Réponse perdue dans les méandres de l'édition parce que je suis pas doué

Résumé :
• Alberich est à Cerah car il a profité qu'un autre Chevalier Saint s'y rende pour prendre le bateau avec lui, même s'ils ont ensuite fait bande à part
• Il se promène jusqu'à voir et entendre Sol débarquer en courant, suivi d'un monticule de pierre... et de la bestiole
• Il coupe une tête de la bête, mais l'autre l'attrape
• Il est paralysé à cause du venin et ses ronces deviennent plus dures et couvrent bien son corps
• La tête de la plante est donc coincée, les crocs dans sa peau, et ne peut pas reculer, donc ils sont tous les deux coincés

Alberich souffre, les muscles tétanisés par le poison de la plante et ses crocs plantés dans sa chair. Ce n'est rien d'aussi violent que ses crises de douleur, mais c'est absolument terrifiant de ne plus être maître de son corps du tout, d'être ainsi paralysé. Il n'arrive pas à voir ce qu'il se passe, incapable de bouger la tête. Il ressent une puissante chaleur, comme un feu, puis sent les crocs finalement le lâcher tandis qu'un bruit de crépitement arrive à ses oreilles. La plante brûle ? C'est ça, l'odeur âcre de fumée qui arrive à ses narines ? Le maudit voit aussi devant lui quelque chose se dresser, peut-être un homme bête à en juger la fourrure, mais même en bougeant le regard il n'arrive pas à aller jusqu'à son visage. Enfin, jusqu'à ce qu'elle recule à la demande de l'humain et qu'il ne s'en retrouve que plus confus. Le nom ou surnom est étrange, et puis cette crinière de flamme... C'est quoi.

L'humain approche, Alberich peut le voir et surtout le sentir. Il sent bien meilleur que la fumée. Il ne saurait décrire sa senteur mais en tout cas, il la trouve apaisante. Ça lui donne aussitôt l'idée que cet homme est une bonne personne. Son instinct a souvent raison sur ce genre de chose. Et vu la réaction que le dénommé Solmari a tandis qu'il explique ce qu'il compte faire d'un air paniqué, le maudit confirme qu'il semble particulièrement gentil. Le voilà rassuré. Vu le poison qui coule dans les veines de l'homme-bête, il serait très facile à abattre pour quelqu'un effrayé par son apparence...
Son regard suit les gestes de l'homme au mieux, tandis qu'il sent des fourmis dans son corps, comme si ses muscles commençaient à réussir à lutter contre le venin. C'est rassurant de savoir que ce n'est pas létal et de se sentir entre de bonnes mains. Il n'est pas sûr de comprendre ce que sont ces rochers mouvants et cet homme-bête curieux, mais il sait juste que s'ils lui voulaient du mal, ce serait déjà fait. Il est donc en sécurité.

Friture... vraiment, le nom le perturbe.
Pas pour longtemps ceci dit, car l'antiseptique pique assez pour lui faire lâcher un petit couinement ; c'est bon signe, ça veut dire que les muscles actionnant les poumons marchent bien. Alberich n'est pas tant habitué aux médicaments, cataplasmes et autres baumes. Il a tellement prit l'habitude d'encaisser la douleur qu'il ne songe même plus à la calmer.

Pourtant, ça aide. Ou alors c'est juste de se sentir en sécurité qui l'aide ? Il entend l'idée de Solmari pour communiquer et il cligne les yeux, juste une fois, de façon bien prononcée pour montrer que c'est volontaire.
Par contre... le bouger ?
Il ne veut pas lui manquer de respect mais même s'il voit que l'homme a une belle carrure, il doute qu'il ait assez de muscles pour le bouger. Ou alors... il compte demander à son ami le tas de caillou peut-être ? Voilà le maudit curieux.

