{"name":"GroupPerso","value":"ananda"},{"name":"ChampTitre","value":"An eternity of wrath."},{"name":"prenomPerso","value":"Amos"},{"name":"nomPerso","value":"Grandiosa"},{"name":"titreperso","value":"L'Erudit"},{"name":"originefeat","value":"Hellsing"},{"name":"nomfeat","value":"Walter C. Dornez"},{"name":"iconfiche","value":"https://i.goopics.net/xepjy7.jpg"},{"name":"racePerso","value":"Anarkhia - Anciennement humain."},{"name":"ageperso","value":"180"},{"name":"metierPerso","value":"Archidiacre - Troisième Frère de la Tour Galate"},{"name":"LieuNaissance","value":"Avalon"},{"name":"genreperso","value":"Masculin"},{"name":"pronomsperso","value":"Il"},{"name":"orientationperso","value":"Asexuel"},{"name":"manicheismeperso","value":"Colère"},{"name":"magieperso","value":"Démembrement"},{"name":"aptitudeperso","value":"Drain de vie"},{"name":"habilitesperso","value":"Amos a toujours eu à coeur d'apprendre, quasiment sans cesse, afin d'apaiser son insatiable curiosité, et de sa magie, il n'en va pas autrement.\r\n\r\nSi la découverte de sa capacité de démembrement fut une véritable et terrifiante surprise, il oeuvra aussitôt afin que la tragédie envers sa soeur ne se reproduise plus jamais. Pas d'accident, pas de blessures involontaires. Depuis son enfance, depuis l'époque reculée ou il était encore humain, il travaille à sa magie. Ses années à la Tour Galate et ses voyages furent aussi un moyen pour lui d'en apprendre d'avantage sur ses capacités et d'engranger des savoirs quant aux magies de par le monde.\r\n\r\nLe démembrement, tant que possible, il n'aimerait pas avoir à l'utiliser. Le traumatisme de son enfance est toujours ancré en lui, et il ne l'utilise qu'en dernier recours. Il est en revanche devenu très doué dans sa manipulation. Il lui suffit de toucher la partie du corps souhaité de sa victime et celle ci perdra le membre en question, et non pas sans douleurs. Il ne peut l'utiliser que contre une seule personne à la fois et peut enlever alors une main ou l'équivalent d'un avant bras. Cela lui coûte cependant et il ne peut enchaîner une telle utilisation au delà de plus de trois personnes avant d'être à court de magie. A distance, il ne peut s'en prendre qu'à une seule personne et celà lui pompe plus de la moitié de ses pouvoirs pour peu de résultat. Il n'arrachera à sa victime que l'équivalent d'un doigt, ou un joli lambeau de chair.\r\n\r\nDe sa nouvelle nature Anarkhienne, il a découvert l'existence d'une nouvelle capacité, le Drain de vie. Son contrôle de celui ci reste encore très imparfait. Il peut affaiblir une personne sans avoir à la toucher, celle ci ressentira seulement une forme de grosse fatigue. Si il touche la personne cependant, il peut potentiellement lui faire perdre connaissance temporairement. Pour tuer quelqu'un avec cette capacité, il faut que la personne soit déjà à l'article de la mort."},{"name":"tailleperso","value":"1.83"},{"name":"poidsperso","value":"72"},{"name":"signesDistinctifs","value":"Pour un Anarkhia, il est bien banal.\r\nIl n'est pas plus grand qu'un humain classique et il possède un physique assez fin, naturellement énergique. Il a ce genre de corps très endurant de quelqu'un qui marche beaucoup.\r\nIl a gardé ses cheveux bruns et arbore des yeux écarlates aux allures de rubis au milieu de ce visage si blanc.\r\nIl a hérité d'une certaine beauté et d'un visage aussi droit que son caractère. Il sourit peu, voir jamais et ne semble que rarement amusé. Même quand quelque chose le passionne il reste stoïque. Par conséquent son visage n'est frappé d'aucune ride d'expression et est aussi lisse qu'une feuille de papier.\r\nSeule habitude qu'il a et qui permet de le reconnaître à coup sûr, il coiffe constamment ses cheveux en une queue de cheval haute nouée par un ruban rouge."},{"name":"factsperso","value":"- Il n'est pas très fort, c'est un rat de bibliothèque avant tout. Mais il est très endurant en raison de son habitude à voyager. Si l'on s'en prend à lui au corps à corps, généralement il arrache un membre. Si sa magie vient à se vider il porte toujours un couteau sur lui.\r\n-Il trimballe généralement un livre avec lui, jamais le même bien évidemment si l'on considère la vitesse à laquelle il dévore les bouquins.