Deuxième combat. Tu aurais aimé pouvoir observer tes adversaires plus longuement, prendre un peu plus de temps pour t’habituer à ce style. Rien de mortel - une première pour une Ordalie - juste le plaisir de montrer votre puissance ; te prouver que tu peux te battre à fond tout en gardant le contrôle. Si ce n’est pas ce à quoi tu es habituée, car les duels n’ont pas grand chose à voir avec les manoeuvres des soldats - fussent-ils vollhyrs - tu aimes l’exercice. Tu le prends au sérieux, tu prends toujours tout trop au sérieux, avec l’intensité qu’on te connaît, qui fait sûrement fuir tes collègues.

On annonce ton nom mais tu n’y portes que peu d’intérêt ; celui de ton adversaire est plus important, et encore. En priorité, tu analyses l’arène ; deux demi-cercles de terre, entourés d’eau, un terrain accidenté. Tu ne saurais dire à qui cela pourrait porter chance ou désavantage, et tes pieds testent le sol pour en vérifier la dureté ; du sable, principalement. Les conditions de victoire ? L’éjection des zones de terre ou le KO.

Et en face de toi, ton adversaire, qui entre également. Insensible à la cohue des spectateurs - qui encouragent-ils, de toute façon ? - tu fixes ton adversaire avec détermination. Tu ignores son histoire, ses motivations, et ça n’a à cet instant que peu d’importance. Vous êtes de toute évidence là pour la même raison : gagner. tuation. Tu lui laisses à peine le temps de comprendre que tu vas attaquer, avant de t’élancer vers elle, katars au clair. De toute évidence, vous n’êtes pas là pour un free hug, hein ?

Tu veux la pousser à combattre comme toi tu l’as décidé en attaquant en premier. Au corps à corps, brutalement, à l’arme blanche. Un coup d’estoc de la main gauche, ta directrice puis puissante, de taille avec la droite, si tu arrives jusqu’à elle.

La manière dont son adversaire parre a quelque chose de profondément satisfaisant. Elle montre plus de résistance que le précédent, une rage de se battre qui te secoue, te balance brièvement face à un miroir. Un instant à peine, car elle cherche à te renverser et, si tu parviens à ne pas tomber, tu dois cesser ton attaque pour cela. Déséquilibrée, tu as juste le temps de voir l’éclat rose qui passe à côté de toi, atterrit dans ton dos. Certes, tu suis le mouvement pour y faire face, juste à temps pour voir l’étoile arriver vers toi ; brillante, rapide, tu fais deux pas en arrière pour éviter au mieux l’explosion, grogne à sentir ton pied manquer de quitter l’arène. Le sol s’effrite sous tes pieds, tu manques de perdre l’équilibre, te rattrape en laissant apparaître tes ailes pour t’offrir une poussée un peu brute, qui manque de délicatesse.

Ton regard a changé, lorsque tu le poses à nouveau sur elle, tes ailes de dragon d’un or arcanite bien présentes dans ton dos. Tu pourrais prendre de la hauteur avec, te mettre hors de portée de ses coups - mais pas de sa magie - et rien ne permettrait de réellement la mettre hors d’état d’attaquer. Des réflexions que tu mènes en restant en mouvement, en t’éloignant du bord fatidique.

Et d’un coup, sans songer que cela puisse réellement la blesser, tu lances une de tes armes vers elle, suivie immédiatement de deux petites sphères de feu. Plus que sept en stock, de ce que tu as pu voir de tes limites. Tu veux qu’elle recule pour avoir plus d’élan, pour la renverser lorsque tu fonces encore dessus. Mais cette fois, tu t’envoles au lieu de chercher à lui rentrer dedans. Ton idée est de passer au-dessus et lui donner un coup de pied dans le dos pour la faire tomber. De là à savoir si ça fonctionnera…