Et au derrière sa queue s'agite un peu, trahissant sa nervosité mais montrant aussi que le venin se dissipe doucement. Il arrive même à remuer un peu les lèvres, mais rien de compréhensible en sort puisque sa langue reste encore inerte. Mais il essaie quand même, produisant un ton pas spécialement joli et un peu étrange. Il se tait ensuite, embêté. Il voudrait au moins pouvoir dire merci à cet homme.

Alberich n'a jamais été très doué avec l'humour ou le second degré. Il a du mal à comprendre pourquoi ça parle de chat, de chat-valier, et son regard confus reste posé sur ce qu'il arrive à apercevoir du visage de l'homme. Mais le voilà qui disparaît de sa vision quand il se relève en parlant visiblement au béatach. Le maudit se sent alors soulevé de terre et un petit couinement lui échappe. Il savait que ça allait arriver puisqu'il les a entendu mais... il n'a juste absolument pas l'habitude. Puis le voilà reposé, encore, à écouter les petites blagues de l'humain. Cette fois, il comprend mieux. Oui, en effet, dans son état, il ne peut pas trop expliquer que c'est un effet de son ascendant animal et de sa malédiction.
Il se sent encore soulevé de terre, pris en princesse. Ça lui fait franchement bizarre, plutôt habitué à sauver des gens que l'inverse. Mais il finit par s'habituer au rythme de la marche et il ferme les yeux un moment, prenant soin de juste calmer son cœur encore excité par le combat. Quand il les rouvre quelques temps plus tard, il remarque que le décor a bien changé. C'est... beaucoup plus vert. Plus boisé. Moins mort. Moins glauque. Lui qui a l'habitude d'Ananda depuis bien longtemps, il reste toujours aussi choqué quand il voit à quel point le monde ailleurs est capable d'être beau. Il se fait au passage la réflexion que ce genre d'endroit ressemble beaucoup plus à Solmari et de ce qu'il voit de son caractère.

Bientôt, le Bosquet des Anciens s'ouvre à eux tandis qu'Alberich sent bien que son corps commence à répondre un peu aux demandes de son cerveau. Il arrive à tourner un peu la tête pour regarder les alentours, admirer les lieux. S'il n'a pas perdu quelque chose, c'est bien sa capacité à trouver les choses belles. Cependant, le voilà qui couine quand le dénommé friture se laisse presque tomber assis. Heureusement que Solmari récupère le maudit pour l'installer plus doucement contre un arbre. Aussitôt au sol, Alberich essaie de voir où il en est. Il n'osait pas trop bouger pour éviter de faire perdre l'équilibre à celui qui le portait, mais maintenant ça ne risque plus rien. Rapidement, il remarque que le bout de ses membres fonctionne à peu près, parvenant à remuer les doigts sans pouvoir serrer le poing. Son cou aussi semble plus réactif, et il relève la tête vers l'humain qu'il voit allongé au sol, à fixer les nuages.

- Merci.

Sa voix est un peu hésitante, pas forcément très compréhensible, mais il s'efforce de faire au mieux pour être compris. Vivement que la tétanie disparaisse pour de bon... La morsure dans son dos fait mal, mais c'est si habituel comme type de douleur qu'il n'y prête même pas attention.

- Je peux boire. Je pense.

Il regarde aussi Friture, pour le détailler. Il a pas mal de questions en tête, mais il les posera quand il aura pleinement recouvré la parole.

- Alberich.

Solmari devrait comprendre que c'est son prénom. Le maudit pose son regard sur les arbres, les buissons... l'herbe, aussi. Depuis quand il n'a pas profité d'une herbe aussi jolie ? C'est doux sous ses pattes. Il aime bien. Il finit même par se faire violence pour remuer jusqu'à se retrouver allongé lui aussi, le museau au sol. C'est frais. Il aime bien. Ça titille son ascendant Darragh malgré sa corruption. Autrefois, il avait le poil couvert de jolies vignes et de fleurs...
Il se sent bien, ici. La pause est bienvenue.
Il respire fort, juste pour profiter de l'odeur des plantes, et reste un moment au calme avant de parler à nouveau pour tester sa voix.

- C'était quoi, cette créature ?