\r\n- Il possède une excellente mémoire, tant et si bien qu'il est parfois capable, en se concentrant un peu, de se remémorer d'une conversation remontant à des années auparavant, au mot près. Pourtant parfois il oublie même ce qu'il a mangé le matin.\r\n- Il aime enseigner et partager son savoir à qui veut bien l'entendre. Mais il devient lui même tant absorbé dans certain de ses discours qu'on peut parfois finir par le trouver barbant.\r\n- Il n'a aucun amour pour les animaux, absolument aucun. Il n'a jamais eu d'animal de compagnie, n'éprouve aucun goût particulier pour la chasse ni ne cherche à les protéger. Pour lui les animaux ne sont que des sous espèces encore plus stupides que les plus stupides êtres intelligents.\r\n- Une fois par jour, et seulement une fois, il fume une pipe, mais toujours à heure fixe, après son repas du midi, généralement en lisant un livre."},{"name":"traitcaract","value":"Curieux - Lunatique - Colérique - Tempéré - Passionné - Stoïque - Indifférent - Distant - Froid - Calme - Réfléchi - Violent - Visionnaire - Orateur - Génie - Silencieux - Solitaire - Diplomate - Secret - Sensible - Traumatisé - Méprisant - Sans merci"},{"name":"caractereperso","value":"Amos est une entité paradoxale quant on vient à parler de son caractére. Il n'est pas tout blanc, c'est certain, mais il n'est pas tout noir non plus. Il est gris, comme la plupart des êtres de ce monde.\r\nLes deux plus grandes émotions dans sa vie, et encore présentes aujourd'hui sont la colère et la curiosité. Curieux, il l'a toujours été, mais pas de la vie des autres, il est même plutôt du genre à ne pas se mêler de ce qui ne le regarde pas. Il est curieux de savoir et s'attriste parfois de réaliser que sa probable très longue vie ne sera jamais suffisante pour emmagasiner tout ce qu'il voudrait apprendre.\r\nSa colère est toujours là, prête à surgir et à prendre le dessus, mais il la contrôle de son réveil chaque matin jusqu'à ce que sa tête retrouve son oreiller. Il est donc d'un excellent contrôle et d'une grande tempérance.\r\nC'est quelqu'un de très calme, qui ne cherche pas la compagnie d'autrui, il peut même se montrer assez froid et méprisant si il a décidé d'être seul ou si son interlocuteur ne l'intéresse pas. A l'inverse, gardant toujours son calme, il peut se montrer particulièrement volubile quant il s'agit d'une bonne conversation, ou d'apprendre quelque chose à quelqu'un.\r\nCe tempérament fait de lui un bon diplomate, toujours capable d'écouter les autres tout en ayant une vision claire et précise des choses. Il n'a aucun mal à gérer plusieurs fils de pensées à la fois et ne se sent ainsi jamais perdu dans une conversation.\r\nIl aime rester seul, dans sa bulle à gérer ses affaires. Si le monde pour lui ne pouvait consister qu'à lire des livres, il le ferait.\r\n\r\nSeul cas de figure ou cette facade si calme disparait, c'est lorsque sa colère prend le dessus, ou qu'il la laisse agir volontiers. Il se montre alors redoutable, parfois violent et totalement indifférent à la réaction des autres, voir au sort de ses victimes. Ce coté monstrueux, il le canalise, il en a parfaitement conscience. Il est là depuis toujours à cause du traumatisme de son enfance et n'a fait que grandir au fur et à mesure des années et des diverses horreurs dont il a été témoin au cours de ses voyages. Lorsque sa colère fait surface, il devient juge, jury et bourreau et après avoir laissé derrière lui une scène de carnage, ira se coucher le soir même sans la moindre arrière pensée."},{"name":"histoireperso","value":"\"Ma fille, regarde comme ton petit frère est beau.\"\r\n\"Père, père, est-ce que je peux le porter ?\"\r\n\r\nElle aimait ce frère, ce tout petit bout d'être humain. C'était l'hiver -96 à Avalon, et midi venait de sonner. Amos Grandiosa poussait son premier cri.