mal un si petit bout de femme, créer un chaos pareil.

"Vous connaissez un endroit où on mange bien ? Euh... Pas trop cher..." car elle vient de se ruiner au marché...

Sans doute que la membre de l'inquisition pourra la renseigner.

Mélusine admire l'inquisitrice renvoyer les deux rustres à leurs occupations, ceux-ci s'exécutent sur le champ, prouvant bien l'autorité de cette personne. Il ne lui en faut pas plus pour admirer l'elfe. Le regard pétillant, bien que sa honte se lise encore sur son visage, elle l'écoute lui répondre... Oh, elle aurait dû s'en douter, elle n'est pas du genre à connaître les adresses les plus modestes. Elle baisse la tête déçue, comprenant bien que son interlocutrice n'a sans doute aucun temps à perdre avec une campagnarde comme elle. Pourtant, ça lui aurait été bien utile...

Vient une proposition. La rembourser ? Décidément, Clara Nocte en veut à sa bourse ! Mélusine rit un rien gênée, avouant l'air hésitant :

"C'est que... j'ai déjà beaucoup trop dépensé au marché..." pour ne pas dire qu'elle s'est endettée "Cependant, je sais rendre service. Je cuisine, je couds, je soigne et je suis d'après ma dame, assez divertissante !" l'écuyère sourit pour se vendre.

Acceptera-t-elle de l'inviter en échange de quelques services ?

"Je peux nettoyer chez vous ! Ou recoudre des vêtements abîmés. Demandez-moi ce que vous voudrez, je ne lésine jamais à la tâche." elle semble motivée.

Mélusine est une travailleuse, sa basse naissance dans l'échelle sociale du royaume l'a poussé à beaucoup de résilience et de patience. Elle n'a pas peur d'être ridicule ou de faire de la peine, elle n'a pas de lige c'est un fait, alors autant l'assumer. Avec un peu de chance, l'elfe en face d'elle se montrerait généreuse !

M... Manger chez elle ? Comme ça ? Mélusine n'est pas habituée à se faire inviter chez des inconnus. Si sa mère avait été là, certainement qu'elle lui aurait dit de ne surtout pas s'y rendre. Que ça pourrait être dangereux, après tout, elles ne se connaissent pas, mais... la blondinette a une fenêtre, parfois mince, sur les intentions et les sentiments de ceux qui l'entourent et cette femme, bien que contradictoire, n'a aucune mauvaise intention. En échange de tâches ménagères, elle pourrait avoir accès à un bon repas... le contrat lui semble équitable ! Mélusine la suit donc, d'un pas pressé de peur de se perdre -comme à son habitude-, elle la suit au travers du marché qu'elle semble visiblement bien connaître.

"Je ne compte pas vous décevoir madame ! Euh... Non aucune allergie." elle n'a jamais pu réellement avoir le loisir de le découvrir.

À la campagne, on ne s'encombre pas de petites allergies, seules les plus violentes sont prises en compte. Son mépris est palpable, mais il n'atteint pas la blondinette. Disons qu'elle est habituée à être traitée comme une moins que rien... un sort bien triste pour sa dignité, mais depuis son enfance elle y est habituée et elle sait que ce n'est pas sa valeur. Mélusine n'a rien à prouver à une inconnue, elle sait ce qu'elle vaut, alors ça ne la dérange pas d'être ainsi traitée.

"Je cuisine oui, je pourrais m'occuper de couper les légumes ! Il suffira de me dire ce que vous voulez, je saurais être une bonne commis."

Difficile de vivre au milieu de l'orgueil elfique pour une pécore comme elle... Elle s'est adapté pour ne plus prendre les réflexions et le manque de respect personnellement. Curieuse de ce qu'elle choisit comme produit, elle l'observe faire ses courses curieuse de ce qu'elle allait pouvoir proposer.

"Vous avez une idée de la préparation ? Tout ces produits ont l'air si bons !"

Il est certain que l'inquisitrice sait ce qu'elle fait, elle a l'air d'un poisson dans l'eau... Dans son élément. Comme si cette rencontre est un prétexte finalement pour cuisiner. Cela l'amuse. Elle prend les sacs dès que les achats sont effectués, se retrouvant rapidement, les bras plein, le visage à peine visible. Mélusine marche tant bien que mal, essayant de suivre le rythme, son regard azuré dépassé à peine d'un sac en papier.

"Mélusine ! C'est un plaisir madame." annonce-t-elle fièrement pour se présenter.