\r\n\r\n* * *\r\n\r\nAmos était le deuxième enfant de Perdita et Eduardo Grandiosa, des petits nobles sans envergure mais à la richesse conséquente. Eduardo n'avait rien d'exceptionnel, il était d'un physique assez ingrat, n'avait jamais brillé dans ses études, il était piètre cavalier et peu doué pour agir en société. Mais il avait toujours eu le nez creux pour les affaires. La légende familial racontait que leur maison était autrefois exceptionnelle, tant et si bien qu'un ancêtre changea de nom pour Grandiosa. Pourtant, comme beaucoup, avec l'âge du désespoir, elle perdit en puissance et en fortune avec l'écoulement des années. Eduardo était un homme un peu sot, mais bon, qui voulait rendre à sa famille sa gloire d'autrefois. Il se mit de connivences avec des pirates afin de lancer des affaires commerciales fructueuses tout en développant des accords avec les vendeurs légaux de la cité. En quelques années, il gagna suffisamment de liges pour rénover la vieille demeure familiale et acheter quelques entrepôts pour ses marchandises. Il ne chercha pas à grandir dans la société, ses affaires avec les pirates étaient utiles mais aussi dangereuses. Plus il deviendrait important, plus ses tractations parfois illégales risqueraient de se retourner contre lui. Alors il devint riche, mais peu connu, un noble de l'ombre.\r\n\r\nIl attira pourtant le regard de Perdita, une jeune femme bourgeoise, fille d'un commerçant avec qui Eduardo faisait affaires. Elle était d'une beauté exquise et d'une grande ferveur religieuse, bonne et sage. Elle fut attiré par la gentillesse d'Eduardo et le courage qu'il investissait dans ses affaires pour redresser l'histoire de sa famille que tout le monde disait perdue. Ils se marièrent, à la grande stupéfaction de tous les courtisans de Perdita, et au mépris des femmes qui se moquaient jusque là d'Eduardo. Mais ils furent heureux et fondèrent une famille à la naissance de leur fille, Odessa et, cinq ans plus tard, Amos.\r\n\r\nLes deux enfants héritèrent de la beauté de leur mère, ce dont Eduardo fut ravi. Odessa choya son petit frère comme si il était l'être le plus merveilleux du monde, et celui ci aimait sa sœur plus que tout autre personne. La famille vivait en harmonie, et passa de nombreux jours heureux. Si Odessa ressemblait à sa mère, en gentillesse et en beauté, Amos...semblait presque être l'enfant d'une autre famille. Il était beau effectivement mais ne semblait avoir aucun trait de ses parents. Il avait peut-être les yeux châtaignes de son père, mais cela s'arrêtait là. Selon Eduardo, Amos ressemblait à son arrière grand père. Mais Eduardo lui même ne se souvenait guère de son grand père, ce dernier étant mort alors qu'Eduardo était tout jeune. Et surtout, Amos était brillant, vif et futé. Il fallait le reconnaître, aucun membre de la famille Grandiosa ne brillait par son esprit. Ce fut donc à la surprise de tout le monde que, très petit déjà, Amos montra des signes de grande intelligence.\r\n\r\n* * *\r\n\r\nCette petite famille pourtant devait bientôt connaître un drame, elle qui jusque là n'avait connu que des beaux jours dans ce monde de désespoir. La magie, ils ne l'utilisaient guère mais elle vint faire une intrusion fracassante dans leur vie. Un jour où, Odessa, jeune adolescente aimait à ennuyer parfois son petit frère de huit ans. Les deux s'aimaient encore autant, mais la fille aimait à le faire tourner en bourrique et le taquiner. Allez savoir ce qui se passa ce jour là, peut-être Amos était-il de mauvaise humeur, ou bien était-il simple fatigué, mais les jeux de sa sœur l'énervèrent rapidement.\r\n\r\n\"Vas-tu cesser, laisse moi lire en paix !\"\r\n\"Non, je ne cesserai pas tant que tu ne seras pas venu dehors avec moi !\"\r\n\r\nCe fut les derniers mots qu'elle prononça avant de tenter de lui arracher son livre des mains. Lui ne fit que lui attraper le poignet et sentit une colère sourde monter en lui. Et l'allégresse et le bonheur se transforma en peur, en épouvante tandis que le sang d'Odessa tâcha les pages du livre d'Amos. Des cris ininterrompus inondèrent la salle de lecture alors qu'Odessa était au sol, des gerbes de sang s'échappant de sa main arrachée le tout mêlé aux pleurs et aux cris d'Amos qui appelait à l'aide tout en tentant d'empêcher le sang de couler. Le majordome arrive en trombe dans la pièce et fut terrorisé par la scène, ne comprenant pas comment cela avait pu se produire. Il n'écouta pas les suppliques et explications d'Amos, attrapa Odessa et quitta la pièce.\r\n\r\nLa scène perturba l'esprit du jeune Amos bien plus qu'on ne le cru.\r\nOdessa fut sauvée malgré la gravité de la blessure.\r\n\r\n* * *\r\n\r\nUne magie grise illégale, tel était le don d'Amos. De par ses contacts avec la piraterie, Eduardo avait réussi à obtenir les conseils d'un magicien de bord, un homme louche mais très connaisseur des magies de ce monde. Il fut payé une somme coquette afin de garder le silence et surtout d'aider le jeune Amos à contrôler ce pouvoir afin que ce genre d'incident ne se reproduise plus. Odessa gagna une sorte de fausse main sculptée en argent. Elle ne pouvait s'en servir bien entendue, et par conséquent la gardait généralement cachée dans un gant. Elle lui en voulut jamais, elle n'était pas sotte au point de s'imaginer qu'Amos avait fait exprès, c'était un réveil brutal de son pouvoir. Pourtant leur relation ne fut plus jamais la même, car Amos s'était renfermé. L’événement fut pour lui un véritable traumatisme, il n'osait plus regarder sa sœur dans les yeux, pour lui, il était fautif. Il avait bien failli tuer la personne qu'il aimait le plus au monde.\r\n\r\nEt le temps passa ainsi dans un bonheur toujours existant mais plus relatif qu'auparavant. Jusqu'à la mort de leur mère Perdita. Belle, elle devint peu après la naissance d'Amos de constitution fragile, lui empêchant d'avoir d'autres enfants. La maladie l'emporta alors qu'Amos n'avait que douze ans. Ce fut pour lui un autre choc, car il n'avait rien put faire pour l'aider. Sa magie, il ne l'utilisait pas, il la cachait, mais grâce à son professeur il n'avait plus de crise et commençait à en avoir un contrôle presque parfait. Il apprenait vite mais une colère certaine grondait en lui. Pourquoi le destin l'avait-il affublé d'un tel pouvoir, une capacité qui n'entraînait que la destruction alors qu'il n'avait à cœur que d'aider son prochain. C'était une malédiction. Sa mère mourante, et malgré son intelligence, malgré son pouvoir, il ne pouvait l'aider.\r\n\r\nUn autre coup lui fut porté lors-qu’Odessa quitta le domicile familial pour se marier quelques années plus tard peu après ses 19 ans. Oh bien entendu il fut heureux de la voir heureuse et se marier, il ne fut pas triste de la voir quitter la maison. Non, ce qui alimenta sa colère et son sentiment d'injustice fut le fait qu'Odessa fut rapidement la cible des coups de son mari. Un noble venant d'une famille autrement plus puissante que les Grandiosa. Un excentrique porté sur les plantes hallucinogènes, capricieux et violent. Il montra cette facette qu'une fois le mariage consommé et Grandiosa fut bientôt prisonnière d'un monstre. Tandis qu'il grandissait Amos ne put qu'exprimer sa colère sans jamais passer à l'acte. Une colère envers cet homme qui martyrisait sa sœur, colère envers son père qui ne faisait rien pour rectifier la situation, colère envers cette société qui laissait des tels actes être commis, colère enfin contre lui même qui avait la capacité de changer les choses mais ne le faisait pas.\r\n\r\nL'adolescent qu'il était se réveillait parfois la nuit en sueur après avoir fait des rêves terribles où il se voyait tuer à petit feu le bourreau de sa sœur, un membre après l'autre arraché à son corps...\r\n\r\n* * *\r\n\r\nEduardo mourut à 50 ans laissant sa maison et ses possessions à Amos qui avait alors 20 ans. Il était devenu un jeune adulte renfermé, froid, distant avec tout le monde. Il était devenu oncle de deux petits garçons mais ne rendait plus visite à Odessa depuis longtemps. La vue de sa sœur s'accrochant au bonheur et à la vie uniquement pour ses enfants lui brisait le cœur. Il était alors juste un noble particulièrement riche et érudit, avec rien devant lui à part beaucoup de temps Dans le plus grand secret et plus finement que ne le fit jamais son père, il continua de faire des affaires avec les pirates ainsi que d'autres personnages louches d'Avalon. Il fit venir à lui des mages, des spécialistes, des documents et des artefacts, souvent liés aux magies interdites, voir à la magie noire. Il avait perdu depuis longtemps ses illusions de vouloir sauver le monde, tout ce qu'il désirait, le passionnait, c'était s'instruire.\r\n\r\nPuis les choses prirent une tournure plus sombre, car Amos aimait expérimenter. Il ne pouvait tuer, alors il fallait bien qu'il se défoule sur quelque chose. On commença à parler de cris douteux venant de sa maison, des livraisons d'animaux fait à son domaine sans savoir ce qu'il devenait. On le taxa tout d'abord d'original, mais les rumeurs devinrent de plus en plus insistantes et inquiétantes. Elles ne s'arrangèrent guère avec le temps. On le fuyait dans la rue, murmurait à son passage. On le taxait de fou, de violent. Les rumeurs les plus étranges parlaient de lui comme se baignant dans une cuve de sang d'animal chaque nuit. Mais, comme à son habitude, il n'y portai pas attention. Le peuple ne l'intéressait pas.