Lorsqu'elle énumère le menu, Mélusine manque presque de trébucher. Tout ça ? Tout les produits ont l'air si onéreux ! Elle aime cuisiner attention, mais elle est plus dans la cuisine rustique... Tout d'un coup, cette séance de cuisine chez l'inquisitrice lui semble être d'une difficulté folle. Au moins, elle saura se rendre utile en commis. Dans tous les cas, couper, trancher, hacher, peler, laver... tout ça, elle peut le faire sans difficulté !

La route est silencieuse, la blonde se retient de lancer des sujets de discussions idiots, il faut dire que la plus âgée l'impressionne. Surtout qu'elle lit vaguement ses sentiments, elle semble déterminée et obstinée, un caractère assez fort pour littéralement écraser Mélusine sous ses certitudes. Au fil du trajet, les maisons deviennent de plus en plus riches, jusqu'à arriver à son domicile. Bouchée bée, elle hésite presque à entrer, n'étant jamais allée dans une demeure aussi riche. Et si elle abîmait quelque chose ? Doit-elle enlevé ses chaussures ? Faire ou dire quelque chose ? Elle n'y connaît rien...

"Je ne mens jamais !" confirme-t-elle pour rassurer l'hôte de maison.

La pression s'accumule sur les épaules de la blonde et ça signe de futurs tas de maladresses. En entrant, elle essuie ses pieds, avant de se diriger vers la cuisine, ne prenant pas le temps de s'attarder sur les biens matériels de l'inconnue, Mélusine n'est pas tournée vers le matérialisme. Les sacs sont posés sur un plan de travail de la cuisine, elle s'étire un instant, avant de constater la décoration austère.

"Dîtes-moi et je fais ! Je suis parfois maladroite, mais je suis motivée surtout si il y a un bon repas à la clé ~" elle essaie de détendre l'atmosphère avec une petite plaisanterie.

Rassurée d'avoir pu prévenir de sa maladresse, au moins ça ne sera pas une surprise lorsqu'elle cognera quelque part, elle attend les instructions.

"Votre menu a vraiment l'air bon... Je pourrais reproduire les recettes ?" si elle peut en tirer quelques enseignements, ce n'est pas de refus !

La déduction n'a rien de faux, Mélusine n'a aucun moyen concret, donc il valait mieux qu'elle évite de casser quelque chose, pour s'éviter la situation cocasse de faire femme de ménage pour une inconnue, alors qu'elle pourrait essayer de retrouver sa dame. Lorsqu'elle lui propose de l'alcool, la blonde secoue négativement la tête. Effectivement, elle ne tient vraiment pas la boisson et si elle veut éviter de se donner en spectacle -une fois de plus-, elle préfère se montrer raisonnable, surtout qu'elle a une première tâche : couper certains légumes en dés. Attrapant le couteau, elle entame la demande de l’inquisitrice commençant à couper en petits dés carrés les légumes tendu. Si sa technique n'est pas parfaite, elle est assez rapidement et efficace, démontrant bien qu'elle a l'habitude.

"Je suis écuyère, je cherche ma dame... Je l'ai perdue de vue, et je suis presque sûre qu'elle est passée par la capitale. Oh ! Vous devriez peut-être m'aider... Je cherche Aurelia, élue de Clara Nocte, soleil du peuple."

Mélusine est donc l'écuyère personnelle pour une chevalière aussi importante que haute en couleurs. Elle essaie de se concentrer sur ses propres sentiments, ceux que l'elfe sont assez négatifs et véhéments... Elle ne semble pas commode.

"Vous avez un poste dans l'inquisition ?" elle sait qu'il y a une hiérarchie, elle se demande bien où elle se situe.

Dès qu'elle termine, elle essuie sa lame, prête à aider sur une autre tâche.

Donc Aurelia est bien passée par la capitale. C'est déjà un grand pas dans sa recherche. Mélusine est presque certaine qu'elle a quitté le territoire, mais avant de se lancer, elle aimerait en savoir un peu plus pour son trajet, histoire d'éviter les détours inutile -si seulement elle savait-. Sans nouvelle tâche, la blonde entame de faire le ménage, cherchant désespérément une occupation. Si la promesse d'un repas est plaisante, elle sent bien qu'elle et son hôte n'ont aucun atome crochu. Rien de grave aux yeux de Mélusine, qui accepte volontiers qu'on ne peut pas s'entendre avec tout le monde. Lavant les ustensiles utilisés, elle se met ensuite à les sécher pendant que l'inquisitrice semble appeler quelqu'un ou... quelque chose. Intriguée, elle pose un regard sur elle.

"Vous attendez quelqu'un ?" demande-t-elle curieuse.

Appréciant se rendre utile, elle cherche une nouvelle tâche à réaliser pour aider celle qui invite :

"Je peux vous aider ? Peut-être dresser la table ?"

Elle se demande si elles ne seront que deux pour le repas... Est-ce qu'elle vit seule ?