\r\n\r\nUn jour Odessa frappa à sa porte, l’œil tuméfié, ses deux enfants dans les bras. Elle ne croyait guère aux rumeurs mais savait que son frère manipulait une magie redoutable et dangereuse.\r\n\r\n\"Je ne peux plus vivre là-bas, tant d'années de maltraitance, et aujourd'hui il a failli frapper les enfants...j'ai tenu pour eux, mais je ne peux les laisser être en danger.\"\r\n\r\nAmos regarda les deux enfants puis sa sœur, il lui posa un linge froid sur le visage tout en lui donnant ces mots.\r\n\r\n\"Ce soir tu seras l'héritière de la maison Grandiosa et des biens de ce monstre. Tu ne me reverras jamais...\"\r\n\r\nIl retourna dans sa chambre et rédigea un testament ainsi qu'une lettre d'aveu sur ce qu'il s'apprêtait à faire. Il enfila ses meilleurs vêtements de voyage, un sac dans lequel il embarqua quelques livres, des parchemins, de la nourriture pour quelques jours et il s'en alla.\r\n\r\nLe lendemain, Odessa ne fut pas surprise lorsque des gardes vinrent à la maison Grandiosa. Elle leur donna la lettre où Amos avouait avoir tué son mari. Du corps de son mari, on ne retrouva jamais la tête.\r\n\r\n* * *\r\n\r\nLes livres et les textes ne plaisantaient pas, Ananda était véritablement l'un des lieux les plus hostiles d'Arathia. Il avait fait un long périple après sa fuite, visitant les restes de l'Arbre Monde, Arvandor qu'il n'apprécia guère. Il passa un temps en Volheim avant de prendre la mer pour Al'Malaq. C'est probablement là qu'il passa le plus de temps avant de se rendre à Ananda. Il errait plus qu'il ne cherchait une destination précise. Il avait tué un homme lors de son départ d'Avalon, bien entendu le défunt mari de sa sœur ne méritait pas de vivre, mais il aurait toujours son sang sur les mains. Malheureusement pour Amos, Arathia était un monde dangereux et il eut à utiliser son pouvoir de la manière la plus brutale qui soit à de nombreuses autres reprises. Il était coupable, mais pourtant, jamais sa colère ne semblait se calmer. Il choisit Ananda car on disait que de nombreuses âmes perdues s'y rendaient et y étaient accueillis.\r\n\r\nSa santé en pâtit mais il fit le voyage jusqu'à la Tour Galate. Pourquoi ce lieu qui pourtant avait mauvaise réputation de par le monde, car on disait aussi qu'on y pratiquait la magie sans entrave. Si il y avait un lieu où il pourrait s'exercer, pratiquer et expérimenter sans crainte de représailles ou de rumeurs, c'était ici. Il tomba à genoux face à la tour et pleura comme un dément, il n'avait plus eu l'impression d'être autant à sa place qu'en cet instant. Le monde n'était rien, le peuple n'était rien, seul comptait sa vie, son érudition, et tout ce qui lui restait à apprendre.\r\n\r\nUn mois passa où sa santé fut très mauvaise, il manqua de mourir, mais il s'accrocha. Il supporta les brimades des maudits et la xénophobie à son égard, après tout, il n'était qu'un simple humain. Il n'était pas non plus apprécié de ceux qui voyaient la Tour Galate d'un mauvais œil. Après tout il vivait tout proche de la tour, parlaient avec les maudits qui le voulait bien. Pour eux, Amos n'était qu'un monstre. Il baigna dans cet ambiance pendant si longtemps, il s'abandonna tant et si bien à ce lieu, à sa culture, à la liberté qu'il ressentait enfin, qu'il ne remarqua même pas les changements de son corps et de son âme.\r\n\r\nSon teint autrefois halé se dissipa lentement, sa peau devenant d'un blanc légèrement cassé comme une crème. Ses yeux, derniers vestiges de son père s'effacèrent lentement, laissant place à des iris rougeoyants et intenses comme le soleil à la tombée de la nuit. Lentement mais sûrement, il s'habitua au climat de ce pays. Les marécages putréfiés ne lui renvoyaient plus des odeurs cadavériques, l'air suffocant et chargé de spore et de poussière était devenu aussi respirable que l'air marin. Chaque jour il pouvait accomplir plus de choses, marcher plus longtemps, faire plus d'efforts. Puis une femme le trouva par hasard, dans la petite hutte qu'il avait construit à un petit jour de marche de la Tour. Elle lui dit qu'il était comme lui, il n'était plus humain. Il était désormais le bienvenu à la Tour.\r\n\r\n* * *\r\n\r\nDe très longues années passèrent ou Amos ne ressentit plus le poids des années passantes. Il avait 32 ans lorsqu'il devint Anarkhia et depuis, il semblait ne plus vieillir. Au sein de la Tour Galate, il s'abreuva de savoir, de connaissances et échangea avec ses congénères ainsi qu'avec les Damnés. On ne lui accorda pas autant de crédit que ceux descendant des elfes par exemple, mais il se fit sa place lentement. Il vint un temps où il réalisa, avec une pointe de chagrin dans le cœur, qu'il n'avait plus rien à apprendre à propos de sa magie. Le démembrement n'avait plus de secrets pour lui et il lui sembla qu'il le maîtrisait à la perfection. En tout cas, il n'avait plus rien à apprendre à ce sujet au sein de la tour. Peut-être dans des coins reculés du monde il en apprendrait plus, un dernier secret caché.\r\n\r\nMais il lui fallait désormais faire attention, il n'était plus humain depuis longtemps, à y songer, depuis l'incident de son enfance, il s'était toujours considéré différent. Voyager n'était plus aussi simple pour lui, en certains lieux il lui était tout bonnement impossible d'entrer, dans d'autres il serait chassé, et dans la plupart il lui faudrait toujours garder un œil derrière lui.\r\n\r\nC'est ainsi qu'il entreprit un nouveau voyage, n'ayant jamais fait aux années qui étaient passées, il était aussi curieux de voir ce qu'était devenu le monde. Il manqua de perdre la vie à Clara Nocte et ne s'y attarda pas, avant de longer dans un navire les terres de Cerah. Il passa quelques années à Xing Alda où il fut surpris de voir que l'on y cultivait autant les corps que la magie et en apprit un peu, par caprice et par curiosité. Il longea le monde au Nord dans des zones quasiment vides de population où il erra encore quelques années avant d'affronter à nouveau le froid de Volheim. Il y passa quelques années en toutes tranquillités où il s’intéressa à la force des géants avant de reprendre son périple. Puis il fit enfin un nouveau passage par l'empire d'Al'Malaq ou ses recherches se portèrent cette fois ci sur la magie élémentaire. Enfin, dans le bateau qui devait le ramener à Ananda, il vit Avalon au loin et n'éprouva aucune nostalgie, simplement de la colère. Il demanda à s'y rendre.\r\n\r\n* * *\r\n\r\nLa maison familiale avait beaucoup changé, des rénovations avait été faîtes et elle avait été agrandie. Les jardins étaient bien entretenus et il y avait désormais des gardes portant le vieil emblème de la famille qui occupaient les entrées. Il entra en retrouvant par hasard son vieil écusson et les gardes, peu futés, n'en demandèrent pas plus. Ils pensèrent à un cousin éloigné à l'aspect louche. Amos entra et sembla passer inaperçu au milieu des couloirs, des serviteurs qui passaient par là, des invités qui se promenaient. Il semblait que l'on allait célébrer un baptême.\r\nComme guidé par son instinct il poussa la porte de son ancienne chambre.\r\n\r\nLa pièce était pratiquement comme autrefois à l'exception d'une grande armoire dans un coin et d'une coiffeuse contre l'un des murs. Allongée dans son lit était une très vieille dame qui regardait par la fenêtre, le visage baigné par les rayons du soleil. Il reconnut sa sœur et elle le reconnut lui. Mais elle n'eut pas peur, elle était si vieille et lui encore si jeune, si différent. Mais elle ne fit que lui sourire. Il s'assit à ses côtés et ils discutèrent longuement, Odessa renvoyant tout ceux qui avaient le malheur de venir toquer à porte.\r\n\r\n\"Odessa, est-ce que tu m'en veux ?\"\r\n\"Je ne t'en ai jamais voulu. Pas quand ma main s'est arrachée à mon corps, pas quand tu as tué mon mari, pas quand tu es parti, ni même après toutes ces années sans nouvelles. Tu as toujours été différent ! Je suis peut-être sotte, mais suffisament maligne pour le comprendre, bien plus que ne l'était père et mère. Et puis, regarde moi, on baptise mon arrière petite fille aujourd'hui, n'est-ce pas merveilleux.\"\r\n\r\nElle soupira, se tournant à nouveau vers le soleil.\r\n\r\n\"J'ai eu une belle vie en fin de compte, et je n'attends désormais plus qu'elle se termine.\"\r\n\"Alors endors-toi, et cette fois ci, tu ne me reverras plus jamais.\"\r\n\r\nComme autrefois, elle fit confiance à sourire et s'endormit en peu de temps. Il lui posa un baiser sur le front et aspira en lui le peu de vie qu'il lui restait, donnant à sa sœur la mort la plus douce qui fut. Les derniers vestiges de la seule personne qu'il aima au monde vivait désormais en lui.\r\n\r\nIl avait 78 ans lorsqu'il visita son ancienne demeure et bien des années s'écoulèrent encore.\r\n\r\nSa colère restait pourtant présente, et malgré toute son expérience, tous ses voyages, il ne trouvait toujours rien pour l'apaiser.\r\n\r\n* * *\r\n\r\nDes années passèrent, beaucoup d'années, qu'il ne vit pas passer tant il passa de temps à continuer d'étudier et de s'exercer. Le puit de savoir qu'était la Tour Galate semblait sans fond et Amos se jetait dedans inlassablement. Et comme si sa soif ne suffisait pas, il faisait souvent venir à lui des ouvrages et artefacts venant d'autres contrées. La magie était ce passe temps, cette envie qui le prenait au tripes et dont il ne pouvait se passer. Le nez plongé dans un livre il oubliait sa colère. Tant d'années passèrent, on annonca la renaissance de l'Arbre Monde, le renouveau des Elus. Il entendit aussi parler vaguement de l'annexion d'Avalon par Arvandor. Mais hormis le souvenir de sa soeur, il n'avait plus aucun attachement pour ce lieu. Bien plus tard, des réfugiés parlèrent d'une grande bataille entre Arvandor et et Volheim et Amos lui, continuait d'apprendre. Il se murmura ensuite parfois au sein des couloirs de la tour de plus en plus d'histoire à propos de ce fameux mouvement de révolution en Ananda. Amos, comme beaucoup de ses congénères de la Tour Galate, vit l'acte de rébellion comme une potentielle menace, mais lui même ne préféra pas agir. Il le ferait en temps voulu.\r\n\r\nPeu après le début de la guerre entre Volheim et Arvandor il commença lui même à enseigner, principalement aux infortunés qui, comme lui, possédait la magie du Démembrement. Aussi horrible fut-elle, c'était sa magie, et il pensa qu'il était temps de faire part de son savoir à d'autres. Sans pour autant être capable d'enseigner d'autres formes de magie il était toujours de bon conseil pour donner quelques interventions concernant l'histoire de celles ci en raison des informations glanées durant ses voyages.\r\n\r\nIl devenait respecté, tout du moins en temps qu'Anarkhia. Les derniers ressentiments quant à sa nature humaine à l'origine commençaient à s'estomper. Comme pour lui autrefois, il pouvait tendre la main à d'autres et les accueillir, il pouvait apprendre aux autres tout en apprennant d'eux. Pour la Tour Galate, il restait encore assez jeune, peu élevé dans la hiérarchie et, généralement, là où il allait, on ne le reconnaissait pas toujours.\r\n\r\nPourtant, à sa grande surprise, on lui proposa un jour une chose qu'il trouvait insensée.\r\n\r\n\"Moi, Archidiacre ? La place du Troisième Frère ? Mais je ne suis guère plus qu'un novice, je contrôle ma magie et pourtant je sens qu'il me reste beaucoup à apprendre ! Je n'ai pas un grand groupe d'acolytes, et mon savoir, bien que vaste, ne saurait rivaliser avec les plus grandes éminences de la Tour...alors pourquoi ?\"\r\n\r\nOn le fit taire. On ne cherchait pas chez lui une grande expérience, ni même un pouvoir au delà de toute mesure, un savoir dépassant l'entendement. Il était Anarkhia, il avait le temps d'obtenir toutes ces choses. Non, on lui rétorqua que ce qui fut remarqué chez lui au milieu de tous les potentiels candidats, c'était son caractère et son expérience du monde extérieur. Il avait longuement voyagé et même si son périple remontait à plusieurs années, il n'avait jamais cessé de s'intéresser aux affaires des autres royaumes et empires de ce monde. On lui proposait la place pour sa capacité à apprendre, son regard tourné vers ailleurs et peut-être aussi car l'on n'ignorait pas ce qui sommeillait en lui. Cette colère brulante et contenue pourrait jouer un rôle très utile un jour. Son calme ordinaire avec lequel il maintenait sa façade pouvait aussi lui être utile pour les affaires politiques complexes. Enfin, presque avec humour, on lui expliqua qu'il était encore jeune, un qu'un regard nouveau pouvait être utile dans ce monde où tout semblait sur le point de changer.\r\n\r\n* * *\r\n\r\nLorsqu'il vit les feux de la guerre au Barrage d'Argent, il réalisa soudainement quelque chose. Cette guerre, cette violence, elle refléta sa propre image, sa colère.\r\n\r\nL'un de ses acolytes lui demanda alors ce qu'il voyait dans les flammes.\r\n\r\n\"Les raisons lointaines de ma colère, ce monde n'est rien, son peuple m'est indifférent. Et pourtant je sais qu'une poignée de méritants vivent en Arathia. Des personnes comme ma défunte sœur. Les autres ne sont que rebuts, l'esprit embués par l'ignorance, la violence, le pouvoir et j'en passe. Ma colère va à l'encontre de tous, et si je dois anéantir 99 personnes pour qu'une seule survive, je le ferai. Et lorsque mon œuvre sera achevée, je mettrai fin à mes jours, car je ne vaux pas mieux que tous ces monstres.\"\r\n\r\n* * *\r\n\r\nUne brève chronologie.\r\n\r\nLa Vie d'Amos à Avalon :\r\n\r\n-96 : Naissance d'Amos Grandiosa.\r\n-88 : Apparition du don magique d'Amos, le Démembrement. Il arrache à sa soeur l'une de ses mains dans un accès de colère. Sa soeur lui pardonna rapidement mais lui s'en voulut à jamais. Sa colère resta alors ancrée en lui, tout d'abord envers lui même.\r\n-84 : Mort de Perdita Grandiosa. Amos supporte mal cette mort. Sa magie ne pouvant rien pour l'aider à sauver sa mère.\r\n-82 : Mariage d'Odessa. Amos apprend rapidement que sa soeur se fait martyriser par son mari. La colère qu'il refrène sans cesse est telle qu'elle le réveille la nuit après de terribles cauchemars.\r\n-76 : Mort d'Eduardo Grandiosa, Amos devint le seul héritier des biens et de la fortune de son père. Il pratique sa magie dans le plus grand secret, commerçant avec des sources peu fiables et s’intéresse à la magie noire. Il pratique ce qu'il apprend sur des animaux et s'attirent l'inquiétude de ses voisins.\r\n- 74 : Odessa revient à la maison Grandiosa, emmenant avec elle ses deux enfants, fuyant la violence de son mari. Amos lui lègue ses biens et disparaît après avoir tué son mari et tous les témoins potentiels.\r\n\r\nDe l'humain à l'Anarkhia :\r\n\r\n-74 à -66 : Voyage d'Amos où il découvre de nouvelles cultures mais ne trouve pas sa place. Il laisse libre court à sa curiosité mais aussi à sa colère lorsque sa vie est en danger.\r\n- 66 : Amos arrive à la Tour Galate et s'installe non loin de là malgré les effets très néfastes de la région sur sa santé. Il pratique et apprend la magie, s'oubliant dans celle ci, ne se rendant plus compte du temps qui passe.\r\n- 64 : Amos devient un Anarkhia complet, s'étant totalement et volontairement laissé submerger par la corruption. Il entre alors à la Tour Galate.\r\n\r\nUne longue initiation avant la fin du voyage :\r\n\r\n- 64 à - 50 : Très long apprentissage à la Tour Galate. Il parfait alors sa magie de Démembrement tout en apprenant à se servir du Drain de vie inhérent à sa nouvelle race. Il gravit lentement les échelons et gagne le respect de ses semblables, ou au moins, leur tolérance.\r\n-50 à -18 : Voyage à travers les monde où il apprend de chaque culture, parfois de loin, parfois en vivant parmi eux. Il cache le plus souvent son apparence et sa condition. Il apaise sa curiosité d'années en années, en apprenant toujours plus sur la magie de ce monde, mais sa colère ne fait que gronder lorsqu'il est témoin, au cours de ses aventures, des horreurs de ce monde.\r\n-18 : Il retrouve Odessa dans leur ancienne maison familiale. Celle ci ne s'est jamais remariée mais leur maison a bien prospéré. Après une longue conversation et des adieux, elle s'endort, et il lui hôte le peu d'énergie vitale qui lui reste afin qu'elle parte sans la moindre souffrance.\r\n\r\nLe Troisième Frère de la Tour Galate :\r\n\r\n-18 à 82: De retour à la Tour Galate, amos se replonge dans l'érudition et l'apprentissage, se gardant au courant des affaires du monde et fait venir à lui des livres et artefacts de différentes horizons afin de les étudier. Il commence à enseigner à des petits groupes l'art du Démembrement et offre parfois son point de vue sur l'histoire des différentes magies.\r\n82 : Amos est nommé au poste d'Archidiacre et devient le Troisième Frère de la Tour Galate. Il est nommé pour des raisons qui le dépasse et il ne se sent guère à la hauteur de la tâche, c'est pourtant avec honneur qu'il accepte.\r\nEté 84 : Pour la première fois, face à la destruction du Barrage d'Argent, il accepte sa colère et lui donne un sens. Il est en colère contre ce monde qui opprime les quelques rares méritants, les bons. Et il accepte enfin qu'une grande partie de cette colère est tournée contre lui même."},{"name":"pseudoJoueur","value":"Amos ça suffira non ?"},{"name":"pronomsJoueur","value":"Il"},{"name":"TrucADire","value":"Très chouette forum !"}